La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a fait le point en conférence de presse sur la crue de la rivière des Prairies, samedi en fin d’après-midi, rue Cousineau, «dans Ahuntsic», a-t-elle dit, escamotant la deuxième partie du nom de l’arrondissement, dans l’énervement du point de presse. Mme Plante était accompagnée de la conseillère du district de Bordeaux-Cartierville, Effie Giannou; et du chef aux opérations du Service d’incendie de Montréal, Martin Guilbault. Première constatation: la situation est stable. Deuxième constatation: restons vigilants!
Les riverains de la rue Cousineau semblent confiants, malgré l’immense digue qui borde leur rue tout au bout, là où la rivière voudrait bien déborder…
«Je suis confiante, mais surtout pleine d’espérance!», précise une dame de 83 ans, interrogée par le jdv, rue Cousineau. Elle ajoute que la situation n’a aucune commune mesure avec les inondations de 2017. «Ça s’était fait très vite, dit-elle, v’là deux ans, en 1 heure!»
« Et là, où vous êtes, ajoute son voisin, vous auriez eu de l’eau plus haut que la taille, il y a deux ans!»
Solidarité des résidants, bon boulot des cols bleus de l’arrondissement et de la Ville-centre, digues qui tiennent bon ou qu’on «remplume» lorsque nécessaire, pompes qui évacuent l’eau dans les égouts: cette fois, Montréal n’a pas été pris de court par l’importante crue de la rivière des Prairies, contrairement à ses lointaines voisines de Gatineau et Sainte-Marie-de Beauce, dont les rivières avoisinantes sont encore une fois sorties abondamment de leur lit, et vite.
Bien sûr, chez nos voisins de Pierrefonds-Roxboro, il y a de l’eau qui s’est infiltrée dans plusieurs résidences et 25 d’entre elles ont dû être évacuées, a précisé la mairesse Valérie Plante, en conférence de presse, entourée de représentants des médias, d’employés de la Ville et de l’arrondissement, et de citoyens de la rue Cousineau, et des environs.
Pas de logis évacué dans Cartierville
Mais ici, dans Ahuntsic-Cartierville, a répondu le chef des opérations du SIM, Martin Guilbault, à une question du jdv, une seule maison a eu une infiltration d’eau, et aucun logis n’a encore été évacué.
«Nos employés ont fait un travail remarquable, a dit la mairesse d’entrée de jeu. Mais on ne lâche pas, car on ne sait pas ce qui peut toujours arriver. »
Martin Guilbault, du SIM, mentionnait qu’aujourd’hui, notamment, les employés se sont affairés à sécuriser les digues, notamment, celle de Cousineau, qui longe un bâtiment du Club de canotage.
«Nous avons mis sur pied des équipes multidisciplinaires, a poursuivi, M. Guilbault. Électriciens, pompiers, intevenants d’urgence sont prêts en cas d’évacuation. Il y aura des visites des logis [faisant référence surtout aux citoyens plus à l’ouest]. On veut éviter que les gens soient isolés», a-t-il poursuivi, insistant sur la nécessité pour les citoyens de se prémunir d’une trousse d’urgence 72 heures.
Une digue cède, mais est colmatée
Si la situation était stable, rue Cousineau, quelques minutes après que la mairesse de Montréal ait pris la parole, dans le même secteur, mais un peu plus à l’ouest, rue Olivier, une digue a cédé sous le poids de l’eau, obligeant tous les bras disponibles à se ruer vers l’endroit et à colmater la brèche avec d’autres sacs de sable.
Il y avait de l’eau dans la rue, mais l’eau était pompée pour retourner dans la rivière.
Sacs de sable disponibles
La mairesse de l’arrondissement avait mentionné la semaine dernière que les citoyens qui voulaient sécuriser le périmètre de leur maison pouvaient obtenir deux palettes de sable pour ce faire. Effie Giannou a mentionné, en réponse à une question du jdv, qu’il était possible d’en avoir plus, si nécessaire.
«Il faut que les citoyens communiquent avec le 311 pour faire leur demande», a dit la conseillère de Bordeaux-Cartierville.
Prolongation de l’état d’urgence/bien géré, disent les citoyens
Demain, le conseil municipal de Montréal doit se réunir en assemblée extraordinaire à Pierrefonds pour voter une prolongation de l’état d’urgence pour Montréal.
Les résidants interrogés par le jdv ne tarissaient pas d’éloges à l’endroit de l’administration municipale et des employés. L’un des cols bleus, Dominic de son prénom, était sur les lieux depuis plusieurs jours. Quand votre média lui a demandé s’il avait dormi au cours des derniers jours, il a répondu, goguenard:
«On dormira après!»
Pour plus d’infos et de multiples ressources, visitez le site Web de la crue des eaux printanières préparée par la Sécurité civile de la Ville de Montréal.
Pour suivre la crue des eaux des rivières, c’est par ici.
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