Au début de l’été 2017, la Ville de Montréal a présenté au public l’état des différentes structures sous sa responsabilité. La majorité de celles-ci ont été jugées en bon état par les inspecteurs de la Ville. Force est de constater que les structures de l’arrondissement sont plus que satisfaisantes. Une tache fait toutefois de l’ombre à l’excellent tableau : le pont ferroviaire de la rue Sauvé ouest, entre les rues Meilleur et Birnam.
Dans cette série de documents publiés sur son site Web, la Ville de Montréal présente les différentes structures qui sont sous sa responsabilité ainsi que leur état général ou sommaire. La Ville-centre dit qu’elle publiera chaque année les résultats de ses analyses une fois l’ensemble de celles-ci complétées.
«Dans un souci de transparence, la Ville de Montréal s’engage à rendre public l’état de ses structures chaque année, soit au terme de son programme annuel d’inspection», peut-on lire en ouverture du site.
Des structures en bonne santé
À la lecture des données fournies par la Ville-centre, il semble évident que les structures de la métropole sont relativement en santé.
«Près de 80 % des structures sont en bon état et le réseau routier est fonctionnel», peut-on y lire.
Seulement 22 structures se situent dans la catégorie indiquant que des travaux y sont nécessaires ou que l’état nécessite la fermeture de l’infrastructure ( deux sont présentement fermées).
Cette réalité se reflète aussi au sein de l’arrondissement.
En effet, la presque totalité des structures gérées par la Ville de Montréal présentes sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville est en bon état. Seules quelques-unes nécessiteraient, selon la Ville, un entretien de base. Au niveau des ponts, les inspections réalisées ont établi que près de 91% de ceux-ci ne nécessitaient pas ou très peu de travaux.
Il en va de même pour les murs qui, dans une vaste majorité, sont jugés en excellente ou en bonne condition.
Ombres au tableau
Malgré l’état de santé très satisfaisant des différentes structures sur le territoire l’arrondissement, Ahuntsic-Cartierville est tout de même présent dans le palmarès des arrondissements abritant l’une des pires structures de la ville.
Cette triste position provient principalement du pont ferroviaire de la rue Sauvé ouest. Cette structure, construite en 1970, se situe à la frontière entre les districts de Saint-Sulpice et d’Ahuntsic.
Pour être plus précis, ce pont occupe la quatrième place du classement sur l’ensemble de l’île de Montréal.
Pourquoi faire simple…
Dans le document fourni par la Ville-centre, le pont ferroviaire a obtenu un score de 78. Il faut préciser qu’avant 2014, l’inspecteur notait les structures de 0 à 100, la note de 0 indiquant une structure en bon état. La structure est relativement proche de la barre des 80 qui indique un besoin urgent de travaux ou la fermeture de la structure.
Depuis 2015 toutefois, l’évaluation est inversée. La note de 75 et plus indique une structure en bonne santé, alors qu’une note de 30 et moins indique un besoin de remplacement de la structure.
«Pile centrale. Éclatement très important du béton sur 60% de la hauteur, corrosion moyenne des armatures verticales exposées, désenrobage des armatures au bas de la colonne, 1 étrier sectionné. Réduction de capacité de 5 à 10%», peut-on lire sur la fiche sommaire d’inspection.
Le pont ferroviaire surplombant le boulevard l’Acadie est lui aussi en tête des pires structures de l’arrondissement. Construite en 1960, la structure d’acier obtient une note de 45,1 selon la nouvelle évaluation. Bien qu’elle se place en deuxième position, son état est, par ailleurs, beaucoup moins grave.
Toujours pas de travaux
Depuis cette inspection, qui remonte à 2014, aucun travail n’a encore été effectué sur la pire structure de l’arrondissement.
De plus, celle-ci ne fait pas partie des projets mis de l’avant par la Ville au moment du dévoilement de ces documents. Journaldesvoisins.com a contacté la Ville de Montréal avant la période des Fêtes pour savoir si des travaux étaient prévus au sein de l’arrondissement. Aucune réponse n’avait été obtenue au moment de mettre en ligne.
Toutefois, il y a quelques jours, après la présentation du budget de la Ville de Montréal par l’administration Plante-Dorais, journaldesvoisins.com apprenait que la sécurisation de dizaines d’intersections et de passages sous les viaducs du territoire de la Ville soit dans la mire des édiles municipales.
D’autres structures
En tout, ce sont près de 583 structures qui relèvent de la Ville-centre. Celles-ci sont autant des murs, des ponts, des ponceaux ou des portiques en béton. Au sein d’Ahuntsic-Cartierville, toutes catégories confondues, la Ville a la responsabilité de 66 éléments. La majorité de ces éléments étant des ponts ou des murs.
L’inventaire des structures au sein de l’arrondissement ne se limite toutefois pas aux 66 gérées par la Ville. Il faut ajouter à celles-ci, les structures qui sont sous la responsabilité d’autres entités comme le Canadien National, le ministère des Transports, de la Mobilité durable, et de l’Électrification du Québec ou encore Hydro-Québec. L’arrondissement, quant à lui, n’a pas de responsabilité vis-à-vis des structures présentent au sein de son territoire. Il faut aussi noter que la Ville de Montréal partage la responsabilité de certaines structures avec d’autres entités.
Journaldesvoisins.com a cherché à en savoir davantage sur le nombre de structures appartenant à ces entités, les méthodes d’inspection qu’elles utilisent et sur l’état de ces structures. Aucune réponse n’a pour le moment été fournie. Journaldesvoisins.com procédera à une mise à jour une fois celles-ci obtenues.
Inspections annuelles
Depuis 2011, la Ville de Montréal s’est imposé la tâche de vérifier annuellement l’état des centaines de structures présentes sur l’ensemble de l’île et dont elle a la responsabilité. La Ville précise toutefois que les inspections générales peuvent s’effectuer sur une période de quatre années.
«Les inspections générales, plus complètes, sont effectuées, au plus tard, une fois aux quatre ans», peut-on lire sur le site de la ville.
Ainsi, même si les structures sont sommairement inspectées annuellement, l’analyse d’une structure dans son ensemble est plus longue. Selon les documents fournis par la ville, seulement 150 structures, soit 26%, ont fait l’objet d’une inspection générale en 2016.
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