Le conseil d’établissement de l’école secondaire Sophie-Barat s’inquiète de ce qu’il adviendra des prochaines rentrées scolaires au sein de l’établissement alors que des travaux d’urgence ont fait en sorte de devoir déplacer une partie des élèves vers un autre quartier de la ville. Il réclame notamment le soutien du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, dans ce dossier.
Il y a quelques semaines, le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a confirmé les détails du projet de réhabilitation de l’école Sophie-Barat. Plus de 100 M$ seront dégagés par le gouvernement afin que des travaux importants rendent l’établissement sécuritaire et moderne.
Cependant, plusieurs incertitudes demeurent. Actuellement, 20 classes de secondaire 1 et 2 du programme régulier ont été relocalisées à l’école primaire St. Dorothy, dans le quartier Saint-Michel. Toutefois, comme le bail du CSSDM est valide jusqu’à l’été 2022, la présidente du conseil d’établissement, Annick Bouliane, s’inquiète de ce qu’il adviendra des élèves du premier cycle dans un an et demi.
« Le plan B n’est pas défini. C’est inquiétant, soulève-t-elle. C’est d’ailleurs un point qu’on a soulevé avec le conseil d’administration récemment. […] Les enseignants sont bien installés à St. Dorothy et ils sont très inquiets d’être déménagés de nouveau. Ils ont fait plusieurs aménagements dans l’école pour la rendre fonctionnelle pour le niveau secondaire et la situation est très insécurisante pour eux. »
De plus, le nombre d’inscriptions est plus élevé pour l’an prochain du côté de l’école Sophie-Barat. Comme les classes de St. Dorothy sont déjà remplies, il s’agit d’un autre dossier épineux pour le CSSDM.
Problématique de surpopulation
Selon le conseil d’établissement de Sophie-Barat, les locaux de l’école sont surpeuplés depuis plus de 20 ans. Mme Bouliane souhaite avoir des réponses concernant le projet de construire une nouvelle école secondaire publique dans Ahuntsic-Cartierville afin de diminuer le nombre d’inscriptions du côté de Sophie-Barat. Voici un extrait du communiqué que le JDV a reçu récemment et qui résume la situation :
« [C’est] une situation évidente depuis 1998, lorsque l’Annexe Sophie-Barat a ouvert ses portes, à quelques rues de la maison-mère. Vingt-deux ans, donc, où élèves et profs doivent se déplacer en courant, hiver comme été, entre les deux pavillons. Autant d’années à demander que l’on adresse (sic) le problème de surpopulation, qui s’aggrave sans arrêt depuis plusieurs années. »
Toutefois, une nouvelle école ne sera pas construite de sitôt! Le CSSDM doit d’abord trouver un site avant de l’acheter, puis faire des plans avant le début des travaux. Le conseil d’établissement a d’ailleurs demandé au ministre Roberge qu’il approuve en urgence le financement pour la construction d’une nouvelle école.
Le JDV a demandé au CSSDM si un agrandissement était prévu lors des travaux à l’école Sophie-Barat. Alain Perron, responsable des relations de presse du CSSDM, a répondu que le projet « prévoit un plus grand nombre de classes puisqu’il y aura une construction neuve sur le site de l’ancien externat. »
Toujours pas de cafétéria
Depuis la condamnation d’une partie du pavillon principal de l’école Sophie-Barat, tous les élèves qui fréquentent l’établissement doivent faire certains sacrifices. Pour ceux qui ne se déplacent pas jusqu’à l’école St. Dorothy, il n’y a plus de cafétéria ni de bibliothèque.
« C’est un gymnase qui est aménagé en cafétéria, explique Mme Bouliane. Nous avons dit au CSSDM que ce n’était pas envisageable de soutenir cela pendant trois ans. Ils sont en train de réfléchir à trouver une solution pour septembre prochain. »
Annick Bouliane tenait tout de même à souligner que la collaboration avait été généralement bonne avec le CSSDM, bien qu’il restait du travail à faire.
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