(Chimney Swift) (Chaelura pelagica)
La meilleure façon de décrire cet oiseau est de dire « un cigare avec des ailes ». En effet, lorsqu’on l’observe en vol, on voit une silhouette sombre avec une queue courte coupée de forme carrée et deux longues et fines ailes.
En fait le plumage est gris foncé sur le dos et les ailes, presque noir sur la tête, et la gorge est d’un gris plus pâle. Il mesure environ 13 cm et son envergure d’ailes est de 30 cm. Les deux sexes sont identiques.
Comportement et nidification
On aperçoit le Martinet ramoneur presque toujours en vol et c’est normal puisqu’il y passe le plus clair de son temps. Il zigzague dans le ciel en petits groupes, avec un battement d’aile rapide et saccadé, et en émettant son petit gazouillis caractéristique, une sorte de « Titt-titt-titti-titti-tittiou » rapide. C’est comme cela qu’il s’alimente d’insectes au vol.
Ce Martinet porte le nom de ramoneur parce qu’il a remplacé les cavités naturelles des troncs d’arbres creux ou des anfractuosités rocheuses où il nichait auparavant, par les cheminées que la présence humaine a su lui fournir depuis la colonisation européenne. C’est pour cela qu’on peut facilement l’observer en ville, là où les cheminées industrielles ou résidentielles sont nombreuses.
Il construit son nid sur une paroi verticale en y collant des petites branches d’arbres qu’il cueille en vol et qu’il assemble à l’aide d’un liquide gluant qu’il sécrète de sa
bouche. Dans une cheminée, il a tendance à construire son nid à plusieurs mètres de l’ouverture. Le nid de la photo ci-jointe était approximativement à trois mètres du rebord de la cheminée.
La femelle y pond entre deux et six œufs qu’elle va couver, en alternance avec le mâle, une vingtaine de jours. Les deux parents s’occupent de nourrir les oisillons qui quitteront le nid à l’âge de 30 jours.
Répartition et territoire
Le Martinet ramoneur niche sur l’ensemble de l’est des États-Unis, de la côte Atlantique jusqu’au début des grandes plaines. Au Canada, on le retrouve dans les provinces maritimes, sauf à Terre-Neuve, et dans le sud du Québec, de l’Ontario et du Manitoba. Son absence plus à l’ouest s’explique par la rareté des sites propices à la nidification du fait que les prairies herbeuses et maintenant cultivées ont très peu de zones boisées et qu’il y a peu de grandes agglomérations urbaines avec leurs cohortes de cheminées.
Au Québec, c’est surtout dans les plaines du Saint-Laurent et de l’Outaouais qu’il niche, ainsi que dans les Basses Laurentides. On en retrouve peu en Gaspésie, dans les Hautes Laurentides et au Saguenay.
La nidification en zone forestière est plus difficile à confirmer puisque cet oiseau ne se perche pas et que la densité du couvert forestier empêche de bien voir ses déplacements.
Dans l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville, il reste encore plusieurs cheminées ouvertes qui sont autant de sites propices à la nidification de l’espèce.
Migration
Le Martinet ramoneur nous arrive en mai et quitte assez tôt en août, de telle sorte que septembre venu, le ciel urbain nous semble un peu vide.
Il passe l’hiver en Amérique du Sud, notamment au nord-est du Pérou.
Malgré le fait qu’on le voit fréquemment dans les villes, l’espèce est malheureusement en déclin. Elle a même été classée comme menacée au Canada. L’utilisation grandissante de pesticides et l’obturation ou la destruction des cheminées par suite du passage du chauffage au mazout au chauffage électrique ont certainement nuit à notre martinet.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.