Cet article est tiré du numéro d’hiver du Journal des voisins (version imprimée) dont le dossier principal est consacré à la culture à Ahunstic-Cartierville. [lien actif dans la semaine du 13 janvier 2025]
Avant son adoption au printemps prochain, le projet de Politique de développement culturel 2025-2030 de la Ville a dû franchir la phase de consultation publique. Cette dernière s’est achevée le 15 novembre dernier. Cette initiative promeut une culture de proximité et, dans l’arrondissement, se conjugue déjà opportunément avec plusieurs initiatives privées d’envergure. Une veine pour les résidents de l’arrondissement, qui ont accès à une culture plus proche, plus accessible et plus variée.
Fait notable, les budgets 2025 consacrés aux loisirs et à la culture au niveau de la ville-centre et de l’arrondissement sont quasi inchangés par rapport à 2024. Soit 735 M$ pour le premier (10,1 % du budget de fonctionnement) et 12,7 M$ pour le second (19 % du budget de fonctionnement à Ahuntsic-Cartierville).
À noter que ce dernier chiffre inclut la culture, le sport, les loisirs et le développement social. Et pourtant, les 135 336 âmes du territoire peuvent se réjouir, puisque la culture s’invite déjà partout.
Culture diverse
Généreuse et inclusive, elle voit grand. Ses mailles resserrées forment une toile multicolore où chacun peut s’abreuver tout en contribuant à l’affermissement de l’ouvrage.
La culture sait tisser des liens avec nos voisins pour nous gratifier, en 2027, d’un bijou, Cœur-Nomade, premier espace culturel interarrondissements situé aux confins nord du territoire. Ses largesses se manifestent encore par l’érection de lieux uniques, publics, comme le Centre culturel communautaire de Cartierville (4C), ou privés, comme les Ateliers Belleville ou Port-Royal, et bientôt le Centre d’art Battat (CAB) à Chabanel.
Son génie s’illustre aussi dans sa capacité à faire rayonner le patrimoine ancestral du Sault-au-Récollet, toujours plus vivant et dynamique [la Halte de la Visitation vient de recevoir l’un des Grands prix de l’Opération patrimoine].
Passé, présent, elle sait amalgamer, réduire les distances, lever les incompréhensions. Elle construit des ponts. Sous son influence, les forteresses oppressantes deviennent des œuvres fécondes : les murales bourgeonnent en toutes saisons.
Culture de proximité
Son enthousiasme ruisselle. De nouveaux virtuoses, des plumes insolites, des esprits singuliers et résolument ancrés dans leur univers, mais toujours tournés vers le monde, viennent ici pour irriguer jusqu’aux bords de la rivière des Prairies. Et chacun en redemande. Désormais, nul n’a plus besoin de se rendre au centre-ville pour aller à leur rencontre. Ils sont là, à portée de main.
Autrement dit, tout semble confluer pour exaucer le mot d’ordre de la Ville : «La culture de proximité s’exprime dans un esprit d’inclusion et de diversité.»
Comment ne pas soutenir une si noble mission? Existe-t-il véhicule plus universel, plus rassembleur?
Front commun pour les arts
Aussi, portées par cet élan, 17 organisations culturelles québécoises, réunies au sein du Front commun pour les arts, ont interpellé le gouvernement du Québec face à la «diminution du budget du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ)». Dans un communiqué datant du 2 octobre, elles souhaitent voir porter les crédits permanents du CALQ, et ce, dès la prochaine année financière à «200 et non 160 M$, pour garantir la pérennité du milieu culturel».
Consulté par le JDV, le CALQ précise que les crédits annoncés au budget 2024-2025 sont de 160,5 M$, «mais le ministre Lacombe a annoncé des crédits supplémentaires en cours d’année. Les prévisions des dépenses du CALQ sont à ce jour à près de 178 M$ pour l’année 2024-2025».
Une fois n’est pas coutume, et peu importe la tonalité mièvre de ces lignes, s’il est un domaine qui mérite un indéfectible soutien, il s’agit bien de celui de la culture!
En 2025, à Montréal
- En matière d’Équité de Diversité et d’Inclusion (EDI) : déploiement de la troisième cohorte du projet Commissaires en résidence;
- En matière de francisation : 280 activités de francisation et 1000 activités de médiation du livre en français;
- En matière de bibliothèque : réseau enrichi de 200 000 nouveaux documents et de 250 activités hors les murs pour atteindre « la population qui ne vient pas »;
- En matière de patrimoine : optimisation du programme de subvention et reclassification des lieux de culte en collaboration avec les arrondissements.
Source : Bilan 2024 et perspective 2025 de l’action culturelle de la Ville de Montréal de Culture Montréal
Trois sources principales de financement public
- La contribution municipale tirée des impôts fonciers et taxes municipales;
- Les utilisateurs des services municipaux par la tarification d’activités ou vente de biens et services;
- Les subventions octroyées par les gouvernements fédéral et provincial, finalement à la charge de la population.
Il peut exister une quatrième source : la quote-part versée à la municipalité centrale pour les dépenses d’agglomération.
Source : Institut de la statistique du Québec
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