Un affiche avait été posée sur un viaduc en 2015 réclamant à la Ville et à l’arrondissement d’utiliser le terrain Louvain pour du logement social (Photo : Courtoisie de Facebook)

Jeudi midi, une centaine de personnes ont manifesté pour exiger que la Ville de Montréal ne vende pas le terrain de huit hectares qu’elle possède sur Louvain et pour qu’elle y construise des logements sociaux.

Répondant à l’invitation du Comité logement Ahuntsic-Cartierville  (CLAC), ces gens souhaitent que ce terrain, entre les rues Christophe-Colomb et Saint-Hubert et autrefois relevant du département de la voirie et travaux publics, ne soit pas refilé à des promoteurs privés.

Les manifestants, encadrés par des policiers, ont quitté le métro Henri-Bourassa, peu après à 11 h et ont défilé dans les rues d’Ahuntsic. Ils ont emprunté Berri, la Promenade Fleury, puis Christophe-Colomb, avant de terminer leur marche sur la rue Louvain devant les immeubles désaffectés de la ville.

Tout au long du parcours, les manifestants ont scandé des slogans comme « Louvain nous appartient ! » ou « À nous le terrain Louvain ! ».

Une intervenante, Karina Montambeault, organisatrice communautaire au CLAC, explique pourquoi le terrain doit rester de propriété publique. « Ce terrain a déjà été payé par les payeurs de taxes », a-t-elle martelé devant la foule.

Les manifestants réclament que la Ville crée une réserve foncière communautaire, avec obligation d’avoir environ 550 logements sociaux, un centre de la petite enfance, une bibliothèque, etc.

Pour sa part, Paul Sénécal, de l’organisme L’Archipel de l’avenir, a plaidé pour le développement de projets d’habitation à loyer abordable pour les adultes ayant un trouble du spectre de l’autisme.

La Société de développement Domaine Saint-Sulpice a elle aussi fait part de ses demandes. Elle plaide pour l’établissement d’une bibliothèque, d’un centre communautaire et de logements spécifiques pour les familles et les aînés du secteur.

Ce n’était pas la première manifestation du CLAC. L’an dernier, 70 personnes avaient pris part à une marche pour sensibiliser les autorités au besoin « criant » de logements sociaux et abordables dans ce secteur. Le groupe de défense des locataires (FRAPRU) estime que plus de 1000 ménages sont en attente d’un logement social dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

L’arrondissement s’est engagé à consulter les citoyens sur l’avenir du terrain. Reste à voir quelle forme prendra cette consultation.

Par ailleurs, le CLAC a rassemblé le semaine dernière, près de 150 personnes dans le but de former une coopérative d’habitation sur le terrain Louvain.

Rééquilibrer le marché locatif

La manifestation se tenait dans le cadre d’une campagne plus large menée par les organisations membres du FRAPRU qui demandent à la Ville de Montréal de favoriser le développement de logements sociaux sur des sites privés et publics. On voudrait que la ville soit plus proactive pour acheter des terrains pour y construire des logements abordables.

Le FRAPRU rappelle que 40% des ménages locataires consacrent 30% et plus de leur revenu à leur loyer.

En 2015, sept logements sur dix construits à Montréal étaient un condo. Mais les promoteurs ont recommencé à construire du logement locatif; il y a eu 1551 logements ont été érigés, dont une centaine étant des logements sociaux.



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