Ce conseil d’arrondissement qui a duré plus de trois heures a vu surtout des citoyens mobilisés pour débattre d’un parc à chiens temporaire.
1-Un parc à chiens qui fait jaser
Le parc à chiens temporaire du parc Jean-Martucci a constitué le sujet de l’heure à l’occasion de la réunion du conseil d’arrondissement du 7 juin. D’une part, il y avait des propriétaires de chiens satisfaits, et d’autre part des utilisateurs du parc qui n’ont pas de chiens et qui sont déçus. Les deux groupes se sont affrontés, pacifiquement, faut-il le préciser, pour faire valoir leurs arguments. Une pétition avec plus de 250 signataires pour démanteler ce parc a été déposée. Rappelons qu’à l’origine plus de 300 propriétaires de chiens avaient demandé cette aire d’activité.
Vu le nombre important d’intervenants, la mairesse Émilie Thuillier a décidé d’accorder la parole sur ce sujet à trois citoyens en faveur et à trois autres contre, une situation qui a donné lieu à quelques mécontentements.
Chose certaine, le parc à chiens est appelé à rester pour cet été, sauf retournement de situation exceptionnel. Quant aux discussions de fond, elles auront lieu quand une consultation publique sera amorcée pour la rénovation du parc Jean-Martucci.
On pourrait croire que les élus sont plus en faveur des propriétaires de chiens. Pour la mairesse, cette impression est fausse. La décision d’aménager cet espace d’exercice canin répond essentiellement à une urgence.
Avec l’augmentation du nombre de chiens dans le secteur Saint-Sulpice durant la COVID, les propriétaires des canidés urbains avaient occupé le terrain de baseball du parc qui était inutilisé.
Avec le retour de la saison normale de balle, la situation n’était plus acceptable.
« Les chiens creusaient des trous et ce qu’on ne veut pas voir c’est des risques de foulures pour les enfants qui jouent au baseball », relève la mairesse.
2-Un été culturel
Les élus ont octroyé plus de 70 000 $ pour la tenue de plusieurs activités culturelles cet été dans les différents quartiers du territoire.
Cela commencera au parc Ahuntsic, où EspaceTrad animera la Saint-Jean, Fête nationale du Québec, les 22 et 23 juin.
Juste après, le 13 juillet précisément, l’Orchestre Métropolitain fera une halte au parc Ahuntsic avec un concert de musique classique, gratuit, faut-il le préciser. La cheffe d’orchestre Mélanie Léonard dirigera 53 musiciens en plein air, pour interpréter la Symphonie numéro 5 de Beethoven et la Symphonie numéro 3 de Louise Farrenc.
Pour sa part, Dominica Merola, artiste résidante du quartier, présentera six concerts dans les parcs avec son projet Voyage musical au crépuscule. La chanteuse et pianiste emmènera le public dans son voyage musical à la brunante avec ses chansons, en célébrant la nature en plein air en compagnie de David Fuentes aux guitares et percussions.
Oktoécho, ensemble musical résidant d’Ahuntsic également et qui explore les sons, les instruments et les mélodies du monde, présentera Saimaniq dans les parcs… dans six parcs de l’arrondissement. Une occasion de découvrir les flûtes japonaise et scandinave associées à la musique électronique et aux chants de gorge inuit.
Le cinéma de plein air sera de retour avec la programmation de huit projections sous les étoiles par Les productions Funambules Médias.
En septembre, EspaceTrad, nouveau nom de la Société pour la promotion de la danse traditionnelle québécoise (SPTDQ), tiendra son Festival Trad Montréal 2022. Grâce au soutien de l’arrondissement, une vingtaine d’artistes feront des représentations gratuites à l’extérieur durant deux jours durant ce festival.
3-Une exposition estivale
Cet été, sur le site éphémère du Bouquiniste, à l’endroit où sera érigée la future bibliothèque et l’espace culturel interarrondissements d’Ahuntsic-Cartierville et de Montréal-Nord, se tiendra une exposition intitulée « Un cœur nomade » qui rendra hommage à Dany Laferrière.
Des panneaux installés face au boulevard Henri-Bourassa Est, à l’angle de la rue Oscar à côté du croque-livres géant, illustreront les étapes du parcours de l’écrivain québécois d’origine haïtienne, aujourd’hui membre de l’Académie française, Dany Laferrière.
