Après la députée et ministre libérale sortante, Mélanie Joly, la candidate du Parti populaire du Canada (PPC), Manon Chevalier, dans la circonscription d’Ahuntsic-Cartierville, s’est prêtée à l’exercice de répondre à notre questionnaire électoral en vue des élections fédérales du 20 septembre.
[Mise en garde éditoriale : ce texte peut contenir des « discours codés » (dog whistle) associés à la droite identitaire, aux mouvements climato-sceptique et anti-vaccin. Par souci de représenter la diversité des options politiques offertes dans le cadre des élections fédérales, nous avons tout de même choisi de publier l’entrevue pour que les électeurs et électrices d’Ahuntsic-Cartierville puissent connaître les opinions et les positions de la candidate du PPC.]
Pouvez-vous décrire brièvement votre parcours personnel et professionnel et votre lien avec Ahuntsic-Cartierville ?
Je suis née au Québec, plus précisément au Saguenay–Lac-Saint-Jean. J’ai fait des études collégiales à Québec. Mes origines sont dans la région de Québec.
Je suis arrivée à Montréal en 1999 pour y travailler après avoir fait des études en génie chimique à l’Université Laval de Québec. Mon premier emploi, je l’ai trouvé à Montréal après l’université et j’ai travaillé de 1999 à aujourd’hui dans le domaine du génie-conseil.
J’ai eu l’occasion de travailler l’équivalent de cinq à six ans à l’étranger dans mon parcours professionnel. J’ai toujours habité à Montréal depuis.
Habitez-vous dans la circonscription ?
J’habite Ville Saint-Laurent et non Ahuntsic-Cartierville, je suis juste à côté, très proche de la frontière avec la circonscription.
À votre avis, quel est l’enjeu prioritaire dans la circonscription ?
L’enjeu prioritaire il est d’échelle nationale et provinciale, à tous les niveaux et même municipal, c’est la crise du COVID.
Quand avez-vous décidé de vous lancer en politique ? Qu’est-ce qui vous a décidé ?
Je suis une citoyenne ordinaire qui n’avait jamais envisagé de faire de la politique jusqu’à récemment et mon implication aujourd’hui au PPC, c’est vraiment l’implication que je ressens nécessaire en tant que citoyenne.
Je sens que les citoyens ordinaires commencent à s’impliquer dans la vie politique de leur pays et de leur province et de leur ville parce que force est de constater que les politiciens de carrière ne travaillent pas forcément dans notre intérêt.
C’est mon constat personnel, c’est la raison pour laquelle je commence à m’impliquer.
Pour moi, le problème il est partout au Québec et au Canada en ce moment. Peut-être plus particulièrement au Québec parce qu’on voit avec la crise sanitaire que les mesures qui ont été prises par notre gouvernement sont encore plus sévères ici que dans d’autres provinces.
Comme plusieurs personnes aujourd’hui, je pense que je suis loin d’être la seule, il y a plusieurs candidats et citoyens qui commencent à se politiser davantage aujourd’hui parce qu’ils voient qu’il y a un problème. Ils ne le comprennent pas nécessairement, mais ils ressentent que là, il y a un problème politique.
Comment voyez-vous le rôle de députée fédérale ?
Je me vois vraiment comme quelqu’un qui défendrait le peuple et uniquement le peuple.
J’ai déjà 47 ans, j’ai fait carrière. Financièrement, je considère que je suis indépendante.
Ce n’était pas dans mes projets de faire de la politique. J’estime d’ailleurs que ça peut être une vie assez ingrate de faire de la politique parce qu’on va être exposé à la critique, on devient connu. Ce n’est pas quelque chose que je recherchais personnellement.
Ce que je veux, avec mes convictions, mes valeurs personnelles et le programme du PPC, c’est de pousser pour ce qu’on pense qui va être le mieux pour le peuple, écouter le peuple et toujours revenir au peuple. Donc, mettre l’accent sur la démocratie qu’on est en train de perdre en ce moment, revenir à la démocratie.
