Le parc Beauséjour est partiellement inondé. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a annoncé à Cartierville, le mardi 18 avril, que la Ville passait en mode intervention pour faire face aux inondations dues à la montée des eaux, notamment de la rivière des Prairies.

Les services de l’arrondissement sont quant à eux sur le pied de guerre depuis plusieurs jours. Ils vont intensifier leurs efforts à partir d’aujourd’hui.

La montée des eaux printanières inquiète à Ahuntsic-Cartierville. Des digues ont déjà été posées en bout de rues à Cartierville, sur la rive de la rivière des Prairies, notamment dans la rue Notre-Dame-des-Anges, là où Mme Plante a tenu sa conférence de presse le 18 avril.

En compagnie de Richard Liebmann, directeur du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), Mme Plante a martelé: «On est prêt à agir avec tous les collègues; il y a le service des incendies, mais [aussi] les cols bleus.»

«Nous déployons des effectifs depuis vendredi [15 avril]. C’est une petite équipe de huit personnes pour commencer à faire des interventions sur les rues Crevier et Cousineau et sur la piste cyclable, derrière le club de canotage», a indiqué pour sa part Dominique Paquin, directeur des travaux publics à l’arrondissement, en entrevue avec le Journal des voisins (JDV).

Conférence de presse donnée par Alain Vaillancourt, responsable de la sécurité publique au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal, Richard Liebmann, directeur du Service de sécurité incendie de Montréal, et la mairesse de Montréal, Valérie Plante sur la rue Notre-Dame-des-Anges. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

Aujourd’hui, 25 personnes sont affectées à la mise en place des digues. Il faudra aussi beaucoup de sable pour monter ces barrages temporaires.

«À l’arrondissement, on utilise surtout du sable en vrac, entre 100 et 200 tonnes dans un premier temps. Puis au fur et à mesure, si on a besoin de plus, des quantités supplémentaires devront peut-être être ajoutées», a assuré le directeur des travaux publics.

Actions soutenues

La décision de passer en mode intervention signifie une plus grande présence du personnel sur le terrain.

«On ouvre le Centre de coordination des mesures d’urgence en présentiel avec différentes missions pour être sûrs que nous sommes en soutien à la population. Pour que les gens se préparent pour protéger leur terrain, mais aussi pour que les arrondissements puissent protéger les places et les voies publiques, et tout faire pour nous assurer que nous sommes prêts à faire face aux montées des rivières», a déclaré M. Liebmann en conférence de presse.

Des représentants de différents services de la Ville, des ressources pour la sauvegarde des vies et des biens ainsi que des communications sont mobilisés.

La piste cyclable sous le pont Lachapelle est partiellement inondée. (Photo: François Robert-Durand, JDV)

Expériences

Depuis 2017, les quartiers de Montréal en bordure de rive sont confrontés aux risques importants d’inondations de manière soutenue.

«Voyez-vous en 2017, ou même en 2019, nous avons appris beaucoup de leçons. Malgré le fait que les débits étaient plus élevés en 2019 qu’en 2017, on a quand même eu beaucoup moins d’impact et nous sommes encore plus prêts aujourd’hui que nous l’étions auparavant», a souligné le directeur du SIM, M. Liebmann.

Cette expérience s’est confirmée en 2019, notamment à Cartierville où une digue géante avait été érigée au bout de la rue Cousineau, protégeant les résidants qui étaient encore sous le choc de la catastrophe de 2017.

«Il est important de mentionner qu’en 2019, par rapport à 2017, nous avons eu beaucoup plus d’accompagnement du Centre de sécurité civile. L’armée a été déployée ici, dans l’arrondissement, pour nous donner un coup de main à monter certaines digues. Cela nous a permis de nous concentrer sur les bouts de rue et de protéger l’ensemble de notre réseau d’égouts», a relevé M. Paquin.

C’est une expérience que le directeur des travaux publics d’Ahuntsic-Cartierville valorise. «Nous sommes beaucoup mieux outillés pour planifier nos interventions en fonction de ce qu’on a comme information, surtout de la sécurité civile.» L’accès à l’information est plus efficace et on a une meilleure connaissance du phénomène.

«Il y a les sites Internet du gouvernement et de la Ville pour connaître les tendances de la hausse des rivières. Nous suivons tout cela à partir du début du mois de mars et nous commençons à surveiller. Nous sommes très attentifs jusqu’à la fin de la période de crue», a expliqué M. Paquin.

Cette vigilance est maintenue jusqu’à la mi-mai, environ.

 

Avec la collaboration de François Robert-Durand, journaliste visuel. 



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Claudette Viau
Claudette Viau
1 Année

Voilà le résultat quand on construit dans des milieux inondables et « sur le bord de l’eau ». Pas certaine que ce commentaire sera affiché…

Leïla Fayet
Leïla Fayet
1 Année
Répondre à  Claudette Viau

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