La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, célébrée le 6 décembre, sera marquée par une marche à la chandelle organisée par le Centre des femmes solidaires et engagées sur la Promenade Fleury à 18h.
Il s’agit d’une première action de ce type dans Ahuntsic-Cartierville. Les organisatrices souhaitent ainsi commémorer les 14 femmes victimes de la tuerie de l’École Polytechnique en 1989, les femmes autochtones disparues et assassinées, ainsi que les femmes qui ont vécu ou qui vivent une situation de violence.
« C’est d’abord une journée de réflexion et d’action sur la base du constat désolant que la violence à l’égard des femmes existe toujours », dit Pina Di Pasquale, directrice du Centre des femmes solidaires et engagées (CFSE).
Elle ajoute que le message de cette marche consiste à « garder vivant le souvenir des victimes de la tuerie du 6 décembre à Polytechnique et à mettre l’accent sur les statistiques affligeantes relatives aux cas de violences faites aux femmes ici et partout dans le monde ».
Pour cette directrice, cette journée nationale est l’occasion de soulever la grande question de la violence que subissent particulièrement certaines catégories de femmes, telles que les femmes autochtones qui sont cinq fois plus exposées aux agressions de toutes sortes.
Cette action de mobilisation vise également à mettre en valeur le travail d’écoute et de suivi que font les travailleuses du Centre des femmes solidaires et engagées, notamment en ce qui concerne les cas de violence conjugale et de violence entre partenaires intimes.
Sur ce sujet, cet organisme produira prochainement un dépliant traitant de tous les aspects sociaux, physiques, psychologiques et juridiques de cette problématique dont de nombreuses femmes souffrent en silence.
À signaler que ce Centre, connu auparavant sous la dénomination de Centre des femmes italiennes de Montréal, a opté, il y a trois ans, pour sa nouvelle appellation.
L’objectif: « être totalement inclusif et s’ouvrir à toutes les composantes sociales et culturelles de la société dans une approche féministe intersectionnelle », comme l’indique Pina Di Pasquale en soulignant que le Centre fonctionne et offre ses services dans les trois langues (français, anglais et italien).
« Cela nous permet de servir une plus grande partie de la population de la métropole québécoise, marquée par la diversité ethnoculturelle grandissante », indique-t-elle.
Pour plus d’information sur le centre: www.cfse.ca
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