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AccueilÉconomieDes travailleurs saisonniers transitent par Ahuntsic-Cartierville
Ces travailleurs dont on ne pourrait plus se passer...
Des travailleurs saisonniers transitent par Ahuntsic-Cartierville
Le nord de l’île de Montréal est devenu une source de main-d’œuvre essentielle pour plusieurs producteurs agricoles en région. Chaque matin, des centaines de travailleurs issus de l’immigration partent d’Ahuntsic-Cartierville en autobus pour aller travailler plus au nord. Des riverains nous avaient signalé la présence d’autobus qui partent non loin du métro, près de la rivière. Votre média, journaldesvoisins.com, s’est rendu à l’embarquement.
Il est 6 heures du matin. L’air est froid, humide. Le soleil vient tout juste de se lever. Depuis 5 h 30, deux autobus sont garés à la file le long du trottoir au coin du boulevard Gouin et de la rue Basile-Routhier, non loin du Pavillon d’accueil du parcours Gouin, attendant les travailleurs.
Petit à petit, un petit attroupement de travailleurs se forme dans le Parc Basile-Routhier. De loin, on aperçoit le pont Viau qui enjambe le cours d’eau, et un coin de la rivière des Prairies encore dans l’ombre.
Sheyla Mosquera, coordonnatrice pour Agrijob, nous accueille au premier point de ralliement à quelques minutes du métro Henri-Bourrassa.
Sheyla, la technicienne au recrutement d’Agrijob, parle au téléphone avec un travailleur saisonnier en retard (Photo: jdv Gabrielle Morin-Lefebvre).
« On attend 60 travailleurs aujourd’hui, explique-t-elle au journaldesvoisins.com. Ils iront chez 23 producteurs différents. »
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Ongoba Albert, travailleur saisonnier agricole, arrive à son tour sac à dos sur l’épaule. Depuis plus de 15 ans, cet ingénieur de formation travaille dans les champs 40 heures par semaine chaque saison, de mars à octobre.
Sheyla en compagnie de travailleurs (Photo: jdv Gabrielle Morin-Lefebvre)
« J’ai des études en génie mécanique, mais je n’ai pas eu la possibilité de travailler dans mon domaine. J’ai commencé l’agriculture en essai, après je m’y suis vraiment intéressé », confie l’homme d’origine congolaise.
Aujourd’hui, Ongoba va travailler chez Sylvain Labelle, un maraîcher possédant une production de cèdres. Il est payé entre 13 et 15 $ l’heure.
« Avec Sylvain, ça fait 8 ans que je reviens chaque saison. Quand c’est fini ici, alors je vais à Montréal travailler dans les manufactures et les usines, ajoute-t-il.
Agrijob est un service de recrutement d’AGRIcarrières, un comité sectoriel créé en concertation avec les Centres d’Emplois de l’Union des Producteurs Agricoles (UPA) pour répondre aux besoins de l’industrie. Depuis 20 ans, le programme est appuyé par Emploi Québec.
«L’objectif d’un comité sectoriel, c’est de bien connaître le milieu de leurs secteurs pour définir des actions qui mènent au marché du travail. En agriculture, ça existe depuis 1995», explique Robert Ouellet, coordonnateur à l’emploi agricole chez AGRIcarrières
Selon M. Ouellet, Agrijob reçoit 1000 inscriptions chaque printemps et dessert 200 employeurs chaque été dans la grande région métropolitaine, en incluant les Laurentides, Lanaudière et l’Outaouais.
«Un bon matin, ça peut aller jusqu’à 250 travailleurs qui partent dans cinq ou six autobus pour aller vers les fermes», estime-t-il.
Des travailleurs essentiels
À cela s’ajoute la crise de pénurie de main-d’œuvre dans le secteur agricole, qui se fait sentir même chez les travailleurs saisonniers locaux.
«Il y a quelques années, on avait 1 400 personnes. Là, on est rendu en bas de 1000. Le taux de chômage a baissé de 2 à 3 % ces dernières années. Il y a moins de travailleurs qui viennent. C’est inquiétant pour tout le monde», indique M. Ouellet.
Selon M. Ouellet, les clients d’Agrijob sont souvent les entreprises n’ayant pas les moyens ou l’espace pour loger des travailleurs étrangers.
«C’est souvent de petites entreprises comme des vignobles, des agriculteurs en production écologique ou de petites productions émergentes», énumère-t-il.
L’expérience, la fiabilité et la flexibilité de ces travailleurs saisonniers seraient très appréciées chez cette clientèle.
«C’est pour cela que les petites fermes comptent sur nous», ajoute Robert Ouellet.
Pallier la pénurie de main-d’oeuvre en région
Les candidats doivent posséder un permis de travail. Ils doivent en outre avoir de bonnes aptitudes physiques et un bon sens de l’organisation.
«En été, quand il y a des canicules, ce n’est pas facile. C’est mieux de travailler sous le climatiseur que de travailler sous le soleil», admet Ongoba, en riant.
Résidant à ville Saint-Laurent, Ongoba dit se lever à 4 h tous les matins, comme le jour de sa rencontre avec le jdv, pour pouvoir arriver à temps et passer à travers son horaire chargé.
«Je commence sur la ferme à 7 h 30 et je finis à 16 h 15, précise-t-il. On taille les cèdres, on met les engrais, on arrache des cèdres pour aller faire des murs de cèdres.»
La plupart des travailleurs saisonniers viennent d’arrondissements en bordure de la ligne orange. On cite notamment Montréal-Nord, Saint-Michel, Hochelaga, Saint-Laurent et Ahuntsic-Cartierville.
« L’une des raisons, c’est que les gens doivent avoir le temps de se rendre au métro pour 6 h 15, affirme, M. Ouellet. Ils ont souvent une demi-heure ou trois quarts d’heure d’autobus à faire avant d’arriver à la ferme. À 6 h 30, le bus est déjà parti ».
Petite séduction en campagne
Pour sa part, Ongoba dit avoir trouvé de la sécurité et une famille dans ce travail qui le valorise.
« Le mode de vie de la campagne, ça me rappelle un peu le mode de vie de mon pays. Les familles sont très proches là bas, explique Ongoba. À Montréal, les gens sont trop individuels. »
Selon M. Ouellet, les préjugés entourant les travailleurs saisonniers à la campagne tendent d’ailleurs à diminuer avec le temps.
«Mais dans la mesure où l’on apprend à se côtoyer et à se connaître davantage », précise-t-il.
Le temps file. C’est l’heure du départ. Quelques travailleurs manquent pourtant à l’appel.
«Panne de métro ! Ils sont coincés», indique Ongoba.
Sheyla n’a pas le choix. Les autobus devront partir sans eux.
«On ne peut pas les attendre, ce sera trop long, déplore-t-elle. Je dois maintenant aller avertir les producteurs.»
Toutefois, comme Ongoba, Sheyla contemple la journée qui l’attend avec un sourire.
«Les gens qui font ce travail sont des gens de cœur», conclut-elle.
La journée ne fait que commencer. Mais à 6 h 35, alors qu’Ahuntsic-Cartierville et Montréal commencent à peine à s’activer, la journée de Sheyla, elle, est déjà bien entamée. Celle de ces travailleurs saisonniers aussi.
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