Le moment de jeter les masques n’est pas encore venu. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

La sixième vague de contaminations de COVID-19 frappe fort au Québec. Cela se révèle localement à travers les chiffres des hospitalisations et des cas en CHSLD notamment. Toutefois, en dehors de l’appel à la prudence, les autorités de santé publique ne comptent pas ajouter de mesures restrictives pour contenir la propagation du virus, si ce n’est prolonger l’usage du masque pour quelques semaines encore.

Lors de sa conférence de presse du 13 avril, le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, a qualifié la situation de préoccupante.

« Nous avons 2000 lits qui sont occupés par des patients de COVID-19. On en avait un peu moins de 1600 il y a quelques jours », a-t-il dit.

Il a été conforté le lendemain dans son analyse par le ministre de la Santé, Christian Dubé, qui a appelé les Québécois à « éviter les risques inutiles » à l’approche du congé pascal.

Le 14 avril, les autorités rapportaient un total de 2154 hospitalisations liées à la COVID-19 dont 94 nouvelles et 26 décès supplémentaires au niveau provincial.

La hausse des contaminations, mais plus encore la forte pression sur le système de santé, indique clairement que la pandémie est particulièrement active.

Selon le Dr Boileau, les hôpitaux maintiennent en moyenne 70 % des chirurgies programmées et le délestage n’est pas le « mot d’ordre général ».

« Les établissements gèrent leur situation selon leur situation épidémiologique. Il y a quand même des directives, notamment pour bien gérer le personnel. Les établissements apprennent à travailler avec le virus », a souligné le sous-ministre associé à la Direction générale de la gestion exécutive et opérationnelle, Daniel Paré.

Il accompagnait le Dr Boileau lors de sa conférence de presse. Par ailleurs, on signale 13000 travailleurs de la santé absents pour cause de COVID.

Il apparait que les CIUSSS et CISSS en sont aux niveau 1 à 3 de délestage et n’ont pas décrété le niveau maximum, le 4, qui avait été atteint en janvier et février dans certains établissements.

Des hausses

À Ahuntsic-Cartierville, c’est d’abord dans les hôpitaux que l’on observe une augmentation remarquée notamment en soins non intensifs.

Au Sacré-Cœur-de-Montréal la progression est impressionnante. Le 11 avril, cet établissement enregistrait 29 cas hors soins intensifs, le lendemain il en rapportait 36. Un jour plus tard, il en traitait 43. Aux soins intensifs, le nombre demeure stable avec trois cas.

À Fleury, la hausse est minime, passant de 14 malades le 11 avril à 17 deux jours plus tard. Un seul cas est signalé aux soins intensifs.

À côté de chez nous, Jean-Talon connaît pour sa part une baisse. Alors qu’il recevait huit malades de la COVID hors soins intensifs le 11 avril. Il en restait six, deux jours plus tard.

La tempête sévit aussi dans les CHSLD. À Notre-Dame-de-la-Merci qui comptait deux cas actifs le 11 avril, le nombre est passé à 15, huit dans une aile et sept dans une autre, en à peine deux jours.

Cartierville vit aussi une flambée avec 18 cas le 12 avril, toutes ailes confondues. Il en avait quatre le 11 du même mois.

À Saint-Joseph-de-la-Providence, il y avait 11 cas actifs le 11 avril, ils étaient 12 les deux jours suivants.

Laurendeau maintient un nombre stable faible avec trois cas seulement cette semaine.

Dans les résidences pour personnes âgées, RosalieCadron vient s‘ajouter à la liste avec cinq cas actifs. Ora voit une baisse sensible des contaminations passant de huit à six entre le 11 et le 13 avril. La semaine précédente, cette résidence comptait 15 cas au plus fort de la crise.

Une grippe avec ça ?

Les autorités sanitaires de la province voient arriver au printemps une vague d’influenza, situation inusitée.

«On s’en serait passé, mais on va vivre avec », a indiqué le Dr Boileau.

Les deux semaines à venir risquent d’être difficiles, notamment dans les urgences, a souligné le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Sinon, il faudrait probablement se préparer à garder le masque encore quelques semaines dans les lieux publics et dans les transports en commun alors qu’il était prévu de s’en départir d’ici le premier mai.

La recommandation est à l’étude a confié le ministre de la Santé, sur les ondes de la radio 98,5 FM.



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