(Photo : Philippe Rachiele, JDV
Les arbres devant faire l’objet d’un abattage sous peu ont été marqués dans le boisé de Saraguay. Ici, le long de l’avenue Jean-Bourdon. (Photo: jdv P. Rachiele)

La préparation des travaux d’abattage d’environ 6000 frênes et autres espèces d’arbres qui doivent commencer incessamment sont amorcés au Bois-de-Saraguay dans l’ouest d’Ahuntsic-Cartierville, comme journaldesvoisins.com l’annonçait en décembre dernier.

Un représentant de votre média s’est rendu sur place hier et a constaté que de nombreux arbres, notamment en bordure des rues des environs (notamment Joseph-Saucier et Jean-Bourdon) et du boulevard Gouin, avaient été marqués en prévision de leur abattage, une marque orange distinctive ayant été apposée sur leur tronc pour les identifier.

Avis d’abattage

Par ailleurs, un «Avis d’abattage» a été placardé sur la clôture qui borde le terrain du Bois-de-Saraguay sur le boulevard Gouin, face au Collège des Marcellines. Journaldesvoisins.com a tenté de savoir à quel moment précis l’abattage en tant que tel, annoncé en décembre [pour janvier à mars] devait commencer. Au moment d’aller en ligne, nous n’avions pas obtenu encore l’information. De visu, toutefois, le jdv a constaté que les quelques sentiers ne semblaient pas encore fermés aux promeneurs.

Le Service des grands parcs avait annoncé cette impressionnante opération en décembre dernier, compte tenu de nombreux arbres dépérissants et de plusieurs milliers de frênes attaqués par l’agrile.

L’agrile, un insecte ravageur pour les frênes d’Ahuntsic-Cartierville (Source de la photo: Wikipédia)

Qu’est-ce que l’agrile qui attaque les frênes? L’agrile est un insecte ravageur venu d’Asie qui détériore ces arbres.  Il a donc traversé plusieurs continents et est arrivé à Ahuntsic-Cartierville il y a quelques années. Certains le pensent pacifique, d’autres savent qu’il est hostile. Ces derniers se préparent à ralentir leur dispersion et les impacts que l’agrile cause, ou encore à déclarer forfaits si les frênes sont trop ravagés.

Arbre des milieux urbains

Durant plusieurs années, le frêne a été l’arbre par excellence des milieux urbains. On le plantait partout. On appréciait sa croissance rapide, son panache intéressant, mais surtout sa résistance aux conditions difficiles des arbres de rue.

Dans le Bois-de-Saraquay, selon la Ville-centre, les frênes n’ont pas été plantés par des propriétaires-fermiers à qui ont déjà appartenu les terrains qui le composent. Il s’agit plutôt d’arbres qui ont poussé naturellement sur le site.

On reconnaît facilement le frêne à ses feuilles composées et opposées. Composées signifie que ses feuilles sont formées d’un nombre de folioles (petites feuilles). Les frênes possèdent généralement entre cinq et 11 folioles. Opposées signifie qu’il y a toujours une feuille ou une branche attachée à la même hauteur juste en face de l’autre.

Lorsque les feuilles sont absentes, on peut reconnaître un frêne à son écorce, mais c’est plus difficile, puisque l’écorce des frênes peut varier selon l’âge de l’arbre. L’écorce des gros frênes est grise et présente des crêtes qui s’entrecroisent et forment des losanges.

Traitement d’abord, abattage ensuite

L’agrile du frêne est un insecte vert métallique qui mesure entre 1,4 cm et 1,8 cm de longueur. En anglais, il s’appelle « Emerald Ash Borer ». Bien que les adultes se nourrissent des feuilles des frênes, ce ne sont pas eux qui tuent les arbres, mais les larves.

La femelle adulte pond ses œufs dans les crevasses de l’écorce. Quand les œufs éclosent, les larves percent l’écorce et creusent des galeries en forme de « S » sous celles-ci. Les galeries coupent la montée de la sève et des éléments minéraux essentiels à la santé de l’arbre. En fonction de la vigueur de l’arbre et de la quantité de larves, celles-ci finissent par causer la mort du frêne attaqué.

C’est ce qui est arrivé de nombreux frênes sur le territoire montréalais, notamment dans Ahuntsic-Cartierville, dans plusieurs endroits publics, dont des parcs. Malgré des tentatives pour en sauver quelques-uns, dans bien des cas, les autorités ont dû se rendre à l’évidence : les traitements ne suffiraient pas, d’où l’abattage, notamment au Bois-de-Saraguay.

Bien que l’agrile du frêne puisse effectuer des vols de quelques kilomètres, sa propagation est principalement due au transport de bois de chauffage, de matériel de pépinière, de bois non écorcé et de copeaux de bois ou d’écorce.

Une partie de cette chronique a été publiée en février 2014, alors que l’agrile du frêne faisait son apparition sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville, et montréalais. Le texte a été mis à jour par Christiane Dupont en janvier 2019.



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