Germaine Gagnon. Photo : M-H Paradis / JDV

 

Le 17 juillet dernier, la Villa Raimbault a organisé une fête en l’honneur d’une résidente centenaire. Germaine Gagnon a fêté cet anniversaire important en compagnie de son fils Mario, de sa fille Jasmine, de son petit-fils Mikael et de son arrière-petit-fils, de ses compagnes et compagnons de la Villa Raimbault.

Mme Gagnon a eu quatre enfants qu’elle a élevés seule ayant choisi de ne pas compter sur son mari pour le bien-être de ses enfants. Deux de ses enfants sont vivants, Jasmine et Mario. Ils sont très fiers de ce que leur mère a accompli, car être mère monoparentale n’était pas chose courante à l’époque et surtout pas très bien vu.

Couturière de grand talent, elle a travaillé pour plusieurs maisons de couture de Montréal et auprès d’une clientèle privée. L’élégance de Mme Gagnon et son amour du beau et du bien fait, saute encore aux yeux lorsqu’on la rencontre. Toutes les personnes qui ont témoigné, en cette journée de fête, ont fait son éloge en parlant de son courage, de sa résilience et de sa force tranquille.

Sa fille Jasmine nous confie qu’elle, ses frères et sa sœur étaient les mieux habillés de Villeray. «Nous avions droit aux railleries et aux moqueries des enfants du quartier, car même si on avait juste de quoi manger maman nous cousait des vêtements qui faisaient l’envie de tous.»

Germaine Gagnon et sa famille lors de la fête en son honneur. Photo : M-H Paradis / JDV

La grande générosité de Mme Gagnon a été soulignée à plusieurs reprises. Elle a, entre autres choses, pris sous son aile plusieurs enfants qui n’avaient pas de place où aller et les a élevés comme s’ils étaient les siens. Jasmine témoigne aussi du fait qu’ayant été malade toute sa vie, sa mère l’a beaucoup gâtée tout en travaillant à temps plein.

Traverser un siècle…

Avoir 100 ans, c’est traverser un siècle de changements et d’événements qui ont marqué notre vie. Il faut se rappeler qu’à cette époque les femmes n’avaient pas les mêmes droits que les hommes. Posséder un compte de banque et faire des affaires n’étaient pas pour les femmes, avant 1964, moment où elles ont pu administrer leurs biens. Celles-ci ont pu voté pour la première fois en 1944.

Il est donc encore plus important de souligner la vie d’une de ces pionnières qui ont à force de volonté et de courage frayé un chemin aux femmes des générations suivantes.



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