Le terrain du futur projet Henri B. au 10765, rue Lajeunesse, est encerclé en mauve. (Source: Google Maps)

Vous habitez dans l’une des zones concernées par la construction de condos au 10765, rue Lajeunesse, sur le terrain de l’ancien terminus d’autobus de Laval ? Vous n’êtes pas d’accord avec la décision de l’arrondissement d’octroyer un permis de construction pour des immeubles de condominiums que le promoteur appelle Projet Henri B. ? Il vous reste une possibilité de vous exprimer: la signature de l’un des trois registres en vue d’un éventuel référendum. Les registres seront ouverts une seule journée: mardi 23 janvier, de 9 h à 19 h, dans les bureaux de l’arrondissement, 555, rue Chabanel. Journaldesvoisins.com fait le suivi du dossier.

La mairesse Émile Thuillier a indiqué récemment que le projet de construction Henri B. d’environ 200 logis est conforme aux grandes orientations du Plan d’urbanisme relatives à l’affectation et à la densité puisqu’il est «à l’intérieur des paramètres prescrits». Les résidants qui ne sont pas d’accord doivent aller signer le registre en vue d’un éventuel référendum mardi 23 janvier, de 9 h à 19h, aux bureaux de l’arrondissement.

Lors de la dernière réunion du conseil, défendant les modifications, Mme Thuillier a cité en exemple les affectations prévues, le bâti de 2 à 8 étages hors sol, le taux d’implantation au sol moyen ou élevé et les coefficients d’occupation au sol (C.O.S).

Le promoteur TGTA (entreprise dont fait partie l’ex-défenseur vedette du Canadien de Montréal Serge Savard) devrait construire des logements en copropriété de «moyen à haut de gamme», d’une grandeur moyenne de 900 pieds carrés par logis, juste à côté de la sortie nord du métro Henri-Bourassa.

Ce projet a fait l’objet d’une consultation publique à la fin septembre; le promoteur montréalais a présenté une liste de dérogations (qui semblent mineures) au règlement d’urbanisme d’Ahuntsic-Cartierville.

Mais ces dérogations du projet Henri B. au 10765 Lajeunesse apparaissent «inacceptables» pour certains résidants du secteur.

Pour qu’un référendum ait lieu, un nombre minimal de signatures est requis selon les secteurs, pour chacun des trois registres.

Des avis publics pour la tenue de ces registres dans un média concurrent (on a encore «oublié» journaldesvoisins.com) et sur le site Web de l’arrondissement cette semaine. Toutefois, journaldesvoisins.com publie gracieusement, malgré tout, les avis publics à la demande de son conseil d’administration. On peut en prendre connaissance sur notre site.

Opposition au projet

Plusieurs personnes s’interrogent sur le bien-fondé du projet.

Daniel Gaudry et d’autres demeurant dans le secteur jouxtant le projet en devenir ont des interrogations, surtout (si l’on décode bien), relativement au processus et à la transparence.

«  Les gens n’étaient pas au courant et ce même s’il y a eu une consultation. Un référendum permettrait aux gens de prendre conscience des enjeux, ce que ça change dans le quartier » a-t-il dit, quand il  a été joint par le jdv.

«  Lorsque j’ai déposé ma demande référendaire, a poursuivi M. Gaudry, c’était pour que les citoyens concernés puissent être mieux informés sur ce projet qui les touche directement et décident alors éventuellement de bloquer le projet actuel (dans l’éventualité où le référendum sera gagné). Par la suite, si le processus d’autorisation du projet doit alors être repris, des consultations devront reprendre et les citoyens et organismes communautaires pourront donner plus facilement leur avis. Bref, quoique la situation soit difficile puisque le terrain a été vendu à une entreprise privée, je crois quand même que si le projet est bloqué, les négociations avec le propriétaire devront reprendre. Ainsi avec un processus devant être refait, un projet complètement différent pourrait être possible (ex. avec plus de logements sociaux, avec plus d’espaces communautaires comme par exemple pour un marché public, etc.) », a-t-il relevé.

En gros, l’opposant estime qu’il faut mieux publiciser ce genre de consultation d’avant-projet.

Il en a profité pour déplorer le fait qu’avec l’adoption de la loi 122, les référendums n’auront plus leur place dans les municipalités, et doivent être remplacés par une autre forme de consultation.

Avec la collaboration d’Alain Martineau

 



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