Le bâtiment qui abrite le Centre de loisirs Saints-Martyrs-Canadiens devrait retourner dans le giron de l’éducation nationale. Son propriétaire, le Centre de services scolaire de Montréal, veut y accueillir des classes de maternelle 4 ans. Le locataire, l’arrondissement, risque ainsi de perdre un lieu qui offre des activités dans un secteur qui en est dépourvu et un bâtiment communautaire qui abrite des locaux de six organismes.
Il n’y a pas eu de communication officielle pour parler de reprises. Mais l’arrondissement a appris à travers les branches que quelque chose se tramait au Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM).
« Nous l’avons su, parce que les organismes de loisirs nous ont appelés quand des gens du CSSDM sont venus prendre des mesures. Ils ont appelé l’arrondissement, en panique, pour demander ce qui se passait », a indiqué Emilie Thuillier, mairesse d’Ahuntsic-Cartierville.
Interrogé par le journaldesvoisins.com à ce propos, le CSSDM a reconnu qu’il compte récupérer le bâtiment. Il évoque la nécessité d’assurer des places pour les élèves dans leur école de quartier.
« Après analyse de nos services, il a été acté que la totalité du site du 10125, rue Parthenais est requise pour combler les besoins scolaires du secteur, qui sont importants », est-il écrit dans un courriel.
Aucune date n’est précisée et l’arrondissement croit que la reprise des locaux qui se ferait d’ici la fin de l’année prochaine s’accompagnerait d’une mise aux normes et de travaux de rénovation.
Faire autrement
Dans une lettre adressée à Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation, la mairesse a tenu à préciser que l’arrondissement n’est pas contre la création de nouvelles classes ou d’une nouvelle école.
Toutefois, elle a insisté pour rappeler que le bâtiment est loué depuis des décennies pour permettre à des organismes, notamment le Centre de loisirs Saints-Martyrs-Canadiens, d’offrir des activités à des personnes âgées et des enfants, dont des élèves de l’école Saints-Martyrs-Canadiens située de l’autre côté de la rue.
« Malheureusement, aucune option de relocalisation du Centre de loisirs ne permet de maintenir un niveau de services adéquat à la population dans ce secteur moins favorisé de l’arrondissement. En effet, la Ville ne dispose d’aucun bâtiment et d’aucun terrain permettant une relocalisation commune du centre ou des organismes dans un rayon acceptable », a écrit Mme Thuillier.
Ce que l’arrondissement désire, c’est une réflexion en commun avec le CSSDM pour un aménagement plus créatif.
« Ce qu’on souhaite, c’est vraiment travailler pour faire un projet qui inclut les loisirs », a confié Mme Thuillier au JDV.
Un exemple similaire existe à l’ouest de l’arrondissement : l’école Sainte-Odile héberge aussi un organisme de loisirs.
Dans sa lettre au ministre, la mairesse demande à ce que la reprise et la réfection du bâtiment se fassent en collaboration avec l’arrondissement afin d’y intégrer un centre de loisirs et « d’éviter la relocalisation éclatée de ces organismes loin des populations qu’ils desservent. Dans le contexte, la complémentarité de ces deux projets nous semble évidente et bénéfique pour les citoyens », conclut-elle.
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.
Quand on fiche la paix à la Nature, c’est pas long qu’elle reprend ses droits rapido-presto. C’est ben pour te dire!
Faut admettre que le bâtiment dans l’ancienne cour d”école et d’une laideur sans nom!!! Incluez les loisirs avec l’école dans des sections séparées. Mais svp enlevez cette atrocité de notre vue!!!