Le candidat à la mairie de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, Harout Chitilian, estime qu’il saura trouver l’équilibre pour répondre aux citoyens si jamais il est réélu dimanche soir, ce qui l’amènerait aussi à la présidence du Comité exécutif de la Ville de Montréal.
Après être passé par le quartier général de son équipe dans l’arrondissement (au coin de L’Acadie et Sauvé), le maire sortant Denis Coderre a annoncé via les médias sociaux que celui qui est encore conseiller de ville dans le district Bordeaux-Cartierville, deviendrait le numéro 2 de la municipalité advenant une troisième réélection dimanche.
Interviewé par journaldesvoisins.com sur une éventuelle conciliation «difficile» des deux postes, M. Chitilian s’est fait plutôt rassurant en insistant sur le fait qu’il restera toujours près des citoyens qui lui auront accordé sa confiance.
«Depuis huit ans, a soutenu M. Chitilian, j’ai toujours été joignable en répondant aux appels des gens. La démarche va rester la même en cas de victoire dimanche. Nous avions créé une structure qui a bien fonctionné», dira celui qui depuis 2013 assume le poste de vice-président du comité exécutif de la ville tout en tant responsable de divers autres dossiers dont les technologies de l’information et la ville intelligente et numérique.
«De par cette fonction, j’avais le mandat de suivre les opérations de Pierre Desrochers (l’actuel président qui ne se représente toutefois pas dans le district Saint-Sulpice, dans le sud de l’arrondissement). De plus, je suivais de près le travail du maire de l’arrondissement, Pierre Gagnier. Donc, on va tout autant trouver l’équilibre nécessaire pour que les gens continuent d’être bien servis» a-t-il promis.
Thuillier s’interroge
La rivale de M. Chitilian dans la course à la direction de l’arrondissement, Émilie Thuillier, n’a pas la même vision que lui au sujet de ces deux fonctions «névralgiques», sans compter le travail de terrain qui se fait à longueur d’année pour un élu.
Interviewée avant le débat avec son opposant au Collège Ahuntsic, jeudi après-midi, la candidate de Projet Montréal, s’est interrogée.
«Ç’a fait lourd à porter», a mentionné celle qui est présentement la conseillère du district Ahuntsic dans le centre de l’arrondissement. N’oublions pas qu’il y aura plusieurs nouveaux élus au conseil d’arrondissement. Cela en fait beaucoup », a-t-elle ajouté.
Questionnée sur le fait que Projet Montréal aurait aussi un maire d’arrondissement en la personne de Benoit Dorais comme président du comité exécutif si Projet Montréal gagne dimanche soir, Mme Thuillier a indiqué que le représentant du sud-ouest de Montréal a un territoire beaucoup plus petit qu’Ahuntsic-Cartieville et qu’il pourra compter sur des élus qui en seront à leur deuxième et même troisième mandat pour le soutenir, contrairement à ce qui pourrait survenir ici.
Ligne rose passant près d’Ahuntsic ?
Quoi qu’il en soit, on sera fixé dimanche soir.
Jeudi, Mme Thuillier et M. Chitilian se sont mesuré dans un débat d’une heure au café-étudiant du Collège d’Ahuntsic.
À la fin du débat, la cheffe de Projet Montréal et candidate contre le maire sortant Denis Coderre s’est pointée pour venir encourager ses troupes.
Lors d’un point de presse, Mme Plante a été interviewée par journaldesvoisins.com sur son projet de ligne rose du métro qui ferait une diagonale Lachine-Montréal-Nord, un projet «audacieux».
Au sujet de l’hypothèse d’une station de métro dans Ahuntsic-Est ou à tout le moins près de la limite Est de l’arrondissement (dans le giron de la TOHU), Mme Plante s’est montrée prudente.
« Pour la ligne rose, c’est la ligne de désir comme je l’ai dit en début de campagne. On a donné un aperçu, la direction, mais on n’a pas voulu mentionner les intersections (pour la localisation exacte des stations). Au cours d’un premier mandat, on va vendre le projet, faire un montage financier et créer un Bureau de projet qui sera dédié à ça. Des experts de Polytechnique et des ingénieurs de la Société de transport de Montréal seront sollicités. Mais ça passerait dans ce coin-là » a-t-elle conclu.
Une station un peu au nord-est du carrefour Papineau-Crémazie serait logique compte tenu qu’elle serait collée sur la TOHU, un mini-centre commercial, l’ex-carrière Miron qui aura été complètement transformé en 2023 et une partie de la population de St-Michel.
Mais le projet (à long terme, plus de dix ans) nécessitant des fonds de six milliards de dollars (en dollars d’aujourd’hui) aurait besoin des appuis financiers de Québec et d’Ottawa. Et jeudi, le nouveau ministre des Transports à Québec a préféré parler de l’importance de prolonger la ligne bleue vers l’Est.
Mme Plante a enfin déploré la centralisation des services (vers la Ville-centre) par l’administration Coderre, ce qui, selon elle, a créé des impacts «négatifs» dans les arrondissements quant aux services de proximité.
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