Une classe de l’école du Sault-au-Récollet en 1923. (Gracieuseté de la société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville)
Depuis la faillite de Cité-Historia, une quantité importante de documents et d’archives était tombée sous la responsabilité du Service des grands parcs de Montréal. Un trésor pour l’histoire d’Ahuntsic-Cartierville qui, depuis deux ans, est resté entreposé dans la maison du Meunier jusqu’à sa rénovation à l’automne dernier. Après plusieurs mois de tractations, les documents ont été remis à la Société d’histoire d’Ahuntsic-Cartierville (SHAC).
Un nombre important de documents avaient dont été entreposés à la maison du Meunier. Peu de temps après, la Société d’Histoire d’Ahuntsic-Cartierville avait entrepris des démarches pour prendre possession de ces documents prenant conscience de l’importance de tout ce qu’ils peuvent contenir.
«Le processus a commencé depuis très longtemps, depuis la fermeture de Cité- Historia en 2016», souligne Yvon Gagnon, coprésident de la Société d’Histoire Ahuntsic-Cartierville (SHAC).
Une valeur inestimable
Une trentaine de boîtes ont donc été remises à la SHAC qui contiennent une quantité importante de documents. Des photos notamment, mais aussi des vidéos, des enregistrements audios, des documents officiels de l’époque et l’ancien ordinateur du directeur de Cité-Historia. On y retrouverait aussi des informations sur les différentes animations qui ont été dispensées par Cité-Historia avant sa faillite.
Le coprésident de la SHAC estime qu’il faudra plusieurs mois avant d’arriver à prendre connaissance de toutes ces pièces. Le processus nécessitera notamment une logistique importante et un plan de classement pour trier l’ensemble de l’information.
«Beaucoup de personnes se sont offertes pour nous aider», souligne M. Gagnon.
«[ce sont] des documents qui nous permettent de comprendre la vie avant», souligne-t-il.
Elles illustrent la vie quotidienne de gens qui tombent souvent dans l’oubli ou que l’on ne retrouve pas dans les musées.
Certains papiers couvriraient une période plus vaste que la Nouvelle-France, allant jusqu’à documenter l’occupation du territoire par les autochtones.
«Les gens ne pensent qu’au Sault-au-Récollet souligne M. Gagnon, mais il y a beaucoup plus que ça».
«[Il y a] plein de trésors dans ces choses là», affirme l’intéressé.
Les responsables procéderont donc à la numérisation des différents documents qui seront disponibles sur le Web. Ils espèrent aussi l’établissement d’un écomusée au sein de l’arrondissement, l’un des grands projets de la SHAC.
Local: première étape
L’organisme qui compte une soixantaine de membres fonctionne sur un principe de bénévolat et le tri des documents se fait lorsqu’ils ont du temps libre. Pour le moment, les boîtes sont entreposées chez un membre puisqu’ils ne disposent pas d’une installation qui leur est propre.
C’est l’un des points de frustration importants : l’absence d’un local pour faire le tri, notamment. Ce handicap majeur ralentit grandement l’objectif ultime de la SHAC, soit de démocratiser l’information obtenue.
L’acquisition d’un local serait une première étape pour la SHAC qui pourrait ainsi obtenir des subventions, mais aussi bénéficier d’emplois étudiants. De cette façon, le travail progresserait plus rapidement. M. Gagnon reconnait que la SHAC reçoit une aide financière précieuse de la part d’élus provinciaux et municipaux. Toutefois, cela reste très peu part rapport à leurs besoins.
Les responsables ont les yeux sur plusieurs locaux à travers l’arrondissement.
«Pourquoi ne pas se réinstaller à la maison du Meunier», lance M. Gagnon qui voit dans ce musée un outil de visibilité et de rayonnement de l’arrondissement.
Cueillette de dons
Toujours à la recherche de petites merveilles, la SHAC invite aussi les résidants intéressés à leur transmettre des dons matériels de toutes sortes qui permettraient d’en connaître davantage sur le quartier et la vie d’antan. Ils ont notamment une entente avec la maison du Pressoir et le pavillon d’accueil du Parcours Gouin afin que ces différentes dons puissent y être remis.
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