Vous avez vu une nacelle en haut d’un édifice, sur Gouin Ouest, à l’angle de Grenet, récemment ? Et un peintre à l’intérieur parant de couleurs la vieille enseigne qui y a pignon sur rue depuis longtemps? Non, vous n’avez pas eu la berlue! C’est l’artiste émergent, peintre et muraliste, Olivier Bonnard qui a eu le mandat de transformer l’objet, une ancienne enseigne de restaurant située au 5810 Gouin Ouest, en oeuvre d’art signature du quartier. Il a été choisi par le Conseil local des intervenants communautaires (CLIC) de Bordeaux Cartierville qui pilote le projet Gouin Ouest : coeur de Cartierville
En partenariat avec six organismes du milieu, le CLIC avait lancé, en septembre dernier, un concours auprès d’artistes afin d’embellir la lanterne située sur un balcon privé à l’angle du boulevard Gouin et de la rue Grenet, tel que mentionné au sommaire décisionnel de la réunion du conseil d’arrondissement du lundi 8 mai. Le propriétaire a donné son accord. Un jury de 11 personnes a analysé les sept propositions soumises par différents artistes à la suite d’un appel de projets par le CLIC.
Choix-permis
C’est l’oeuvre d’Olivier Bonnard qui a été retenu pour les raisons suivantes:
- la concordance avec le secteur de Gouin Ouest;
- l’originalité des éléments historiques de Cartierville;
- les coloris;
- le respect du budget (6 000 $).
À l’automne 2016, le projet de l’artiste Bonnard a été présenté au comité consultatif de l’urbanisme qui a approuvé l’initiative de cette concertation.
La réalisation de l’oeuvre aura nécessité également un permis d’occupation du domaine public par le CLIC, permis au montant de 1079,26 $, montant qui sera remis en subvention sous forme de gratuité à l’organisme par les élus à l’occasion du conseil d’arrondissement du 8 mai.
Quartier en transformation
Le titre de l’oeuvre de Le Bonnard –comme il s’appelle lui-même–, «Temporalité», évoque la perpétuelle transformation du quartier.
«Il s’agit là d’un clin d’œil au temps qui passe et aux milieux de vie en perpétuelle mutation, ainsi qu’aux traces oubliées de l’Histoire qui n’attendent qu’un peu d’attention pour éclairer l’ordinaire», peut-on lire dans le communiqué du CLIC.
L’œuvre dont le point de départ était une ancienne enseigne a pour objectif d’animer et d’embellir le boulevard Gouin.
L’artiste a vu dans cette ancienne enseigne, elle-même vestige quasi-invisible d’une époque révolue, la toile de fond idéale pour évoquer en un éclair quelques traits fondateurs de Cartierville : les méandres de la rivière, des racines campagnardes, l’hôpital du Sacré-Coeur…
« Une expo-photo qui sera bientôt installée viendra par ailleurs y faire écho, le temps d’un été », explique Nathalie Fortin, directrice du CLIC.
Sept propositions
«Nous avons été séduits par la vision artistique d’Olivier et par sa solide feuille de route en matière d’art public. On retrouve ses œuvres un peu partout dans le monde », ajoute Mme Fortin.
L’artiste risque de faire une escale prolongée à Cartierville puisqu’il vient d’être retenu pour réaliser également une murale projetée dans le même secteur, à quelques pas de l’enseigne, cette fois-ci en collaboration avec Tandem dans le cadre du « Programme d’art mural » de la Ville de Montréal. (Avec la collaboration d’Angélique Boulet, du CLIC, et de Christiane Dupont).
Pour voir quelques murales d’Ahuntsic-Cartierville, cliquez-ici.
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