Personnellement, je militerais pour toujours plus de démocratie, mais en parallèle pour une ré-information du peuple avec l’aide des médias. Je pense que les médias locaux nous aident déjà beaucoup, c’est peut-être les médias plus de masse qui sont loin des intérêts du peuple aujourd’hui. Il y a un travail énorme à faire de ce côté-là et moi je voudrais m’investir par devoir citoyen.
C’est comme ça que je vois mon rôle donc, des fois ça pourrait m’arriver que les médias soient très critiques envers moi parce que je n’irais pas dans le sens des lobbys et des intérêts particuliers, parce que je serais là pour défendre le peuple.
Où est-ce que vous pensez que vous pouvez avoir le plus d’impact : dans votre bureau de circonscription ou à la Chambre des communes ?
Je pense que ça va être dans le vote des lois, dans les décisions. Le combat est toujours politique. On pense souvent qu’il y a plein de solutions à des problèmes, mais à la fin on se rend compte que souvent les problèmes sont politiques. Il faut être capable de pousser des lois qui vont aller dans le sens de l’intérêt du peuple.
Mais ça va se passer un peu partout, parce qu’il faut aussi être à l’écoute permanente du peuple. Il faut être présente pour le terrain pour entendre ce qu’ils ont à dire.
Je pense que c’est important d’être présent dans sa circonscription, d’écouter, mais aussi d’être présente à Ottawa et de pousser pour les lois qui vont protéger la population, les intérêts de la population.
Pourquoi les gens devraient voter pour vous et votre parti plutôt que pour un. e autre candidat. e d’une autre formation politique ?
La première chose c’est que par rapport à la crise actuelle du COVID on est vraiment le seul parti qui remet en question les décisions qui ont été prises par Justin Trudeau, par le Parti libéral. On voit que les autres partis, s’ils critiquent, ils le font d’une façon un peu molle, et sont souvent flous sur les choses qu’eux feraient.
Nous on s’est clairement opposé au passeport vaccinal. On est pour le libre choix pour la vaccination.
On remet en question les mesures draconiennes qui ont été prises par les provinces et encouragées par le fédéral.
On voudrait apaiser la situation et revenir à des mesures raisonnables et avoir un vrai débat sur la question, non pas ce à quoi on a assisté depuis 18 mois. On est les seuls. C’est la raison principale pour laquelle je me présente aujourd’hui.
Aussi, on est un parti qui se bat contre la mondialisation de façon générale. Aujourd’hui, le combat il est moins entre la gauche et la droite, il est plus entre les mondialistes et les antimondialistes.
On est antimondialistes, c’est-à-dire qu’on est pour un retour à la souveraineté des États, on est pour le retour à une démocratie parce que plus on est mondialistes, moins il y a de démocratie et plus on s’éloigne d’une vraie justice pour les individus.
On veut, par exemple, sortir du pacte de Marrakech [NDLR : aussi appelé Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières], sortir de l’accord de Paris [le premier accord mondial juridiquement contraignant sur le climat dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique par la réduction des émissions de gaz à effet de serre] qui sont des accords mondialistes qui retirent toujours et encore du pouvoir au peuple, pour revenir à une souveraineté réelle du Canada. On est les seuls à ce niveau-là. [NDLR: Vérification factuelle (VF) : Adopté en 2018, le Pacte de Marrakech est un accord considéré juridiquement non contraignant qui propose une série d’objectifs internationaux pour améliorer la gestion des flux migratoires aux niveaux local, national, régional et mondial.]
Le PPC est un parti qui s’autofinance, c’est-à-dire que tous les fonds qu’on reçoit c’est uniquement les dons des adhérents, de la population. On ne prend pas de prêts bancaires, donc nos moyens sont limités, mais on est complètement indépendants de pouvoir poursuivre les politiques qu’on a promises à la population. On n’est pas tenu de suivre ce que nos créditeurs vont nous imposer, qui vont nous tenir grâce à nos dettes.
Comment comptez-vous vous attaquer à l’enjeu de la pollution sonore liée au trafic aérien dans l’arrondissement ?
Je n’ai pas encore d’idées précises pour savoir comment on va s’attaquer à ce genre de problème plus local, la situation étant d’une urgence tellement importante sur des enjeux internationaux et nationaux. Oui, il faut s’occuper du local, on va le faire, mais on va traiter les sujets au fur et à mesure qu’ils vont se présenter.
