Les feuilles mortes s’accumulent à l’automne. Elles se ramassent non seulement à la pelle, mais aussi par gros camions. La collecte des feuilles est une opération de grande envergure, même si on ne s’en rend pas forcément compte.
Les citoyens qui nettoient plusieurs fois leurs jardins cet automne devront mettre les feuilles dans des sacs en papier, des contenants rigides avec poignées ou des boîtes en carton afin qu’elles soient ramassées.
La collecte est planifiée, comme pour les autres déchets ménagers, avec des jours et des horaires déterminés par circonscription.
«Le ramassage sur le domaine privé est pris en charge à 100 % par nos entrepreneurs E360 et Derichebourg. Ceux-ci ont la responsabilité de mettre les ressources nécessaires pour réaliser les collectes dans les délais prescrits dans leur contrat», indique le service des communications de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville dans un échange de courriels avec le Journal des voisins (JDV).
Toutefois, cette collecte s’arrête à la fin novembre. Les citoyens n’ont pas le droit de déposer leurs résidus verts dans les tas de feuilles amassés par les services de l’arrondissement en vue de leur chargement.
Casse-tête
Comme pour la neige, il est interdit de jeter, répandre ou déposer sur le domaine public des feuilles mortes qui proviennent de terrains privés, même si un tas de feuilles gît encore dans le voisinage.
L’arrondissement amasse des feuilles au coin des rues en vue de leur ramassage.
«Le problème, c’est qu’on doit quand même s’occuper d’autres activités, comme celles liées à l’aqueduc, et on a besoin de nos camions de transport», explique Dominique Paquin, directeur des travaux publics à l’arrondissement, en entrevue avec le JDV.
Cette difficulté d’assurer un ramassage instantané fait que les feuilles restent dans le quartier, dès lors des gens sont tentés d’y déposer leurs propres feuilles.
L’arrondissement souhaite ramasser dans la soirée les tas de feuilles prêts à charger.
«Souvent, quand on arrive le soir, [on voit] des autos stationnées avec le pare-choc directement dans le tas de feuilles. On ne peut pas le ramasser à ce moment-là», déplore M. Paquin.
Grosses manœuvres
Pour les feuilles qui encombrent les trottoirs, les rues ou les parcs du domaine public, l’arrondissement déploie les grands moyens.
«Au total, entre 30 et 35 employés sont mobilisés pour réaliser le ramassage des feuilles sur la voie publique», précise le service des communications de l’arrondissement.
L’opération se poursuit entre cinq à sept semaines, soit de la mi-octobre jusqu’à la première semaine de décembre.
«Dans les parcs, où les arbres [sont plus nombreux], nous hachons environ 75 % des feuilles et les laissons sur place», prévient M. Paquin.
Ce qui réduit la quantité à transporter. Malgré cela, en 2023, l’arrondissement a tout de même amassé et transporté 1300 tonnes de feuilles.
Le ramassage est fait pendant les heures de «restrictions d’entretien», c’est-à-dire aux heures d’interdiction de stationnement. Puis, le soir, les équipes de ramassage se mettent à l’œuvre.
«Ces équipes disposent d’au moins cinq tracteurs-chargeurs quand l’arrondissement peut déployer toutes ses machines et une dizaine de camions dix roues qui ramassent les amoncellements au coin des rues.»
Les feuilles sont transportées au Complexe environnemental de Saint-Michel (CESM) où elles seront compostées.
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