Joe Grass, auteur-compositeur-interprète, résident d’Ahuntsic, signe son quatrième album, Falcon’s Heart, chez Simone Records, présenté en primeur au Festival international de jazz de Montréal. Ce guitariste très recherché de la scène montréalaise reprend ainsi de plus belle sa carrière en solo. Son dernier album remonte à 2016.
«Mettre en harmonie des contrastes saisissants de la vie quotidienne, en jouant avec des couleurs et des sensations qui émergent spontanément sans trop d’effort de conceptualisation.» C’est la formule qu’a poursuivie cet insatiable artiste expérimentateur lors de la conception des morceaux de son nouvel album.
«J’ai essayé de faire ça sans filtre, j’ai simplement laissé aller mon imagination en m’inspirant des images fortes de la vie quotidienne», dit Joe Grass. Par son nouvel opus, il nous transporte avec une intimité feutrée et délicieusement nostalgique à travers les sources fondamentales des musiques country, folk, rock… Le tout enrobé de textures contemporaines.
Album composé durant la pandémie
Contemporain, ce recueil de dix chansons, il l’est résolument. D’abord, par le fait même qu’il a été composé pendant la période d’isolement durant la pandémie. Ce qui explique le besoin d’apaisement et de méditation qu’évoquent les chansons face aux hasards de la vie et ses ironies.
Le résultat, d’après de nombreuses critiques de la scène québécoise, annonce une suite de carrière prometteuse pour cet artiste originaire de Moncton, qui semble trouver dans l’effervescence de la scène montréalaise de quoi assouvir son désir «d’essayer toutes sortes d’affaires musicales».
Manifestement, il s’est enrichi merveilleusement de ses collaborations très appréciées avec de nombreux artistes, tels que Lhasa de Sela, Patrick Watson, Marie-Pierre Arthur et Elisapie, entre autres. «Je veux une musique contemporaine avec beaucoup de couleurs, qui jonglent avec un large spectre de sensations. Mais, garder les formes classiques me tient à cœur», confie-t-il au Journal des voisins.
Modus operandi
«Quand je vois qu’une chanson peut être chantée toute seule sans instruments, juste la mélodie et les paroles, et que ça marche, je la garde», commente-t-il.
C’est le critère de sélection qu’il a poursuivi pour choisir, parmi une moisson d’une quarantaine de chansons, les dix morceaux du dernier album. «Beaucoup de chansons ont fini dans la poubelle», dit-il.
Pour Joe Grass, il s’agit surtout de «trouver le juste équilibre entre texte et musique». Pour cela, les séances d’impro dans différents styles (folk, country, rock, bluegrass, musique contemporaine, etc.) avec ses amis musiciens, notamment Robbie Kuster à la batterie, François Lafontaine aux claviers et Mishka Stein à la basse, ont été des «explorations spontanées et assidues de textures qui ont fini par donner des choses intéressantes».
Évoquant le choix de la chanson-titre de l’album, Joe Grass indique que la plupart de ses amis trouvaient que c’était la plus touchante. «Elle reflète parfaitement l’équilibre que je cherchais et traduit l’esprit de l’album», souligne celui qui cite notamment George Jones et John Prine parmi ses grandes sources d’inspirations.
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