Les Ahuntsicoises Josianne Bisson et Mélina Boudrias s’aiment beaucoup. Elles aiment aussi beaucoup donner aux gens. L’une est intervenante en comportement canin, l’autre en travail social. En février dernier, elles ont allié leurs forces pour lancer Les Chiens Bloom, une entreprise qui vise à offrir tous les services en thérapie assistée par le chien.
Les deux femmes dans la vingtaine ont fait connaissance l’an dernier. «Josianne donnait des cours d’obéissance à mon chien», raconte Mélina. Ces rencontres leur ont vite permis de découvrir qu’elles avaient un rêve en commun, celui de faire une différence dans la vie de quelqu’un grâce aux animaux.
«J’ai été sensibilisée jeune à ça», dit Josianne. Sa famille était un foyer d’accueil pour la Fondation MIRA, un organisme connu pour ses chiens d’assistance de mobilité. Quant à Mélina, son désir de s’impliquer davantage s’est imposé en côtoyant de près une personne avec un trouble de santé mentale et qui avait un chien d’assistance: «J’ai voulu faciliter le processus de formation», dit-elle.
Question d’autonomie
Les Chiens Bloom offre, entre autres, d’entraîner et de certifier des chiens d’assistance psychiatrique pour des gens dont l’aide de l’animal est le dernier recours. Ainsi, le chien permet au bénéficiaire de retrouver ou de maintenir une autonomie. «C’est un besoin, pas juste un plaisir», tout comme quelqu’un ayant besoin d’un fauteuil roulant pour se déplacer, précise Josianne.
Les bénéficiaires souffrent surtout de troubles anxieux (agoraphobie, stress post-traumatique, anxiété généralisée ou sociale).
«La plupart n’arrivent pas à aller à l’épicerie», affirme Josianne. Ils doivent être référés par des psychologues, des psychiatres ou des médecins. Ils peuvent avoir déjà un chien à la maison, mais l’animal doit préalablement réussir une évaluation pour être accepté.
Certification
Pour être certifié, le chien doit pouvoir effectuer trois tâches précises dans n’importe quel milieu selon les besoins spécifiques du bénéficiaire. Par exemple, mettre ses pattes sur lui s’il remue sans cesse ses jambes. «Le chien est un outil de prévention pour dire “calme-toi” avant que ça devienne intense», explique Mélina.
Les services offerts par la jeune entreprise sont payants. Ce n’est pas un organisme à but non lucratif (OBNL), par l’entremise de laquelle il faut souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir bénéficier d’un chien d’assistance. Les Chiens Bloom offre aussi des ateliers de zoothérapie et du soutien psychosocial.
Les personnes dans le besoin qui ont peu de moyens financiers ne sont pas pour autant oubliées avec «Le Projet Bloom», qui vise à fournir des chiens d’assistance gratuitement. Il faut en moyenne 15 000 dollars pour enclencher le processus de formation du chien, selon les copropriétaires, qui comptent sur les dons, la vente de produits et des commanditaires pour recueillir cette somme.
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