Les semences de la Grainothèque sont disponibles à la Bibliothèque Ahuntsic (Photo : jdv – Philippe Rachiele)

La Grainothèque de la Bibliothèque Ahuntsic, qui avait été lancée en avril 2017, à l’occasion du Jour de la Terre, enregistre plus de 200 emprunts depuis sa réouverture en février. Et ça ne dérougit pas! Un bel anniversaire pour ses cinq printemps!

La Grainothèque est plus populaire que jamais en ces temps de Covid-19, où le jardinage lui-même connaît un engouement inégalé au sein de la population en général. D’autant plus que notre arrondissement est celui où l’on retrouve le plus grand nombre de jardins communautaires. L’agriculture urbaine fait donc partie de l’ADN d’Ahuntsic-Cartierville, et la Grainothèque est au cœur de ce phénomène.

« Depuis la réouverture de la bibliothèque, vu que le Café de Da est fermé, nous l’avons déménagée dans l’aire d’accueil, explique Mélanie Bossé, cheffe de section pour la Bibliothèque Ahuntsic. Les emprunts se sont rapidement multipliés. »

Il s’agit, évidemment, d’emprunts à très long terme, précise Mme Bossé. En utilisant leur carte de bibliothèque, les abonnés peuvent donc prendre jusqu’à trois sachets de graines à la fois et jusqu’à 12 par année. Les retours ne sont pas obligatoires, mais fortement encouragés (et populaires).

À la saison des récoltes, les abonnés récupèrent les graines, les font sécher et les rapportent à la bibliothèque dans des sachets.

« Nous avons un kit pour les retours, poursuit Mme Bossé. L’abonné peut récolter les graines quand il ouvre les légumes ou à partir des fleurs. Les graines doivent être nettoyées, séchées à l’air et l’abonné doit, si possible, les passer au tamis pour enlever celles qui sont endommagées. On peut ensuite mettre entre 15 et 30 graines par sachet, une seule sorte de graine par sachet. »

Grâce à un partenariat avec Ville en vert, la Grainothèque offre des ateliers sur les techniques de récupération, de séchage et d’ensachage des graines. Des formations sur la préparation des semis et les techniques de récolte sont aussi offertes. Avec la Covid, ces activités ont migré sur Zoom et Facebook (mais il faut s’inscrire).

L’inventaire augmente

La Grainothèque célèbre ses cinq ans cette année. L’inventaire est passé de 400 à 582 sachets; avec la pandémie, il diminue rapidement. Et, en ce printemps hâtif, si vous voulez bénéficier du service, faites vite, car la saison des semis est pratiquement terminée.

Normalement, l’offre est dominée par les légumes, mais elle s’étend aussi aux fines herbes et aux fleurs. Mais quand Journaldesvoisins.com a fait son tour, le 20 avril, elle avait beaucoup diminué.

« Les catégories les plus populaires sont les fines herbes, les tomates et les haricots, constate Mélanie Bossé. Nous essayons d’encourager les semences indigènes et patrimoniales (comme la tomate Savignac), qui ont été délaissées au fil des ans à cause de l’offre des semences industrielles, qu’on retrouve dans le commerce. »

Mme Bossé précise que la Grainothèque demande systématiquement l’origine des dons de graines. Car elle ne peut accepter celles vendues en sachet ou issues de plantes offertes dans les grandes surfaces ou les pépinières :

« Ces graines sont presque stériles, dit-elle. C’est rendre un très mauvais service à nos abonnés. »

L’organisme dispose d’un programme informatique qui enregistre la généalogie de tous ses dons de semence, afin d’en garantir la qualité et suivre les générations de semences empruntées et récoltées. Il bénéficie aussi de dons de divers partenaires, pour certaines catégories de semences.

Des bienfaits

« Notre service permet aux gens de se nourrir de façon saine, reprend-elle. Notre clientèle est très diversifiée. On a des familles ou des usagers des jardins communautaires, qui préparent leurs semis grâce à notre service. Mais l’abonnée type est une femme de 40 ans et plus. »

La Grainothèque a été fondée en 2016 par Lucie Bernier, responsable de la bibliothèque sise angle Lajeunesse et Fleury. Mme Bernier a pris sa retraite il y a plus d’un an.



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