Josianne Bisson et Mélina Boudrias ont fondé Les Chiens Bloom. (Photo: courtoisie Les Chiens Bloom)

Les Ahuntsicoises Josianne Bisson et Mélina Boudrias s’aiment beaucoup. Elles aiment aussi beaucoup donner aux gens. L’une est intervenante en comportement canin, l’autre en travail social. En février dernier, elles ont allié leurs forces pour lancer Les Chiens Bloom, une entreprise qui vise à offrir tous les services en thérapie assistée par le chien.

Ce texte de la chronique Urbanimaux a été publié dans la version imprimée du Journal des voisins, le Mag papier d’octobre-novembre 2023, à la page 25. Son autrice, Brigitte Lévesque, est la fondatrice du Réseau d’entraide pour les animaux d’Ahuntsic-Cartierville (REAAC).

Les deux femmes dans la vingtaine ont fait connaissance lan dernier. «Josianne donnait des cours dobéissance à mon chien», raconte Mélina. Ces rencontres leur ont vite permis de découvrir quelles avaient un rêve en commun, celui de faire une différence dans la vie de quelquun grâce aux animaux. 

«Jai été sensibilisée jeune à ça», dit Josianne. Sa famille était un foyer daccueil pour la Fondation MIRA, un organisme connu pour ses chiens dassistance de mobilité. Quant à Mélina, son désir de simpliquer davantage sest imposé en côtoyant de près une personne avec un trouble de santé mentale et qui avait un chien dassistance: «Jai voulu faciliter le processus de formation», dit-elle.

Un des chiens de la compagnie Les Chiens Bloom. (Photo: courtoisie Les Chiens Bloom)

Question d’autonomie

Les Chiens Bloom offre, entre autres, dentraîner et de certifier des chiens dassistance psychiatrique pour des gens dont laide de lanimal est le dernier recours. Ainsi, le chien permet au bénéficiaire de retrouver ou de maintenir une autonomie. «Cest un besoin, pas juste un plaisir», tout comme quelquun ayant besoin dun fauteuil roulant pour se déplacer, précise Josianne.

Les bénéficiaires souffrent surtout de troubles anxieux (agoraphobie, stress post-traumatique, anxiété généralisée ou sociale). 

«La plupart narrivent pas à aller à l’épicerie», affirme Josianne. Ils doivent être référés par des psychologues, des psychiatres ou des médecins. Ils peuvent avoir déjà un chien à la maison, mais lanimal doit préalablement réussir une évaluation pour être accepté.

Certification

Pour être certifié, le chien doit pouvoir effectuer trois tâches précises dans nimporte quel milieu selon les besoins spécifiques du bénéficiaire. Par exemple, mettre ses pattes sur lui sil remue sans cesse ses jambes. «Le chien est un outil de prévention pour dire “calme-toi” avant que ça devienne intense», explique Mélina.

Les services offerts par la jeune entreprise sont payants. Ce nest pas un organisme à but non lucratif (OBNL), par l’entremise de laquelle il faut souvent attendre plusieurs années avant de pouvoir bénéficier dun chien dassistance. Les Chiens Bloom offre aussi des ateliers de zoothérapie et du soutien psychosocial. 

Les personnes dans le besoin qui ont peu de moyens financiers ne sont pas pour autant oubliées avec «Le Projet Bloom», qui vise à fournir des chiens dassistance gratuitement. Il faut en moyenne 15 000 dollars pour enclencher le processus de formation du chien, selon les copropriétaires, qui comptent sur les dons, la vente de produits et des commanditaires pour recueillir cette somme. 

Pour certaines personnes, un chien Bloom représente une aide de dernier recours. (Photo: courtoisie Les Chiens Bloom)



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