On en déguste l’amande (Photo : Jean Poitras, JDV)
On sélectionne poliment une graine – Photo: J. Poitras

(Black Capped Chickadee)          (Parus atricapillus)

Que seraient nos sites extérieurs sans ces enjouées petites boules de plumes!

La Mésange à tête noire a un front et le dessus de la tête noire (d’où son nom), une bavette de même couleur, les joues blanches, le dos, les ailes et la queue gris, ainsi que la poitrine et le ventre blanchâtres parfois teintés de brun pâle.  Une espèce cousine, la mésange à tête brune de répartition plus nordique, ne se retrouve qu’accidentellement sur le territoire montréalais.

Son chant caractéristique est un « Tchikadîi-dîi-dîi » (d’où son nom anglais) surtout entendu à la fin de l’été et durant la saison froide. Le « Tîî-u » semblerait être un cri territorial ou de cour entre partenaires. On entend aussi un doux « Tsip » qui permet aux oiseaux d’un groupe de rester à portée les uns des autres.

La pairade et la nidification se font de mars à juin (ou juillet) et pendant cette période, les mésanges sont plus territoriales et peuvent se montrer agressives envers leurs autres congénères. Une fois les oisillons partis du nid, elles se regroupent en petites bandes qui cherchent leur nourriture ensemble.

Le nid est généralement situé dans une cavité d’arbre dont le tronc ou une branche est pourrie, le bouleau étant leur premier choix.

L’alimentation est surtout insectivore en été et principalement granivore en hiver. Son comportement aux mangeoires est particulier. Pas de chamaillage comme les moineaux, la mésange semble plutôt bien élevée. On se présente une à une quitte à attendre son tour tout près, on sélectionne une graine (le tournesol est de prédilection), on s’envole vers une branche d’arbre, on coince la graine avec une patte et on en fracture l’écale à coup de bec, on déguste l’amande et puis on recommence le processus.

La mésange est peu farouche, c’est bien connu. Avec un peu de patience, on peut l’amener à venir chercher des graines de tournesol directement dans notre main. L’auteur de ces lignes a fréquemment vu lorsqu’il était à réalimenter la mangeoire, des mésanges venir se percher tout près (moins d’un mètre) et à grand coup de « Tchikadîi » réclamer qu’on accélère la procédure! Sitôt le couvercle refermé, elles étaient déjà aux alvéoles d’alimentation avant même que la mangeoire ait été repositionnée à son endroit habituel.

Son territoire au Québec couvre toute la vallée du St-Laurent jusqu’à Anticosti, les Laurentides, et L’Abitibi-Témiscamingue.  Elle cohabite dans la partie nord avec la mésange à tête brune mais cette dernière est plus boréale et s’étend jusqu’à la limite des arbres.

En Amérique du Nord elle s’étend du sud de l’Alaska jusqu’au nord de la Californie, de Terre-Neuve jusqu’en Virginie.

 

On fracture l’écale – Photo: J.Poitras



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