Ambiance festive durant la kermesse annuelle à l’École arménienne Sourp Hagop. (Photo: courtoisie)

En 1974, la communauté arménienne de Montréal, dont une bonne partie s’était installée à Ahuntsic-Cartierville aux alentours de sa paroisse, crée l’École Sourp Hagop

Cet établissement, qui fête cette année son cinquantième anniversaire, n’a cessé de se développer pour répondre aux besoins grandissants de cette communauté. Celle-ci compte actuellement environ 50 000 personnes dans la grande région de Montréal. 

«Ce sont plus de 700 élèves de la maternelle jusqu’au cinquième secondaire qui fréquentent annuellement notre école. Ils viennent des quatre coins de la grande région de Montréal, principalement de la ville de Montréal, mais aussi de Laval, de Brossard et même de Saint-Jérôme, dit la directrice, Lory Abrakian. C’est un sacrifice que des parents font pour que leurs enfants apprennent la langue et la culture arméniennes.» 

Elle précise au Journal des voisins (JDV) que l’école est partiellement subventionnée par le gouvernement du Québec et suit le programme d’enseignement ministériel en français. En plus, les élèves ont une heure supplémentaire par jour consacrée à la langue et à la culture arméniennes. 

NDLR: demain, le 21 février, c’est la Journée internationale de la langue maternelle. Le JDV avait indiqué dans un article sur les langues parlées à Ahuntsic-Cartierville que l’arrondissement comptait 2880 personnes dont la première langue apprise était l’arménien.

Soutien aux familles

Lory Abrakian évoque le soutien financier aux familles dans le besoin pour les encourager à scolariser leurs enfants dans cette école qui «doit son existence non seulement aux subventions ministérielles et aux frais de scolarité payés par les parents, mais aussi à ses multiples bienfaiteurs. Ces derniers manifestent leur soutien tout particulièrement lors des campagnes de financement organisées chaque année au mois d’août». 

Lory Abrakian, directrice générale de l’École arménienne Sourp Hagop. (Photo: courtoisie)

À ce propos, Lory Abrakian souligne le rôle de la Fondation de l’école, créée en 2002, qui a pour mission, notamment, de recevoir et d’utiliser des fonds pour soutenir l’institution dans sa mission éducative.

Un de ces moyens est d’offrir des aides financières aux familles à revenu modeste grâce à l’octroi de bourses d’études. La Fondation offre également des prix d’excellence aux élèves qui se démarquent dans leurs cheminements scolaires.

Communauté tissée serrée

La directrice mentionne aussi le rôle indéniable de l’association des anciens élèves dans «la programmation d’activités pour stimuler le sentiment d’appartenance et développer les formes de participation et d’implication dans la vie étudiante, notamment par la présentation de parcours de vie inspirants pour les élèves et l’organisation d’activités philanthropiques».

«On a une communauté tissée très serrée, qui croit beaucoup en la mission de notre école pour la sauvegarde de la langue maternelle et de notre patrimoine culturel», se réjouit cette arrière-petite-fille de survivants du génocide arménien de 1915. 

Mme Abrakian affirme qu’elle n’aurait pas pu parler sa langue maternelle comme elle la maîtrise aujourd’hui si elle n’avait pas fréquenté Sourp Hagop, qui signifie Saint-Jacques, en arménien. 

Elle s’attarde sur les multiples occasions qui reflètent l’intensité de la cohésion entre les membres de sa communauté. Par exemple, les activités organisées par l’école comme la kermesse annuelle, ou les événements commémoratifs tels que la commémoration du génocide, le 24 avril.

Ou encore, les deux fêtes nationales arméniennes que sont la fête de l’indépendance, le 26 mai, et celle de la première République d’Arménie, le 21 septembre. «On a deux fêtes nationales! On aime ça fêter, nous les Arméniens!» conclut Lory Abrakian, sourire aux lèvres.

Ce texte de la chronique Nos voisins venus du vaste monde a été publié dans la version imprimée du Journal des voisins, édition de février-mars 2024, à la page 23.



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