L’agence de mobilité durable vient d’installer deux casiers sécurisés conçus pour six vélos chacun, l’un sur la rue Fleury à l’intersection de la rue Chambord et l’autre au Plateau-Mont-Royal, sur la rue Rachel, à l’intersection de la rue Papineau, près du parc La Fontaine. Il s’agit d’un projet pilote de 18 mois, réalisé en collaboration avec la Ville de Montréal.
Cette expérience-test permettra d’évaluer l’utilisation des stationnements sécurisés en vue d’un déploiement dans plusieurs pôles de mobilité à travers la ville. « Ce projet pilote part du constat qu’il y a un réel besoin de stations sécurisées pour vélos. Il nous permettra de faire l’évaluation du fonctionnement des installations en tout temps et notamment en période hivernale », explique, en entrevue avec JDV, Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable. « On veut constater par exemple, s’il y a des bogues dans le système et dans quelle mesure la formule choisie correspond bien aux attentes des citoyens. »
L’Agence considère que l’endroit choisi sur Fleury est bien placé pour devenir l’un des principaux pôles de mobilité de la ville.
Les résultats de cette expérience-test permettront à l’Agence en concertation avec la Ville de décider du bien-fondé de l’élargissement de cette opération à travers tout Montréal ou plutôt « de réfléchir à d’autres solutions », comme l’indique M. Chevrot.
Format léger pour un déploiement sans encombre
Il évoque les différentes expériences du genre au Canada et à travers le monde, notamment à Barcelone où il y a un grand réseau de stationnements sécurisés pour vélo. « On a opté pour ce format relativement léger qui permet d’être déployé facilement dans plusieurs endroits », précise le responsable.
Au fur et à mesure, les superviseurs de ce projet évalueront les retours d’expériences des premiers utilisateurs qui sont les seuls à pouvoir se servir du caisson en acier, loués à la compagnie Mobeo pour 6000 $/chacun pour la période de 18 mois. Cette compagnie québécoise fournit également l’application Keypanion qui permet de verrouiller la porte de ces casiers.
Les appréciations des utilisateurs-testeurs permettront des suivis réguliers du fonctionnement de l’installation via des échanges individuels et en groupes. Des sondages en ligne et trois études qualitatives sont prévus pour évaluer les retours sur les expériences de ces utilisateurs actifs et réguliers des stationnements.
À la question de savoir si éventuellement les résultats de ce projet s’avèrent concluants, l’usage de ces casiers deviendra payant, le directeur général indique : « On va voir si les intéressés verraient un intérêt d’utiliser ce stationnement même s’il est tarifé et à quelle hauteur. Tous les scénarios restent ouverts. »
À noter qu’il reste encore des places dans le casier installé sur la rue Fleury. Sur le site du stationnement est affiché un code QR qui renvoie vers le site de l’Agence pour remplir le formulaire de candidature.
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