
Le parc Berthe-Louard accueille, depuis le 12 juin, une œuvre d’art public : Là où le temps prend racine. Cette exposition est le résultat d’un maillage entre l’Université Concordia et l’École de technologie supérieure (ÉTS) et dont le but est d’écoconscientiser les futurs ingénieurs, ingénieures et artistes grâce à la bourse Daniel Forgues.
Juliana Delgado-Theophanides, étudiante à l’ÉTS, et Anita Louiré, étudiante à l’université Concordia, sont les premières bénéficiaires de la bourse Daniel Forgues. À travers leur œuvre intitulée « Là où le temps prend racine », elles cherchent à mettre en lumière l’importance de la vie communautaire dans un mode de vie durable.
Cette œuvre est composée de cinq blocs de différentes dimensions. Elle se décline en plusieurs facettes : sculpture, mobilier pour l’espace public, lieu de rassemblement et manifeste d’écoresponsabilité. « L’idée est de permettre aux gens de se rencontrer, d’apprendre à se connaitre, de vivre avec la communauté qui nous entoure, de s’entraider… », explique Anita Louiré.

Une tonne de terre traitée méticuleusement
Pour réaliser l’ouvrage, les créatrices ont utilisé « environ une tonne de terre qu’il fallait traiter », indique Juliana Delgado-Theophanides. Cette terre a été prélevée sur le site de l’Écoquartier Louvain. Pendant huit mois, elles ont fait un travail de fourmi. « Il fallait enlever les roches, même l’excaver à la main. On a fait beaucoup de tests. C’est tout un effort logistique », énumère-t-elle.
L’œuvre d’art public a été réalisée avec la technique du pisé. Cette technique a consisté à compacter, à l’aide d’un pisoir, un mélange de terre, de sable, d’une faible quantité de ciment, et enrichi de pigments naturels à base d’oxyde et de cuivre.

100 000 $ sur cinq ans
La bourse Daniel Forgues en art, ingénierie et environnement permet à un duo d’étudiants, de l’ÉTS et de la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia, de mettre en synergie leur compétence respective pour créer « une œuvre visant à la prise de conscience et à l’action dans le but de réduire l’empreinte environnementale des activités humaines. »
Daniel Forgues, professeur retraité du département de génie de la construction de l’ÉTS, souhaite que cette bourse permette aux ingénieures de développer une sensibilité artistique, notamment en ce qui a trait à l’écologie. « Elle donne l’occasion à ces [étudiants] spécialistes de rester connectés à la communauté et de mieux comprendre les enjeux environnementaux », résume-t-il.
Le programme qui s’étend sur cinq ans va permettre à quatre autres binômes d’exposer publiquement leur projet. Chaque année, quatre finalistes recevront une subvention de 500 $ pour créer une maquette de leur projet. Un jury décidera de l’équipe lauréate qui recevra une bourse de 11 000 $ pour la conception de son œuvre publique. Au terme de ce quinquennat, on verra comment ça évolue, conclut Daniel Forgues.
L’exposition de l’œuvre d’art public Là où le temps prend racine au parc Berthe-Louard se termine le 31 aout. Elle pourrait, toutefois, s’enraciner durablement à l’avenir à l’Écoquartier Louvain.
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