La robotique est au programme de quelques écoles secondaires un peu partout au Québec et au Canada. Elle suscite un intérêt marqué chez les jeunes. Le Collège Regina Assumpta a invité le Journal des voisins à venir constater le travail et la passion de ces jeunes.
Les élèves de secondaire 1, 2 et 3 inscrits en concentration robotique ont droit à une introduction à la robotique. On parle de modélisation, de mécanique, de dessin 3D, de programmation et de plusieurs autres disciplines liées de près ou de loin.
Au fur et à mesure, la formation (cinq fois par mois) devient de plus en plus technique. Les élèves peuvent par la suite choisir de continuer à se former à travers les laboratoires offerts pour les secondaires 4 et 5 et de faire partie des équipes qui compétitionnent.
Si un élève veut continuer à s’investir dans ce domaine, il y travaille le soir après l’école, sur les heures du midi et les fins de semaine. C’est un gros investissement en temps et en énergie, car il ne faut pas négliger ses études.
Selon les jeunes rencontrés, l’investissement vaut vraiment la peine, car le travail qu’ils font les amène à participer à des compétitions très motivantes et formatrices.
Les compétitions
La robotique est de plus en plus populaire dans le monde, mais au Québec le nombre d’équipes participantes aux compétions est passée de 52 à 34 depuis la COVID. La principale raison est certainement le coût élevé des participations qui se font beaucoup à l’étranger. Au Collège Regina Assumpta, il y a deux équipes qui compétitionnent chacune avec un robot.
Les règles sont basées sur les compétitions sportives. Il y a des règlements à suivre, des arbitres, des mentors, des pénalités, un classement et des éliminatoires.
L’organisme FIRST (Favoriser l’Inspiration et la Reconnaissance des Sciences et de la Technologie) organise les compétitions pour répondre à sa mission d’inspirer les jeunes du Québec, en mettant l’accent sur les Sciences, la Technologie, l’Ingénierie et les Mathématiques (STIM).
Comment ça fonctionne
Cette année, le 4 janvier, les élèves et les mentors se sont branchés sur le site de FIRST pour connaître le défi de l’année pour les équipes à travers le monde. Cette année, le thème est «Des récifs». Les robots font face à différents défis qui se passent sur les récifs. Des documents à lire et à intégrer sont alors remis aux équipes qui commencent le travail de construction d’un robot sur 8 semaines à partir de fin janvier.
Les équipes se séparent en sous-équipes qui ont chacune un travail à accomplir. Cela va de faire avancer le robot, à la programmation, au design, à la communication et à la stratégie. Les élèves travaillent en équipe.
Les élèves développent des compétences et aptitudes valables pour l’avenir. Selon eux, la confiance en soi, la communication, le travail d’équipe, le professionnalisme et le leadership sont développés pour mieux les équiper afin de faire face à l’avenir.
Défi financier
L’origine de l’initiative de continuer après le secondaire 3 vient des élèves eux-mêmes. Ils ont développé une passion pour la robotique et voulaient aller plus loin. Leur passion est toutefois freinée par le coût de participation aux compétitions internationales. Ils sont à la recherche de solution pour remédier à la situation, mais aimeraient entre temps avoir accès à une 2e compétition locale pour être en mesure de perfectionner leur robot suite à la 1re compétition.
L’équipe de Regina Assumpta.
«Depuis 14 ans on se qualifie pour le championnat mondial. On est la seule équipe au Québec à faire ça. On est aussi devenu l’an passé la 1re équipe au Québec et la 2e au Canada à recevoir le prix Impact FIRST. On est donc parmi les 6 meilleures équipes au monde», nous disent avec fierté les élèves. On ajoute que deux élèves de l’équipe ont mérité une bourse pour étudier à Polytechnique.
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