Je suis quelqu’un qui utilise son bon sens et sa logique. Je suis quelqu’un de très pragmatique aussi. Tout problème local dont vous allez me parler, c’est le genre de chose que je vais attaquer une à la fois.
J’aurais tendance aussi à faire beaucoup de consultations publiques avant de prendre des décisions. Parce que pour régler certains problèmes il faut vraiment connaître la situation des gens qui en souffrent.
Quelle importance accordez-vous à l’enjeu du logement et comment pensez-vous que le gouvernement fédéral devrait intervenir pour répondre aux besoins en habitation dans Ahuntsic-Cartierville ?
Il faudrait que j’étudie ce dossier-là plus en détail pour pouvoir vous répondre avec précision.
Maintenant on sait qu’au niveau économique, il y a des décisions désastreuses qui ont été prises par les libéraux à l’échelle nationale qui font en sorte qu’il y a un appauvrissement généralisé de la population canadienne. [NDLR: Vérification factuelle (VF) : La pandémie a creusé l’écart entre riches et pauvres, mais selon le Tableau de bord officiel de la pauvreté au Canada de Statistiques Canada, le taux de pauvreté et le taux de faible revenu ont diminué de façon constante au pays dans les dernières années tandis que le salaire horaire a légèrement augmenté pour s’établir à un peu plus de 25 $ de l’heure en 2020.]
On sait que les libéraux ont créé un paquet de programmes qui font en sorte que le Canada s’endette de façon astronomique depuis qu’ils sont au pouvoir. Déjà que notre dette était astronomique, maintenant elle atteint plus de 1000 milliards. C’est sûr qu’avec une dette aussi importante à rembourser — on n’arrive même pas à rembourser les intérêts — c’est difficile après de s’attaquer à des problèmes. [NDRL: VF: Selon l’Institut économique de Montréal, les frais de la dette publique du Canada représentent 6 % du PIB en 2021-22 et devraient s’élever à près de 10 % en 2025-26. Une agence de notation de crédit a abaissé la cote du Canada l’an dernier, mais rien n’indique que le gouvernement n’arrivera pas à payer les intérêts sur sa dette. D’ailleurs, même si la dette augmentera considérablement cette année, le gouvernement fédéral paiera 5 milliards de dollars de moins en intérêts que l’an dernier en raison de la baisse des taux.]
Il faut vraiment régler ces problèmes nationaux pour pouvoir aider les gens au niveau plus local. Et bien sûr il y a des problèmes qui sont de juridiction provinciale, donc c’est important de faire la distinction entre les deux.
Comment percevez-vous les enjeux liés à la diversité culturelle, linguistique et sociale dans Ahuntsic-Cartierville ?
La question de l’immigration est un point clé dans le programme du PPC. Ce qu’on dit c’est qu’il y a eu un afflux d’immigrants titanesque au Canada par rapport aux autres pays occidentaux. On a reçu plus de réfugiés au Canada que tous les États-Unis en 2018. On en a reçu autant que l’équivalent de toute l’Union européenne. [NDRL: VF : 2018 a été une année record au Canada en matière d’immigration. Le nombre de réfugiés a augmenté considérablement ces dernières années, notamment en raison du durcissement des politiques migratoires aux États-Unis qui ont poussé des milliers de personnes à traverser la frontière de manière irrégulière pour présenter une demande d’asile au Canada.]
C’est clair que quand on reçoit autant d’immigrants et de réfugiés, l’intégration ne peut pas se faire de façon fluide. Nous ce qu’on voudrait c’est réduire un petit peu la quantité d’immigrants qu’on reçoit chaque année pour permettre une intégration ordonnée et aussi d’avoir un système un peu moins coûteux. Actuellement, on dépense une fortune aussi pour recevoir tous ces immigrants et une partie d’entre eux finalement doivent retourner dans leur pays parce qu’ils ne répondent pas aux critères du Canada. [NDRL: VF : L’assertion que l’immigration coûte plus qu’elle ne rapporte est contestée, notamment par le Conference Board du Canada et par l’Association des économistes québécois (ASDEQ) qui avancent plutôt que l’immigration représente un facteur de développement économique et qu’elle génère des retombées fiscales positives.]
