Cet article est tiré du numéro de la rentrée du Journal des voisins (version imprimée) dont le dossier principal est consacré au climat.

Henri Sassine en compagnie de Maximilien Van Haaster, qui a fini au JO de Paris à la 7e place par équipe au fleuret. Photo : Club Cœur de Lion du collège Regina Assumpta

Les athlètes en lice pour les podiums aux tournois olympiques de l’escrime ont croisé leurs armes entre le 27 juillet et le 4 août. Henri Sassine, leur maître d’armes et inspirateur  est décédé le 11 février dernier. Retour sur son parcours.

Intronisé au Panthéon de l’escrime du Québec en 2005 à titre de bâtisseur, Rouf Henri Sassine, de son nom complet, a vu le jour le 8 octobre 1940 en Égypte. Passionné du sport en général, comme le souligne sa fille Sandra Sassine, c’est en escrime qu’il va réaliser des prouesses.

Des athlètes olympiens et au Panthéon

En effet, ce sont 10 athlètes passés par ses centres de formation qui ont réussi à se qualifier pour les Jeux olympiques. Parmi eux, Maximilien Van Haaster et Paméla Brin d’Amour, tous deux présents à Paris et issus du Club Cœur de Lion du collège Regina Assumpta. « C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui. Il m’a pris, j’étais tout jeune! C’est lui qui m’a donné cette passion de l’escrime, la passion de gagner, d’aller aux Jeux olympiques, de vouloir gagner tous les matchs », confie Maximilien Van Haaster, qui a participé à ses troisièmes olympiades.

On ne mesure pas la portée, «mais c’est assez exceptionnel pour un sport amateur», souligne sa fille Sandra Sassine, elle-même double athlète olympique (Pékin 2008, Londres, 2012).

«Quand j’avais 13 ans, se remémore l’athlète plusieurs fois médaillée aux championnats panaméricains, pour mes premiers championnats du monde, je perdais la majorité de mes combats et j’étais extrêmement fâchée. Et c’est là que mon père m’a dit pour la première fois : “Sandra ! Si tu travailles fort, si tu vas chercher tous les outils nécessaires, un jour, tu iras aux Jeux olympiques !”», narre-t-elle en mimant la voix de son père.

De nombreux faits ont jalonné la riche carrière du maître d’armes Henri Sassine. Parmi eux, figurent en bonne place les JO de 1996 à Atlanta. Basé alors à Chibougamau, il réussit à qualifier ses quatre athlètes pour la compétition du sabre masculin. L’équipe masculine canadienne de la discipline était, par conséquent, exclusivement composée de tireurs issus du club Scaramouche. «Quand mon père parlait des Jeux olympiques, on y croyait.», assure-t-elle, émue.

Henri Sassine a participé à cinq JO en tant qu’entraîneur de l’équipe canadienne d’escrime : Los Angeles 84, Séoul 88, Barcelone 92, Atlanta 96 et Rio 2016. Il a aussi formé de nombreux entraîneurs.

À ce jour, sur 19 athlètes intronisés au Panthéon de la fédération d’escrime du Québec, cinq ont été formés par Me Sassine : Jean-Paul Banos (2002), Jean-Marie Banos (2004), Tony Plourde (2007), Claude Marcil (2013), et Jacinthe Poirier (2015).

Daniel Perreault et Evans Gravel sont aussi de la liste des escrimeurs qui ont réalisé leur rêve olympique grâce au «petit Égyptien arrivé au Canada avec rien», rappelle sa fille.

La transition avec Sandra Sassine

Depuis la saison 2020-2021, le club Cœur de Lion est sous la supervision de Sandra Sassine, qui mène tranquillement la transition, tout en conservant «les valeurs olympiques» de son père, à savoir «l’amour de l’effort, le plaisir, la passion».

Trois fois par semaine, le lundi, le mercredi et le vendredi, de 19 h à 21 h, elle transmet cette passion de l’escrime dans une salle du gymnase du collège Regina Assumpta.



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