Entrée principale de l'école Sophie-Barat (Photo : Archives jdv)
Entrée principale de l’école Sophie-Barat, qui tombe aujourd’hui en ruine. (Photo : Archives jdv)

Depuis quelques semaines, la thématique de l’école est encore plus sous la lorgnette des uns et des autres… Voici la réflexion d’une de nos chroniqueures sur le sujet de l’école publique versus l’école privée. Ce texte, signé Claire Noël, a gagné une mention d’honneur à l’occasion du gala de remise des Prix annuels au congrès de l’Association des médias écrits communautaires du Québec. Le texte avait été publié dans le mag papier de février 2021; il a subi quelques modifications pour être publié de nouveau sur notre site. (La rédaction)

La COVID a démasqué le chaos dramatique existant dans les CHSLD. Depuis, l’État essaie de corriger les pires lacunes. La COVID a aussi fait ressortir l’école à trois vitesses au Québec.

En effet, nous, les contribuables, subventionnons à 60% les écoles privées. Nous obtenons ainsi un réseau d’écoles privées, d’écoles sélectives (études/sports, international) et d’écoles publiques. Ne trouvez-vous pas qu’il y a une injustice flagrante dans ce modèle de financement qui, en plus, crée une ségrégation scolaire ?

Je crois qu’il est temps que le gouvernement traite tous les enfants québécois de façon équitable, en donnant à chacun, riche ou pauvre, la chance de recevoir une éducation de même qualité, dans des locaux clairs, propres et de ce temps-ci bien aérés.

Qui choisit…prend mieux?

Réalisons-nous vraiment que les parents qui n’ont pas les moyens d’envoyer leur enfant à l’école privée paient des taxes et des impôts à l’État québécois pour aider les familles mieux nanties à faire le choix de l’école privée?

J’accepte l’existence des écoles privées…mais privées de nos subventions. Ce sont des entreprises financières qui doivent se gérer sans l’aide de nos argents.

Ce concept des écoles privées/subventionnées remonte au Rapport Parent qui date de 52 ans. L’État a proposé alors ce type de financement pour accommoder l’Église catholique. Il me semble que ces institutions en ont bien profité : terrains de football quasi professionnels, salles de concert, piscines, salles de gym, etc.

Quant aux écoles publiques, elles logent pour la plupart dans des immeubles vétustes et mal entretenus très loin derrière l’environnement luxueux des écoles privées.

Décrochages prévus

Dès le début du confinement en mars 2020, avons-nous entendu les écoles privées revendiquer des équipements pour les cours à distance ? Au contraire, très rapidement, elles se sont adaptées et ont poursuivi l’année scolaire.

En outre, plusieurs d’entre elles n’ont pas attendu les résultats des experts pour se doter de purificateurs d’air (ndlr : c’est le cas, notamment, du Collège Regina Assumpta dans Ahuntsic). Tandis que les écoles publiques francophones ne sont pas encore pourvues de tels appareils.

Ces énormes différences dans l’organisation entre les secteurs privé et public annoncent qu’une cohorte importante de décrocheurs dans l’école publique est à prévoir. Bonjour la culture et l’économie de demain !

Et je n’aborderai pas les privilèges des écoles juives orthodoxes qui ne respectent pas les consignes et dont on ne sait jamais si le Ministère intervient et comment. Paient-elles des amendes ? Silence radio.

 



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Benoit
Benoit
1 Année

J’ai une meilleure idee. La fin de l ecole publique.
Des edifices mals entretenus, remplis de fonctionnaires incompetents qui n attendent que la retraite a 70% indexe et l annee de conge differee.
Si le prive existe c est que le service au public est mediocre. Mais aller dire ca a un camarade syndique. Voulez vous d autres exemples?

Nos routes, nos hopitaux, nos chsld, etc etc etc…

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