Les fortes pluies des derniers mois ont encore des conséquences pour un certain nombre de citoyens de l’arrondissement, surtout ceux et celles qui habitent près de la rivière, non loin du pont Lachapelle.

Ainsi, quinze familles sinistrées du printemps, sur la rue Cousineau notamment, sont toujours dans un établissement hôtelier en attendant la suite des choses alors que la routine quotidienne a repris pour d’autres, moins affectés par les inondations.

Journaldesvoisins.com a croisé mercredi soir dernier trois ménages qui ont vécu des épisodes que l’on ne souhaite pas voir dans nos vies. Car des inondations laissent toujours des séquelles peu agréables.

Plus de trois mois après le drame, une certaine odeur de moisie flotte toujours sur la rue alors que des travaux ont commencé en certains endroits avec la présence de bacs géants métallisés pour recevoir les détritus.

Il faudra des mois avant que tout revienne à la normale. Et rien n’est garanti car des fortes pluies ont encore fait des dégâts depuis deux semaines, entre autres à la fin de juillet.

«Au sujet des pluies de samedi (les dernières fortes pluies), personne ne s’est manifesté concernant des refoulements d’égout», nous a assuré la porte-parole de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, Émilie Miskdjian.

Mais des gens avaient alerté les médias pour parler de refoulement d’égout.

«De façon générale, les propriétaires touchés par un refoulement d’égout peuvent faire une réclamation auprès de la Ville, a indiqué Mme Miskdjian. Notons que selon le règlement en vigueur, les habitations doivent obligatoirement être dotées d’un clapet anti-retour» a-t-elle précisé.

Rue Cousineau

Un des résidants de la rue Cousineau a déploré le fait qu’il ait encore été victime d’un incident alors qu’il dit être en attente d’une aide gouvernementale pour rénover son sous-sol.

À son avis, les égouts sont trop petits et le niveau d’eau de la rivière trop élevé.

A la  Ville, on signale qu’il y a des cas extrêmes, notamment lors de fortes pluies.

En conséquence, on rappelle que les drains de toit ainsi que les puisards ne peuvent évacuer l’eau de pluie d’un seul coup.

Mais le propriétaire doit s’assurer que le caplet anti-retour fonctionne bien.

Patrick Lalonde habite entre Gouin et la rivière. Il a été moins touché que d’autres, mais il en avait long à dire sur les événements.

«Il semble qu’une pompe servant à libérer de l’eau ne fonctionnait pas encore»,  a-t-il dit au jdv. Mais on nous a promis un meilleur système pour bientôt».

L’arrondissement a confirmé qu’il est sur le point de réaliser «un ouvrage majeur de rétention» pour améliorer le drainage dans ce coin de Cartierville qui y goûte depuis plusieurs années. Il s’agit du futur bassin de rétention Lavigne.

Cette semaine, on a encore vu des sacs de sable et même des murets en béton devant deux duplex, non loin de la rivière.

Une des familles habitant un rez-de-chaussée (qui préfère garder l’anonymat) et qui est venue faire un petit tour  dans le logis nous a mentionné qu’elle doit patienter encore alors que l’école va bientôt reprendre. La mère demeure prudente quand on l’interroge sur la performance des autorités au sujet de la gestion de la crise.

Cette grande  famille élargie (17 personnes réparties sur trois étages se trouvent à occuper l’immeuble) profite de l’hôtel entretemps, mais elle a hâte que les travaux débutent pour en finir.

Une autre famille plus au sud a eu plus de chance, mais elle habite à l’étage d’un immeuble.

La période de crise a été courte dans son cas et elle bien satisfaite des interventions des autorités.

Coûts élevés

Toutefois, Patrick Lalonde, qui doit refaire le crépi de sa grande maison achetée il y a six mois à peine, en avait long à dire sur les interventions des autorités.

«Lors de la pire semaine, la coupure d’électricité a été de très longue durée. On aurait pu rétablir le courant plus tôt. Dommage, car les pompes submersibles auraient pu fonctionner et faire le travail» a-t-il indiqué.

Concernant le programme d’aide financière, le nouveau résidant de Cartierville n’est pas tout à fait satisfait.

«On nous a bien expliqué la nature du programme, les démarches à suivre, mais là où le bât blesse, c’est concernant les barèmes qu’utilisent les fonctionnaires pour fixer le montant d’aide. Sur quoi se basent-ils au juste? Par exemple, ils estiment qu’un tel ouvrage au pied linéaire revient à 6 dollars alors que dans la réalité d’aujourd’hui, cela coûte bien souvent plus que le double pour acquitter la facture », a-t-il mentionné, lui qui estime toutefois s’en être bien tiré contrairement à d’autres, un vide sanitaire se retrouvant sous sa maison.

 



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