La politique de Justin Trudeau, le multiculturalisme, part du postulat qu’il n’y a pas de culture canadienne de base. On dit qu’il y a une culture canadienne qui existe : on a une culture autochtone de base, on a une communauté francophone, anglophone. On a déjà une mosaïque de cultures historiques du Canada qu’on pense qu’il est souhaitable de préserver, et pour cette raison, on veut revenir à un système modéré où on va continuer à recevoir des réfugiés, des immigrants, mais de façon légale. On va continuer à aider les réfugiés qui fuient des situations de guerre de désastres naturels, parce que le Canada a toujours été un pays qui reçoit.
Quelle importance accordez-vous à la question des changements climatiques et quelles devraient être, selon vous, la réponse du gouvernement fédéral face aux bouleversements du climat ?
Moi j’ai une formation d’ingénieure chimiste et je fais probablement partie de la première génération qui a été très, très sensible aux problématiques environnementales. Je suis née dans les années 1970 et on commençait déjà à l’époque à nous sensibiliser à tout ce qui pouvait être des problèmes environnementaux.
J’ai fait une attestation en environnement à l’Université Laval en plus de mon Baccalauréat en génie chimique.
Je partage aujourd’hui la position du PPC qui consiste à questionner la fameuse crise environnementale dont on parle parce qu’on pense, encore là, qu’il n’y a pas de débats très clairs sur cette question.
On veut sortir de l’accord de Paris. Cet accord-là sert à taxer davantage les citoyens avec une taxe carbone et on ne pense pas que c’est le genre de mesures qui va régler les problèmes environnementaux, comme le fameux réchauffement climatique dont on nous parle.
D’ailleurs, il y a eu beaucoup d’alarmisme environnemental depuis que je suis née. J’ai cru à tout ce qu’on me disait pendant des années, mais rien de tout ce qui a été dit depuis les 40 dernières années ne s’est avéré vrai. Par exemple, on nous a dit que le niveau d’eau des océans allait monter et que les glaciers allaient fondre. [NDRL: VF : la fonte des glaciers s’est accélérée de façon exponentielle depuis les années 1990, causant une hausse du niveau des océans qui menace d’atteindre voire de dépasser les pires scénarios élaborés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Ces hausses risquent de toucher des centaines de millions de personnes dans le monde pourraient plonger certains secteurs de Montréal sous les eaux.]
Quand on regarde aujourd’hui les gens qui poussent pour dire que c’est ce qui va arriver — je pense à Obama, par exemple, qui a une maison de plusieurs millions sur le bord de l’océan du côté Atlantique, s’il était si craintif de la hausse des océans, on doute qu’il se serait acheté une maison dans un endroit comme celui-là. [NDRL: VF: L’ancien président des États-Unis a acheté une maison sur l’île Martha’s Vineyard en 2019. L’île risque d’être partiellement submergée en raison de la hausse projetée du niveau des mers d’ici la fin du siècle.]
On voudrait un débat apaisé avec des scientifiques qui ont des opinions divergentes sur la question, parce que ce n’est pas tout le monde qui pense que le réchauffement climatique est dû à l’activité humaine. Le réchauffement peut être un phénomène réel, mais il peut être causé aussi par les cycles du Soleil. Il y a vraiment des scientifiques qui pensent que ce n’est pas l’activité humaine qui constitue la principale raison pour laquelle on a un réchauffement climatique aujourd’hui sur la Terre. [NDRL: VF : Il existe effectivement des scientifiques qui remettent en question la cause anthropique des bouleversements climatiques, mais il existe un très large consensus scientifique sur la question et plus de 97 % des études scientifiques publiées entre 1991 et 2011 sur la question du réchauffement global appuient l’idée que les activités humaines sont à l’origine des bouleversements du climat mondial.]
Quelle devrait, à votre avis, être la réponse du gouvernement fédéral face à la quatrième vague de la COVID-19 et comment entrevoyez-vous la relance post-pandémique ?
On pense que les provinces devraient arrêter ces mesures drastiques qu’ils imposent de confinement, de distanciation, de couvre-feu, de masque obligatoire. On pense que les personnes âgées doivent être protégées, les personnes les plus fragiles.
