Selon un rapport récent du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), en 2017, il y a eu 39 condamnations pour insalubrité dans des magasins d’alimentation ou dans des restaurants d’Ahuntsic-Cartierville, soit une hausse de 105% par rapport aux 19 condamnations rapportées en 2016.
Pourtant, malgré le nombre plus élevé de condamnations en 2017, il y a eu moins d’infractions en 2017 qu’en 2016: deux choses différentes, selon la porte-parole de la Ville-centre.
« En 2017, il y a eu légèrement moins de poursuites judiciaires à Ahuntsic-Cartierville qu’en 2016 », explique Gabrielle Fondaine-Giroux, relationniste à la Ville de Montréal.
La porte-parole de la Ville-centre explique la situation en notant qu’il n’y a pas une augmentation de problématiques en 2017 car « on parle d’environ 30 à 40 poursuites judiciaires par année sur 454 inspections, ce qui représente 8%. Ce pourcentage correspond à la moyenne de 7% pour la Ville au complet (pourcentage de poursuites par rapport au nombre d’inspections pour la Ville au complet en 2017). »
L’augmentation marquée des condamnations en 2017 pourrait être attribuable, notamment, à l’implantation en 2016 de ce que la porte-parole de la Ville appelle des «constats billets». Il s’agit d’amendes minimales (250$ plus les frais) et le dossier est souvent réglé dans les 30 jours, explique Mme Giroux.
Bien que ce soit le Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), qui s’occupe de colliger l’information, ce sont les inspecteurs la Ville de Montréal qui effectuent les inspections sur le territoire de la Ville.
Selon le MAPAQ, le consommateur n’a pas à s’inquiéter pour sa santé. Les correctifs auraient été apportés par l’exploitant de l’entreprise dès que les infractions ont été relevées.
Des inspecteurs effectueraient aussi des suivis entre les inspections pour s’assurer que «le contrôle des risques» soit maintenu.
Si jamais il y avait un risque imminent pour la santé, l’exploitant pourrait se faire ordonner de cesser ses activités pour un maximum de cinq jours, et même plus si nécessaire.
L’exploitant pourrait également voir son permis suspendu ou annulé.