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(Photo: courtoisie Fondation David-Suzuki)

« Sauvons les monarques, une asclépiade à la fois ! ». C’est le slogan de la campagne que mène la Fondation David Suzuki et ses partenaires institutionnels et citoyens pour sensibiliser la population à la cause des papillons monarques, pollinisateur majeur, en voie de disparition.  

Dans Ahuntsic-Cartierville, Maria Vasquez mène la Patrouille Papillon qui compte une quarantaine d’écoles et 40 citoyens participants à travers tout le Quebec et qui œuvre pour la survie du papillon monarque en encourageant la plantation de l’asclépiade, la seule plante dont se nourrit ce formidable pollinisateur et sur laquelle les femelles monarques pondent leurs œufs.

« Il y a urgence de se mobiliser à grand échelle pour planter l’asclépiade partout, dans les jardins, les balcons, les cours d’écoles et autres espaces verts aux coins des rues et ruelles », lance Maria Vazquez.

Mme Vazquez fait référence à une lettre rédigée par la Fondation David Suzuki pour générer une mobilisation à grande échelle afin de sauver ce bel insecte merveilleusement coloré en orange et noir.

L’asclépiade poussait jadis abondamment dans les champs, aux bords des chemins et sur les terres agricoles. Aujourd’hui, 60 à 90 % des plantes d’asclépiade ont disparu dans certaines régions, en raison des pratiques agricoles et de l’utilisation d’herbicides à grande échelle, ce qui a eu un impact dévastateur sur les monarques, comme le constate la Fondation dans son cri d’alarme écologique.

Notre survie dépend des monarques !

D’une population de 350 millions au début des années 2000, les papillons monarques sont passés à un creux historique de 33,5 millions en 2013, soit une baisse spectaculaire de 90% ! C’est dire combien les temps sont durs pour les papillons monarques, pour reprendre les termes de la Fondation.

« Certains pourraient dire que la situation des insectes est le dernier de leur souci. Or, il faut savoir que les papillons sont – avec les abeilles – les principaux agents pollinisateurs des plantes cultivées et sauvages. Et la pollinisation est essentielle au maintien des écosystèmes terrestres, donc à notre survie », explique la Fondation

Elle se réjouit, toutefois, des résultats de des actions menées un peu partout au Quebec pour le sauvetage de cette merveille de la nature. Elle salue les initiatives prises à Ville Saint-Laurent, à Granby, dans les parcs de la SEPAQ aux îles de Boucherville et au Mont Saint-Bruno, ainsi que dans une cinquantaine d’écoles au Québec.

Contribuer à l’ effet papillon !

« Ahuntsic-Cartierville aussi pourrait devenir une escale de choix pour les monarques. Il suffirait de planter de l’asclépiade dans les plates-bandes, les cours d’école, les parcs », estime Maria Vazquez.

Elle invite les citoyens à prendre contact avec elle au numéro: 514 742 8521 pour se procurer gratuitement des semences de l’asclépiade.

«S’il n’ y a plus d’asclépiade, il n’y aura plus de papillons monarques», s’alarme-t-elle.

Les citoyens sensibles à la cause du papillon monarque sont également invités à manifester leur volonté de contribuer à cette campagne en signant le Manifeste Monarque publié sur le site Web de la Fondation.

Il y a, en outre, un certain nombre de gestes simples à même de générer un effet papillon, comme par exemple : prendre contact avec les organismes et établissements de son quartier (écoles, paroisses, entreprises et autres institutions et organismes) pour proposer de faire des jardins pour papillons; acheter des plantules, des semences ou une trousse d’asclépiade pour soi-même ou pour l’offrir en cadeau écologique, etc.

Espèce en voie de disparition

La campagne Effet papillon a récolté jusqu’à maintenant plus de 6800 signatures de citoyens engagés à agir pour favoriser le retour du papillon monarque. Au printemps dernier, cette campagne a permis de distribuer plus de 250000 semences et 3500 plantules d’asclépiade à travers le Québec !

Signalons qu’une récente étude publiée dans le journal Scientific Reports estime qu’il y a 57 % de risque que les monarques disparaissent à tout jamais d’ici les vingt prochaines années.

En novembre 2016, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a recommandé que le papillon monarque soit reconnu comme espèce en voie de disparition.



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