Mercredi dernier avait lieu le Rendez-vous citoyens du Journal des voisins. Le thème abordé dans le dossier du JDV du mois d’avril, le sport, plus précisément le fait que l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville ait un ADN sportif important a fait l’objet de la discussion.
Trois panélistes ont alimenté la discussion : Emilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement, Raphael Styger, psychologue clinique et Suzanne Therrien propriétaire franchisée de Cardio plein air Ahuntsic.
L’arrondissement par sa position géographique, ses étendues d’eau, ses 80 parcs et 300 espaces verts a définitivement un ADN sportif.
L’importance de bouger
Il n’y a pas de mauvaise façon de faire du sport, il faut bouger, peu importe la façon dont nous le faisons, il y a toujours des bénéfices. Que l’on parle de sport individuel ou collectif, le sentiment d’appartenance et de réussite, est une mesure de prévention pour la santé mentale autant que la santé physique.
Selon le psychologue, Raphael Styger, la motivation est souvent difficile à trouver. « Il faut se donner du temps pour essayer différentes choses et trouver ainsi ce qui nous plait ». L’alternance des activités que l’on met à notre horaire est un moyen de rendre tout ça intéressant. Se créer un rituel en faisant ce qui nous plait après l’effort physique comme prendre un bain parfumé ou se faire un lunch santé qui titille nos papilles peut être aussi une façon de rendre la pratique du sport moins astreignante.
Il n’est pas nécessaire d’aller courir ou de faire un sport extrême, il suffit de bouger et il y a plusieurs façons de le faire, le transport actif ou la marche en sont. Les activités de groupe sont aussi motivantes et peuvent être une solution pour trouver une motivation. « Il faut essayer de reconnaitre ce qu’on aime, ce n’est jamais du temps perdu. »
Les activités qui nous permettent de bouger sont souvent des moyens de faire des rencontres et d’avoir une vie sociale plus active, ce qui est aussi bon pour la santé mentale. L’activité physique permet aux jeunes d’apprendre à perdre et à gagner ainsi qu’à gérer la frustration, une lacune importante dans la vie de nos jeunes branchés sur leurs téléphones.
Le financement des gymnases menacé
Emilie Thuillier nous a parlé des activités dans les parcs et de la gestion des infrastructures. « Nous améliorons 3 parcs par année en tenant compte des besoins des citoyens après une consultation sur les améliorations à faire.
En décembre dernier, le gouvernement Legault mettait fin à l’entente sur le partage d’équipements sportifs et culturels entre les arrondissements montréalais et les écoles. Les élus municipaux ont dénoncé la situation qui aurait un impact majeur sur les services offerts aux citoyens. Ce geste signifiait pour les organismes utilisant les gymnases des écoles après les heures de classe que les installations n’étaient pas disponibles.
La mairesse nous a expliqué qu’il n’était pour nos élus aucunement question de priver les usagers de ces installations. La ville de Montréal a donc demandé à Québec de se rétracter, ce qui n’a pas été entendu. La ville et le conseil d’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville ont alors décidé de reprendre le financement en main. Un exemple de cette démarche est l’aire de planches à roulettes du parc Ahuntsic qui a au début suscité un peu de méfiance, mais qui maintenant fait le bonheur de différentes générations. « La “mauvaise clientèle” qu’on ne voulait pas attirée n’est pas là. On a plutôt des familles, de jeunes enfants, l’installation rallie les générations. »
Les activités dans les parcs
En plus des activités gratuites dans les différents parcs, on peut remarquer des groupes de personnes qui s’entrainent sous la supervision d’un entraineur. Suzanne Therrien de Cardio plein air Ahuntsic nous dit que depuis 10 ans à longueur d’année on s’entraine au parc de la Visitation et au parc Ahuntsic. « Ça permet aux participants de prendre l’air, de découvrir les 4 saisons et d’avoir une activité sociale en plus de se tenir en forme. « Des liens se créent entre les participantes du cours de cardiopoussette qui sont souvent isolées pendant leur congé parental. Les jeunes retraités, dont le cercle social se rétrécit après une retraite bien méritée, se créent des amitiés qui se poursuivent hors des entrainements.
En conclusion, les 3 intervenants sont d’accord pour dire que les bénévoles sont d’une grande importance dans les sports et loisirs.
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