4-Garages à béciques
Aux parcs Henri-Julien et Saint-Alphonse, des abris à vélos seront installés. Un contrat de plus de 66 000 $ a été accordé par le conseil d’arrondissement à l’entreprise Cis Pro pour réaliser les travaux. Les abris permanents servent à encourager l’utilisation des vélos pour les déplacements et répondre aux besoins exprimés par LocoMotion et les citoyens qui utilisent de plus en plus les bicyclettes.
Les abris à vélos seront alimentés en électricité, permettant ainsi de charger les vélos électriques.
Les travaux commenceront dans la semaine du 13 juin pour une durée de deux semaines. Les abris à vélos devraient être opérationnels début juillet.
5-Changement de statut pour le « quatre C »
Le nouveau Centre communautaire et culturel de Cartierville, le « quatre C » comme on aime l’appeler, est toujours considéré du point de vue urbanistique comme étant «couvent, monastère ou lieu de culte ». Même si les travaux de réaménagement et de mise aux normes sont presque terminés pour une grande partie de ce bâtiment, ce n’est que maintenant que son statut urbanistique sera changé.
Une consultation publique est organisée en vue de l’adoption par le conseil municipal d’un Règlement modifiant le Plan d’urbanisme de la Ville de Montréal et inscrire le « quatre C » dans un secteur d’affectation « grand équipement institutionnel ».
On supposerait que le changement de règlement se ferait avant les travaux, mais dans ce cas les délais ont joué contre un processus plus cohérent.
« Le comité consultation d’urbanisme de la Ville, c’est le Comité Jacques-Viger. Nous étions inscrits et nous avions présenté le plan il y a quelque temps, et nous attendions le rapport du comité pour pouvoir aller au Conseil municipal pour demander une modification au Plan d’urbanisme », a expliqué la mairesse de l’arrondissement Émilie Thuillier.
La consultation publique à ce propos aura lieu le 22 juin, au 555, rue Chabanel Ouest.
6-Alimentation et innovation à Bordeaux-Cartierville
« Système alimentaire Bordeaux-Cartierville : cultiver, cuisiner, composter » est le nom allongé pour désigner la ferme urbaine et les activités agricoles mises sur pied sur le terrain du futur Centre communautaire et culturel de Cartierville.
Le projet mené par Ville en vert a reçu un coup de pouce monétaire significatif grâce à une enveloppe de 133 100 $ accordée par l’arrondissement. Cette somme servira à recruter un horticulteur, un responsable du développement, deux animateurs en agriculture urbaine et un conseiller en nutrition. [NDLR : l’utilisation du genre masculin est destinée à faciliter la lecture et n’a aucune intention discriminatoire].
L’équipe de Ville en vert s’occupera aussi de la distribution et de l’animation des ateliers de nutrition et d’agriculture urbaine. Pour valoriser les matières résiduelles, Ville en vert installera un déshydrateur de résidus alimentaires. L’organisme formera des employés du Centre d’action bénévole de Bordeaux-Cartierville qui l’utiliseront à la cuisine et mettra en place un système de compostage des résidus verts sur le site.
En raison des travaux en cours au « quatre C », les activités de la ferme urbaine se déroulent cette année au site de l’Esplanade Louvain Est.
7-À la cour
La Ville ira en justice pour réclamer 150 412,08 $ à FNX-INNOV inc. (qui agit aussi sous le nom d’Axor Experts-Conseils) et au cabinet 2 Architectures, les professionnels chargés des études et des plans pour la démolition et la reconstruction du pavillon et de la pataugeoire et l’ajout de jeux d’eau au parc Saint-Paul-de-la-Croix.
Le conseil d’arrondissement a autorisé le Service des affaires juridiques à intenter ce recours. La mairesse, qui ne voulait pas entrer dans les détails alors que l’affaire ira devant un juge, a assuré que les installations sont tout à fait conformes et utilisables.
« L’enjeu que nous avons, c’est que les professionnels ont fait des erreurs, des omissions dans le plan et quand l’entrepreneur est venu faire les travaux, il a vu que certaines choses ne marchaient pas. Il a fallu rappeler les professionnels pour qu’ils changent les plans et cela a coûté de l’argent surtout si l’entrepreneur devait faire autre chose et que l’arrondissement devait payer plus parce que ce n’était pas prévu », a indiqué Mme Thuillier.
8-Près de 5 M$ de surplus
En ouverture de séance, la mairesse d’Ahuntsic-Cartierville, Émilie Thuillier, a présenté son rapport sur la situation financière de l’arrondissement. Alors que les dépenses prévues étaient de plus de 58 M$ en 2021, le résultat final affiche un surplus de 4 855 300 $.
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