Desrochers Gagnier Chitilian

Trois ex-conseillers municipaux de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville se retrouvent parmi les onze politiques qui obtiennent le plus d’argent dans le palmarès des «indemnités de départ» faisant suite à leur contribution politique à Montréal.

Harout Chitilian (ex-conseiller de Bordeaux-Cartierville), Pierre Desrochers (ex-conseiller de Saint-Sulpice) et Pierre Gagnier (ex-conseiller et maire sortant de l’arrondissement Ahuntsic-Cartierville) empochent des montants variant grosso modo entre 150 000 $ et 200 000$ après avoir plié bagages officiellement deux semaines après le jour du scrutin du 5 novembre dernier, pour  cause de défaite ou de départ volontaire.

Dans l’ensemble de la Ville de Montréal, c’est tout près de 4 millions $ qui seront versés à ceux et celles qui ont plié l’échine le soir du 5 novembre ou choisi de mettre un terme à leur vie politique, comme deux des trois membres de l’Équipe Coderre cités plus haut. Le montant total des indemnités est semblable à celui du scrutin précédent de 2013.

C’est Anie Samson, l’ancienne mairesse de l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension,  qui récolte le «pactole»; une indemnité de départ de 133 524 $ et une autre dite de transition (vers une autre carrière) de 151 190 $, ce qui faut près de 300 000 $. Mais  elle a servi pendant 23 ans…

Il faut dire que les montants accordés sont prévus dans la Loi sur le traitement des élus municipaux (donc votée par nos représentants politiques à l’Assemblée nationale).

On tient compte du fait que nos «ex»  ne sont pas admissibles aux prestations d’assurance-emploi. Mais cela peut en faire sourire certains dans leur cas car s’ils avaient eu droit aux prestations de «chômage», ils auraient obtenu des miettes comparativement à leurs salaires, dont plusieurs qui avaient dans les «six chiffres».

Les montants sont versés en fonction de leur  rémunération (certains avaient des postes élevés comme Pierre Desrochers et Harout Chitilian) et du cumul des années d’ancienneté.

Des critiques

Avec un seul mandat, l’ex-maire Denis Coderre est parti avec tout près de 194 000$.

Lorraine Pagé qui a représenté le district du Sault-au-Récollet (Ahuntsic-Est) pour un seul mandat aussi obtient pour sa part une indemnité totale de 80 204$.

Au deuxième rang, après Anie Samson, on trouve Harout Chitilian qui avait fait deux mandats comme conseiller de Bordeaux-Cartierville, avant de perdre. De plus, il était aussi vice-président du comité exécutif et responsable de plusieurs dossiers dont celui du numérique.  Il reçoit 197 634$.

Chitlian a été de plusieurs batailles pour revamper un secteur négligé de son quartier, autour de l’hôpital du Sacré-Cœur. Il a quitté avec une feuille de route impressionnante et il ne serait pas surprenant de le revoir en politique active.

Le huitième de la liste des anciens n’a fait qu’un seul mandat, soit Pierre Desrochers, qui a été conseiller de Saint-Sulpice (sud de l’arrondissement) mais aussi président du comité exécutif et responsable des Finances, où il a fait un bon nettoyage. Mais il s’est montré lui aussi «généreux» avec les pompiers de la Ville dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Mais son cas peut poser un certain «problème» tout comme celui de l’ex-maire d’Ahuntsic-Cartierville Pierre Gagnier (montant de départ de 150 515$, ce qui semble peu pour 16 ans de vie politique municipale) ; c’est que les deux ont volontairement décidé de mettre un terme à leur vie publique et politique. Récemment, Danielle Pilette, professeure au Département de stratégie, responsabilité sociale et environnementale de l’ESG UQAM, s’était interrogée sur les montants versés à cette catégorie de retraités de la politique alors que les autres voulaient rester,  mais ont perdu.

Rémunération future?

Quoi qu’il en soit, les salaires des conseillers et de la mairesse sont gelés cette année alors que l’administration municipale amorce une vaste réflexion sur la rémunération des élus.

Et il y a fort à parier toutefois qu’il y aura des corrections à la hausse des traitements, d’autant plus que la Loi sur l’autonomie municipale adoptée par les membres de l’Assemblée nationale a fait sauter les plafonds salariaux des élus des villes.

 



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