Les condominiums de l’entreprise Musto, situés à l’angle des rues Meilleur et Sauvé Ouest, pourraient être plus denses que ce qui était prévu dans les plans initiaux. Le promoteur demande l’ajout de deux étages pour trois des immeubles à construire.
Cet ajout, qui concerne les phases 4,5 et 6, permettrait d’augmenter le nombre de logements offerts, passant des 390 autorisés au départ, à 462 unités. Trois premières phases du projet, adopté en 2017, dont les travaux ont été achevés récemment, totalisent près de 240 logements.
Lors d’une assemblée publique de consultation, tenue le 23 mars à la mairie d’arrondissement à laquelle le public n’a pas répondu présent, élus municipaux et administration ont indiqué que le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) était favorable à la demande formulée par le promoteur.
«Les modifications demandées, pour la hauteur en étage et en mètre des phases 4, 5 et 6, sujets de la présente modification du projet particulier [sont à la même hauteur] que la phase 3 qui, elle, fait déjà six étages construits», a-t-on expliqué lors de l’assemblée.
L’évaluation du CCU a pris en compte le peu d’impact qu’auront ces changements pour justifier son avis favorable.
«Étant donné que l’ombre portée des phases 4, 5, 6, avec l’orientation du soleil, se fait sur la phase 1, un petit peu sur le parc Saint-Benoît [ainsi que sur] la cour de voirie et en fin de journée sur les bâtiments municipaux, on ne vient pas vraiment toucher aux bâtiments résidentiels qui sont de l’autre côté des phases 1 et 2», précisent les services municipaux.
Changements mineurs
Par ailleurs, les modifications demandées sont conformes au plan d’urbanisme et s’intègrent aux phases à six étages. Le bâtiment de logements sociaux, la phase 7 du projet, compte aussi six étages dument autorisés, pour 73 logements.
Le projet Crown, construit sur le terrain de l’ancienne usine Crown Cork and Seal – fermée en 2009 – est connu aussi sous le nom du 10 000, rue Meilleur.
Le projet avait suscité de nombreuses interrogations et même une levée de boucliers entre 2012 et 2013 alors que se profilait la construction de ce mini quartier dans un secteur initialement à vocation industrielle.
Les riverains craignaient de voir les nouveaux résidents de ces sept immeubles exercer une pression accrue sur le transport et la circulation dans le quartier.
Plus de logements
«En fait, c’est un projet où il y a le processus d’approbation référendaire, et justement le but de la consultation publique, c’est de savoir si les gens s’opposent ou trouvent que c’est réaliste», a déclaré Emilie Thuillier, la mairesse de l’arrondissement qui présidait la séance.
Le promoteur qui visait initialement un total de 680 logements avec des immeubles de six étages avait été contraint de remettre le projet sur la table à dessin et modérer ses ambitions limitant ainsi les édifices sur la rue Meilleur à quatre étages.
Ajouter des étages sur des bâtiments qu’on voulait plus petits il y a dix ans peut paraître paradoxal.
«Je pense qu’entre les deux [consultations publiques], il y a eu la crise du logement qui frappe fort et je pense que de plus en plus les gens reconnaissent la nécessité de construire des logements», a soutenu Mme Thuillier.
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