Le printemps est finalement arrivé. Mais la transition entre la saison hivernale et celle des bourgeons a pu causer quelques désagréments notamment à cause de la fonte des neiges. Ce phénomène naturel a fait en sorte que certains sentiers du parc Ahuntsic ont été en partie inutilisables puisqu’ils étaient partiellement inondés, notamment le grand sentier refait récemment. C’était, entre autres, le cas du sentier qui part de l’allée centrale et qui jouxte l’aire de jeu des enfants et l’étang. De façon plus générale, alors qu’un appel d’offres s’ouvre le 12 mai pour un projet de réaménagement et de mise en valeur de l’étang du parc, les petits sentiers qui se trouvent autour de l’étang seront à refaire à l’occasion de ces travaux. Quelles mesures doivent être prises par les entrepreneurs pour éviter ce type d’inondations?
La solution : les pentes
Tout d’abord, indique Yannick Roberge, architecte paysagiste chez Claude Cormier + Associés, le premier outil pour évacuer l’eau lorsque l’on conçoit des paysages est le drainage naturel par pente. L’eau coule, se retrouve dans le gazon, est absorbée et retourne dans la nappe phréatique.
La légère pente par laquelle les eaux sont évacuées des sentiers est appelée un dévers. Ces pentes sont faibles et peu perceptibles. Yannick Roberge indique qu’elles doivent avoir un angle de 2 % pour que l’eau s’écoule dans les surfaces gazonnées autour du sentier.
C’est l’option la plus écologique.
Souci environnemental
Marlène Ouellet, chargée de communication à l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, confirme que c’est cette option que la Ville de Montréal préconise. C’est ce système qui sera utilisé pour les sentiers lors du réaménagement de l’étang du parc Ahuntsic.
« Par souci d’adapter ses critères de conception de sentier aux pratiques de la transition écologique, la division des études techniques de la Ville de Montréal préconise de diriger les eaux de ruissellement vers le gazon naturel de part et d’autre des sentiers plutôt que d’investir dans des infrastructures souterraines et coûteuses qui ne s’inscrivent pas dans cette transition écologique. »
Il n’est donc pas question d’installer un système de drainage sous le bitume des sentiers.
Solution imparfaite
Le concept de la pente n’est pas non plus parfait comme en témoignent les inondations de sentiers au début du printemps. Mais il faut se dire que ce n’est qu’un mal temporaire lié au changement de saison.
Aussi, Marlène Ouellet indique:
« Il se peut qu’au fil des ans avec les tassements, les concepts initiaux de drainage soient moins performants. C’est comme l’entrée privée d’une résidence. Au début l’eau s’évacue bien, mais au fil des années il peut y avoir des accumulations d’eau. »
Au parc Ahuntsic, les autos et les camions qui passent ont, au fil du temps, défoncé les pentes des petits sentiers. Les sentiers doivent donc parfois être refaits.
L’architecte paysagiste Yannick Roberge précise que lorsqu’un sentier et ses pentes sont bien faits, la durée de vie devrait être de 15 à 20 ans.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.
C’est désolant que le drainage n’est pas pris au sérieux. C’est tout sauf le développement durable. Pourqoui pas des caniveaux le longue du sentier?
Et que penser du sentier qui longe la rivière au parc Stanley (Maurice-Richard). Ce sentier n’a pas vu de gravier depuis le siècle dernier probablement. On a des beaux aménagements, une belle piste cyclable, mais le sentier pour les piétons, ça fait dur. Espérons qu’en cette année d’élections, la ville trouvera une ou deux pelletées de gravier pour ce sentier.
J’ai déjà contacté l’arrondissement à propos du sentier du parc Stanley.
Ils m’ont répondu qu’il était sur un terrain appartenant à Hydro-Québec et que ce n’était pas leur responsabilité