On sait que dans d’autres pays, il y a eu d’autres façons de faire les choses qui se sont avérées fonctionnelles, où la population jeune et en santé a pu continuer d’être active, où on n’a pas brisé l’économie et où on a réussi, en parallèle, à protéger les plus vulnérables. Nous, on a arrêté notre économie, on a fait souffrir les personnes de tous âges les personnes en bonne santé et on n’a même pas su protéger les personnes à risque, les personnes âgées. [NDRL: VF : La Suède, qui avait adopté l’une des approches les moins restrictives de gestion de la pandémie en 2020, a fini par revoir sa stratégie cette année après avoir enregistré un taux de mortalité par habitant deux fois plus élevé que le Canada.]
Ce qui a été fait est totalement mauvais. C’est peut-être possible de développer des traitements alternatifs à la vaccination.
On veut que la vaccination soit libre, on veut qu’il y ait un choix éclairé fait par la population par rapport à la vaccination et on ne veut pas imposer la vaccination, donc pas de passeport vaccinal.
On veut retourner à une vie normale. On pense qu’il faut apprendre à vivre avec le virus parce que là ce qu’on est en train de créer, c’est une population stressée, dépressive. On est en train de créer une vague de suicides jamais vue dans notre pays. [NDRL: VF : La pandémie accentué les problèmes de détresse psychologique et de nombreuses personnes ont eu des idées suicidaires au Canada, mais il n’y a pas eu de vague de suicides contrairement aux fausses informations qui ont circulé à cet effet sur les réseaux sociaux. Certaines provinces ont même noté un recul des suicides enregistrés.]
Il y a plus de violence domestique, il y a plus d’usage de drogues. Il y a des gens qui meurent tous les jours parce que leur traitement a été repoussé pour des maladies autres que le COVID, donc on pense qu’il faut se dépêcher de revenir à une vie normale. [VF : Si au moins une mort a été imputée au délestage opéré dans le réseau de la santé en raison de la pandémie, il n’existe pas de données sur le nombre de décès causés par des reports de traitements.]
Que répondez-vous aux gens qui vous traitent de conspirationniste ?
On sait que l’argument qui consiste à traiter de conspirationniste toute personne qui pose des questions ou essaie de s’informer autrement qu’à travers les médias de masse, ça a été encouragé par nos gouvernements. [VF : le gouvernement du Québec s’est montré plutôt timide dans sa critique des mouvements conspirationnistes qui gagnent en popularité au Québec. Plus récemment, Justin Trudeau s’est montré plus incisif après avoir été pris à partie par des manifestants anti-vaccins.]
On a encouragé la population à suivre aveuglément ce que disent les médias de masse. On les a poussés à croire le gouvernement sur parole sans utiliser leur propre raisonnement logique et on leur a dit que toute personne qui ne pense pas comme le gouvernement, toute personne qui ne suit pas ce que les médias de masse disent est forcément conspirationniste.
C’est une arme massive qui a été déployée contre la pensée critique. C’est très difficile de répondre à ces gens-là parce qu’il y a eu une espèce d’endoctrinement.
À part continuer toujours à dire ce que je pense, je pense que c’est la meilleure chose à faire : ne pas me laisser intimider. Je vais continuer, et je me dis que la vérité finira peut-être et fort probablement par être connue de tous. En fait, je l’espère.
C’est effectivement une situation très difficile pour toute personne qui essaie d’utiliser son jugement critique.
Il y a des limites à ce qu’on peut dire. Quand les gens ont décidé d’utiliser cet argument-là souvent c’est parce qu’ils ne sont pas ouverts à la discussion. Quelqu’un qui n’est pas ouvert à la discussion, il n’y a pas grand-chose qu’on puisse faire.
Avez-vous quelque chose à ajouter en terminant ?
Non, ça fait le tour de mes préoccupations principales les questions que vous m’avez posées.
Cette entrevue a été éditée par souci de clarté et de concision.
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Le PPC est la preuve que les palier de gouvernement ce doivent d’investir dans la sante mentale.
