À compter du 13 octobre, une entreprise mandatée par Hydro-Québec effectuera des travaux de maîtrise de la végétation dans le parc de l’Île-de-la-Visitation autour du barrage Simon-Sicard, situé à Ahuntsic-Cartierville. Avec celui de la Rivière-des-Prairies à Laval, il alimente en eau la centrale électrique de la Rivière-des-Prairies. Les activités se dérouleront du lundi au vendredi, entre 7 h et 17 h.
La loi sur la sécurité des barrages demande à Hydro-Québec d’effectuer périodiquement des entretiens aux abords de ses installations de production électriques.
L’adaptation aux changements climatiques
Les changements climatiques font en sorte qu’Hydro-Québec doit s’adapter à la nouvelle réalité climatique pour s’assurer de remplir sa mission de fournir une alimentation en électricité fiable et durable à sa clientèle. C’est pourquoi la maîtrise de la croissance de la végétation est un enjeu essentiel.
Les moyens à prendre?
En plus de se conformer à la loi et d’élaguer les différentes installations comme les environs du barrage Simon-Sicard, que peut faire Hydro-Québec pour sécuriser les installations?
On parle régulièrement d’enfouissement des fils qui serait l’un des moyens efficaces pour résoudre ce problème, mais qu’en est-il?
On sait qu’Hydro-Québec maintient un moratoire sur sa stratégie d’enfouissement des fils pendant une période indéterminée. Le coût d’un tel projet est évalué à quelque 100 milliards de dollars pour enfouir les fils au Québec. Certains experts parlent d’enfouissements ciblés pour un réseau plus fort dans les quartiers denses, en ville ou en banlieue, par exemple, lorsqu’on refait les rues. Petit à petit…
Le JDV a posé la question à la responsable des relations avec le milieu, Sarah-Ève Tremblay : «Pour ce qui est d’un projet d’enfouissement de lignes électriques dans le parc de l’Île-de-la-Visitation, il n’y a aucun projet à l’étude à ce sujet actuellement avec la Ville de Montréal, responsable du parc de l’Île-de-la-Visitation.»
L’enfouissement, une solution?
D’après la professeure associée à l’INRS (Institut national de la recherche scientifique) et directrice du Centre, Eau Terre, Environnement, Louise Hénault-Éthier, «Hydro-Québec aurait intérêt à enfouir ses fils électriques à très large échelle dans la trame urbaine afin que les arbres essentiels à l’adaptation du territoire ne représentent pas des menaces pour le réseau électrique. Sinon, les pannes de réseau vont perdurer. Élaguer des arbres ne peut être la seule solution envisagée pour préserver les fils. Cela est contraire à la présence d’une canopée en ville susceptible d’abaisser la température urbaine et, par conséquent, de rendre le climat plus viable pour les citadins.»
Propos de Louise Hénault-Éthier recueillis par Nora Azouz
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