Davantage de budget pourrait être débloqué pour certaines infrastructures de transport en commun (Photo : Archives JDV)

Que ce soit lors de vos balades à pied, en vélo ou en voiture, peut-être avez-vous remarqué que le nouvel asphalte étendu sur nos rues n’est pas toujours parfaitement bien appliqué… Journaldesvoisins.com a décidé d’explorer cette problématique plus en profondeur.

Journaldesvoisins.com a porté à l’attention de la Ville et de l’arrondissement une défaillance observée dans certains travaux récents d’asphaltage dans Ahuntsic-Cartierville (ndlr: voir photos plus bas).

Le dossier a été porté à l’attention du chargé de projet de la Ville.

La relationniste de la Ville de Montréal nous assure que le responsable de ces travaux veillera à corriger le problème.

Octroi des permis

Un entrepreneur chargé de faire des travaux d’asphaltage doit obtenir un permis de l’arrondissement pour réaliser les travaux sur son territoire en tout temps. Pour obtenir ce permis, l’entrepreneur doit effectuer une demande via le site web de l’arrondissement en se conformant aux directives des plans et devis.

L’arrondissement a un lien contractuel lorsqu’elle octroie un contrat à un entrepreneur. Si le contrat est octroyé par la Ville-centre, c’est cette dernière qui est responsable du lien contractuel.

Mécanismes de suivi

Emilie Miskdjian, chargée de communication à l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, assure qu’il y a, à la Ville ainsi qu’à l’arrondissement, des mécanismes de suivi des déficiences ainsi que des garanties pour chaque contrat attribué à des entrepreneurs privés.

Marilyne Laroche Corbeil, relationniste à la Ville de Montréal, ajoute que l’ensemble des travaux réalisés par la Ville de Montréal sont surveillés soit par des surveillants internes, soit par des firmes mandatées par la Ville.

La Ville de Montréal fait également appel à un laboratoire afin d’assurer la conformité des matériaux. Le laboratoire est responsable de faire une validation théorique de la formule avant la mise en place, de procéder à un échantillonnage du mélange mis en place au moment des travaux et à un carottage après les travaux pour analyse en laboratoire.

L’entrepreneur, le surveillant ainsi que le laboratoire sont supervisés par un ingénieur chargé de projet de la Ville de Montréal.

Possibilité de déficience

Malgré ces mesures de surveillance de conformité, il arrive, comme c’est le cas à certains endroits à Ahuntsic-Cartierville, que le nouvel asphalte ne soit pas parfaitement étendu.

Marilyne Laroche Corbeil explique que selon le niveau de gravité de la déficience, une pénalité ou une reprise des travaux peut être appliquée.

Ornières d’asphalte sur Henri-Bourassa près de la rue Meilleur (Photo : jdv – Philippe Rachiele)

L’orniérage 

L’orniérage, qui fait que l’asphalte retrousse sur le trottoir, est un phénomène négatif parfois observé. Il est causé par une sollicitation supérieure à la capacité du mélange. C’est-à-dire que le mélange choisi pour l’asphalte ne serait pas adapté à la charge des véhicules circulant dessus.

Émilie Miskdjian, de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, affirme que le phénomène de l’orniérage se produit généralement à partir de la deuxième année (lorsque la garantie est échue).

Marilyne Laroche Corbeil, de la Ville de Montréal, affirme pour sa part que les nouveaux mélanges résistent mieux aux sollicitations importantes causées par le trafic lourd (autobus, camions). La qualité des produits évolue beaucoup et les mélanges mis en place maintenant résistent beaucoup mieux à l’orniérage. Il est donc inexact selon elle d’affirmer que l’orniérage se produit systématiquement après deux ans, ou lorsque la période de garantie est terminée.

Planage de courte durée

Certains travaux, notamment de planage, sont faits pour avoir une durée de vie très courte.

Différents programmes existent à la Ville de Montréal. Ils ont été instaurés dans le cadre d’une stratégie de gestion des actifs qui permet de prolonger la durée de vie d’une chaussée avant une réfection complète et intégrée planifiée dans un horizon moyen-long terme.

Le Programme complémentaire de planage-revêtement (PCPR) est une intervention comprenant le planage du revêtement existant, l’ajustement ou le remplacement des services conventionnels et la mise en place d’un nouvel enrobé bitumineux. Cette intervention a une durée de vie estimé de sept à douze ans.

Le Programme de réhabilitation des chaussées par planage-revêtement (PRCPR) comporte les mêmes étapes qu’un PCPR à l’exception des travaux corrélatifs où tous les services conventionnels ne sont pas remplacés. Cette intervention a une durée de vie estimé de cinq à sept ans.

Asphalte récente devant le 8899, boul. St-Laurent entre Crémazie et De Beauharnois. La déficience observée est due au remplacement de la section de trottoir effectué à la suite des travaux de planage et de revêtement bitumineux de la chaussée. Si mal effectués, ces travaux peuvent créer un vide sous la chaussée. (Photo : courtoisie)

 



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Michel R. Magnan
Michel R. Magnan
4 Années

La Ville de Montréal met en danger la santé et la sécuritè des résidents et résidentes de la grande région du nord de l’île par sa négligence du pavage aux abords de l’Hôpital Sacré-Coeur, particulièrement sur le boulevard Gouin. Toute personne qui doit être transportée en ambulance vers l’urgence HSC voit son temps de transport augmenté mais aussi son intégrité physique compromise par les nombreux trous que doivent naviguer les ambulances comme en témoignent plusieurs ambulanciers et la Corporation Urgence Santé elle-même. Et pendant ce temps, la Ville se « penche » sur le sujet. Espérons que personne ne verra son état de santé mis en danger par la nonchalance de la Ville de Montréal et / ou de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville.

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