La murale hommage à Berthe Chaurès-Louard, au Complexe sportif Claude-Robillard. Photo: JDV

Depuis le début septembre, les 400 places de stationnement au Complexe sportif Claude-Robillard sont devenues payantes. Elles ont toujours été gratuites, depuis les années 1970. La dépense engendrée maintenant suscite la grogne chez des usagers. La Ville prévoit toutefois des accommodements pour les travailleurs et les usagers fréquents de ces installations sportives.

Interrogé par le Journal des voisins (JDV), le service des communications de la Ville a assuré que l’administration municipale est consciente des impacts de cette mesure sur les sportifs.

«Nous sommes en lien avec eux et sommes ouverts à explorer des solutions», souligne-t-on.

Le stationnement est tarifé tous les jours de la semaine 24 h sur 24, à 2,50 $ pour une heure — moins cher que le prix du stationnement sur rue à 2,75 $ par heure, souligne la Ville — pour un maximum de 11 $ la journée. Le paiement peut se faire à l’aide de l’application P$ Service mobile ou bien à une borne sur le mode Payez-Partez.

À la Ville, on insiste pour spécifier que les activités sportives au Complexe ne nécessitent pas du matériel important. «Pensons notamment à l’athlétisme, à la gymnastique ou encore à la nage», souligne-t-on.

Les parents qui accompagnent des enfants peuvent utiliser le débarcadère gratuit pour une période de 15 minutes.

Le personnel qui travaille sur place aura droit à des vignettes à prix réduit. Les entraîneurs sportifs, les animateurs des clubs ainsi que les athlètes qui doivent se rendre pour certains tous les jours au complexe Claude-Robillard, la Ville prévoit des vignettes mensuelles de stationnement.

Autour aussi

Le conseil d’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville du 9 septembre a voté également un règlement pour tarifer le stationnement aux abords du complexe et éviter les débordements.

Sur les deux côtés de l’avenue Émile-Journault, entre l’avenue Christophe-Colomb et la rue Saint-Hubert, ainsi que sur le côté est de la rue Saint-Hubert, entre l’avenue Émile-Journault et la rue Chabanel Est, les places seront payantes de 9 h à 18 h du lundi au samedi et de 13 h à 18 h, le dimanche.

«[Cela] réduira le coût total pour les personnes qui fréquentent le complexe plus souvent en voiture.»

Quant aux parents qui iront assister à un match de leurs enfants ou les conduire à leurs activités, ils «devront ainsi s’assurer de payer le stationnement», prévient-on.

La Ville promet également qu’elle suivra la situation avec l’Agence de mobilité durable «pour bonifier l’offre tarifaire, en réfléchissant à l’ajout de vignettes mensuelles ou saisonnières, par exemple.»

Mécontentement

Des usagers n’ont toutefois pas manqué d’exprimer leur colère face à cette décision.

«On veut quoi exactement? Que l’endroit soit moins fréquenté?», s’insurge Alain Gascon, sur Facebook. Sa publication est appuyée par une cinquantaine de commentaires.

Une pétition a été également lancée en ligne pour demander à la Ville de faire machine arrière. Elle a atteint presque 5000 signatures en moins de dix jours.

La Ville justifie cette nouvelle tarification en pointant les automobilistes qui stationnaient sur les lieux alors qu’ils ne sont pas utilisateurs du complexe.

«C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles nous avons confié la gestion du stationnement à l’Agence de mobilité durable», précise-t-on.

Les coûts d’entretien du stationnement du centre — frais de déneigement, d’entretien et de surveillance, entre autres — sont estimés à 483 000 $ annuellement.

«Pour l’instant, c’est l’ensemble de la population montréalaise qui soutient ces frais», relève le service de communications de la Ville. Il rappelle au passage que les autres stationnements institutionnels sont aussi tarifés.

«Le stationnement du complexe [était encore] l’un des derniers grands stationnements gratuits au cœur de l’île, dans Ahuntsic-Cartierville», rappelle-t-on.

Pour la Ville, cette nouvelle disposition ne devrait pas poser de gros problèmes alors que bon nombre d’utilisateurs des installations du complexe se déplacent à pied, à vélo ou en transport en commun.

«Puisque près de 80 % des usagers qui profitent des activités encadrées vivent à Ahuntsic-Cartierville ou dans un arrondissement limitrophe. Pour celles et ceux qui souhaitent toujours venir en voiture, il sera possible de le faire, à des tarifs moindres que le stationnement sur rue.»



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Hébert
Hébert
6 Jours

Je comprends les automobilistes de vouloir crier au secours. Hélas, c’est la vie. Ils veulent des espaces de stationnement entretenus, sécuritaires. En voici le coût.

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