Une saga qui dure depuis plusieurs années touche-t-elle à sa fin? Selon les informations obtenues par le JDV, les propriétaires du Marché Tropic-Léo, sur Fleury Ouest, auraient plaidé coupable en raison d’un système d’épuration non conforme. Selon Gonzalo Nunez, relationniste pour la Ville de Montréal, la peine prononcée par la juge de la cour municipale Katia Leontieff est de 10 000 $.
Des résidants du secteur se sont sans doute réjouis de la nouvelle : en 2018, Journaldesvoisins.com avait d’ailleurs publié un article relatant les faits quant aux émanations du Marché Tropic-Léo.
Il y a plus trois ans, l’établissement de spécialités africaines avait fourni un plan d’action démontrant son intention de se conformer aux normes de la Ville de Montréal. Le commerce avait aussi fait une seconde proposition d’épurateur.
Force est de constater que le Marché Tropic-Léo n’est pas allé de l’avant avec ces idées, ce qui explique la sanction donnée il y a deux semaines.
Un dossier qui prend de l’ampleur
L’arrivée du Marché Tropic-Léo sur la rue Fleury, en 2006, a complètement changé la vie de Diane Thibaudeau, qui habite tout près de l’établissement.
« Le nœud du problème, c’est que ça prend un système d’épuration neuf, a soulevé Mme Thibaudeau. Ça dépend du vent, ça dépend de bien des facteurs, mais au moins une fois par semaine, il y a une quantité de fumée absolument inacceptable. Ça se rend jusqu’à la rue du Port-Royal! »
La citoyenne suit le dossier de très près depuis cinq ans, se présentant à tous les conseils d’arrondissement pour s’assurer du suivi. Malheureusement, elle ne croit pas que le plaidoyer de culpabilité du Marché Tropic-Léo va régler le problème de sitôt.
Le 10 mai, à l’occasion de la réunion du conseil d’arrondissement, Mme Thibaudeau a justement demandé aux élus ce qu’ils comptaient faire pour régler le problème, étant donné les échecs précédents.
« Cela relève du Service de l’environnement et je vais contacter nos collègues pour déterminer les suites que l’on va donner à ce dossier, mais c’est certain que l’on souhaite que les règlements municipaux soient respectés », a brièvement répondu Gilles Côté, directeur du Développement du territoire de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.
Mme Thibaudeau avait aussi fait paraître une lettre ouverte sur le site Web du Journaldesvoisins.com quelques semaines avant le verdict de culpabilité, dénonçant les pratiques du commerce.
Réponse du Marché Tropic-Léo
Le JDV a contacté l’entreprise fautive avant la publication de l’article, mais un homme s’identifiant comme étant le co-propriétaire du Marché Tropic-Léo n’a pas voulu confirmer les faits.
« Pour l’amende, je ne sais pas qui vous a dit ça, mais franchement, je ne sais pas. Nous avons des clients fidèles et beaucoup de gens apprécient ce qu’on fait », a-t-il dit.
La personne au bout du fil n’a pas voulu donner son nom. Selon le Registre des entreprises, il pourrait s’agir de M. Béla Mabé.
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Mille mercis pour votre article qui présente la chose très clairement .
Faite un bbq devant votre domicile vous allez voir la police debarquee assez vite et les amandes suivres pourquoi pas ici? Marque de volonte… un permis d exploitation ca se retire!