Le questionnement et la pensée critique ont toujours été des signes de santé mentale et non de folie…
« Si vous n’êtes pas vigilant, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment. »
– Malcolm X
Enfin une candidate qui n’a pas la langue de bois ! Enfin quelqu’un qui veut un vrai débat autour des mesures covid !
Mme Chevalier veut réconcilier la gauche et la droite, contrairement à ce que vous insinuez dans votre paragraphe d’introduction.
Vos ‘Vérifications Factuelles’ ajoutées après les déclarations sont pernicieuses puisque Mme Chevalier ne peut y répondre. Pourquoi ne lui avez vous pas présenté ces arguments PENDANT l’entrevue pour qu’elle puisse vous répondre ?
Monsieur Van Vliet, vous ne faites pas du journalisme, vous faites du dénigrement systématique.
Vous confondez journalisme et organe de propagande. Vous ne semblez pas comprendre ce qu’est une entrevue questions réponses. Anyway, elle aura un autre quatre ans pour se préparer pour les prochaines élections.
Vous voyez des messages subliminaux dans le discours de la candidate du Parti populaire et vous osez l’accuser de complotisme ? Votre jupon dépasse, dépasse et il dépasse allègrement. Avez-vous déjà entendu parler d’objectivité journalistique ? Votre mise en garde éditoriale pourrait facilement être servie aux autres candidats.
Je ne soutiens pas du tout ce parti, mais je trouve curieux que vous fassiez du ‘fact checking’ seulement avec cette candidate et non avec les autres. Mais il n’est pas besoin d’être à droite pour questionner les exagérations et les prédictions apocalyptiques sur le devenir du climat qui ne sont pas basées sur la science, comme ceux de groupe comme Rebellion qui parlent de centaines de millions de morts, voir de milliard, ce qui n’a aucun fondement scientifique. Il suffit de lire les rapports du GIEC – et non le résumé très politisé – pour voir les nombreuses incertitudes (et encore, des experts du GIEC eux-mêmes ont admis l’utilisation de modèles prévoyant des hausses de température exagérées, voir U.N. climate panel confronts implausibly hot forecasts of future warming dans Science, 2021) et que la plupart des conséquences négatives peuvent être évitées par du développement, ce que précisément les pays riches d’Occident veulent empêcher en interdisant l’utilisation d’énergie aux pays pauvres, énergie à la base de l’industrialisation, des améliorations des conditions de vie et de système de santé décent. Donc, faisons du ‘fact checking’ de votre source sur la banquise : Le Devoir… Je fus surpris qu’on y parle que de la fonte de la glace de l’Antarctique, alors que cette dernière augmente de 1979-20212 (contrairement au Pôle Nord). Une nouvelle étude montre une très grande variabilité naturelle sur 2000 ans, ce qui aide a expliqué l’extension de la glace malgré la hausse de température récente. Voir l’article «Antarctique : malgré le réchauffement climatique, la banquise s’étend. Voici pourquoi» qui résume celle-ci «Multi-decadal trends in Antarctic sea-ice extent driven by ENSO–SAM over the last 2,000 years» dans Nature Geoscience.
Deuxièmement, une mise en perspective. Toujours les titres alarmistes; même si le scénario à 60-70 cm se réalisait d’ici 2100, peu probable (on rappellera que James Hansen prévoyait en 1988 qu’une partie de New York serait sous l’eau aujourd’hui), nous sommes tout à fait capables d’y faire face. Une bonne partie de la Hollande est sous le niveau des mers avec des pointes à 7 m sous les mers. Cela fait plus de 400 ans que l’eau des mers monte. Ainsi, on parle comme si rien ne pouvait être fait au Bangladesh : en fait, ils travaillent déjà avec des experts de la Hollande. Le vrai problème, c’est la pauvreté et le sous-développement – car vous n’arrêterez pas l’utilisation des énergies fossiles en Inde et en Chine – mais pour le surmonter, en plus de mettre aux pratiques des pièges de la dette du FMI des Occidentaux et des politiques d’ajustement structurel, il faut de l’énergie, ce que les Occidentaux, inquiets de montée de la Chine et consorts, veulent précisément arrêter sous le prétexte de prédictions apocalyptiques sans fondement scientifique.