Les berges du parc Raimbault appartiendront bientôt à l’arrondissement. (Photo: Google Maps )

Dans un souci de redonner à la population l’accès à la rivière et d’assurer le renforcement des berges, la Ville-centre a octroyé à cinq arrondissements longeant la rivière des Prairies, dont Ahuntsic-Cartierville, une enveloppe globale de 25 millions de dollars, à l’automne 2016. Toutefois, dans Ahuntsic-Cartierville, l’ambitieux projet a été ralenti, dans certains secteurs, par un détail administratif qui est en voie d’être réglé, à la suite du conseil municipal du 23 janvier dernier: la propriété des berges.

Lorsqu’il a entrepris le projet de réaménager les berges et les espaces verts le long du parcours Gouin, l’arrondissement n’était pas entièrement propriétaire des terrains sur lesquels il prévoyait faire des modifications. Une information que l’arrondissement a apprise en cours de route.

« On ne savait pas, quand on a voulu faire l’aménagement du [parc Maurice Richard, notamment], souligne la conseillère Émilie Thuillier. On s’est rendu compte que les terrains ne nous appartenaient pas.»

Ces zones qui se situent sur le bord de la rivière près de l’avenue Toupin, le long du parc Maurice Richard et du parc Raimbault, sont encore la propriété du gouvernement du Québec.

« Présentement il y a certaines bordures du parc (Raimbault) qui sont encore la propriété du gouvernement provincial et qui doivent être transférés à la municipalité», confirme le conseiller de ville du district de Bordeaux-Cartierville et vice-président du comité exécutif, Harout Chitilian.

Des remblais en cause

Cette situation date en partie de la construction de la station de métro Henri-Bourassa pendant laquelle des remblais ont été érigés sur le bord de la rivière.

« Tout remblai tombe automatiquement et officiellement dans les terrains du gouvernement du Québec », confirme Mme Thuillier. Il s’agit d’une situation particulière puisque des processus sont normalement mis en place pour retourner ces terrains aux municipalités touchées « mais dans notre cas, ça n’a jamais été fait », poursuit la conseillère d’Ahuntsic.

Confirmation d’acquisition

Pour régler ce dossier, la Ville-centre a confirmé, à l’occasion du conseil municipal du 23 janvier, son intention d’acquérir les zones encore en possession de l’État provincial.

« Cela fait longtemps que l’arrondissement fait des démarches pour acquérir ces zones […], mais il est nécessaire que le conseil municipal fasse une confirmation de demande [pour que la demande soit valide]»,  souligne Mme Thuillier.

Cette confirmation n’est toutefois pas l’étape finale de l’acquisition. Elle représente principalement une preuve d’engagement de la Ville afin de finaliser pour de bon l’achat des terrains concernés.

Un préalable à la suite des choses

Berges du parc Maurice-Richard (Crédit-photo: Flickr, arr. Ahuntsic-Cartierville)

L’acquisition de ces terrains du bord de l’eau au parc Raimbault et au parc Maurice-Richard permettra de poursuivre les travaux de réaménagement des berges déjà entrepris et de démarrer d’autres initiatives.

« Dès le printemps, on va poursuivre la partie la plus excitante du projet », explique Harout Chitilian.

Certains parcs seront réaménagés afin de permettre l’installation de jeux d’eau, d’aires de détente et de pistes cyclables.

L’un des dossiers les plus urgents concerne tout de même la consolidation des berges sujettes à l’érosion. C’est d’ailleurs le point majeur pour justifier l’acquisition de ces terrains.

« Il est impératif pour la Ville d’intégrer les terrains du domaine hydrique dans son projet de réaménagement, afin de permettre de réaliser différents projets d’aménagement et de restauration des berges », peut-on lire dans le procès-verbal de la dernière réunion du conseil municipal de Montréal.

« Le principal objectif maintenant, c’est le parc Raimbault », insiste M. Chitilian. Les berges du parc nécessitent, d’ailleurs, d’importants travaux de restructuration qui se sont fait attendre depuis plus d’un an maintenant.

Une acquisition à faible coût

L’acquisition de ces terrains devrait coûter environ 3000 dollars selon les estimations faites par la Ville-centre.

«Quand on parle d’acquisition, ce n’est pas cher, souligne Mme Thuillier, mais il faut faire les démarches légales », poursuit-elle.

La Ville-centre doit encore procéder au plan cadastral afin de déterminer la taille des terrains achetés. Le prix d’achat du terrain est d’un symbolique dollar, plus certains frais reliés notamment à la taille du terrain acheté. Les tarifs d’acquisition sont toutefois sujets à changement, ce qui pourrait faire grimper la facture au-dessus de l’estimation faite par la Ville-centre.

L’aide municipale pour l’aménagement des berges du parcours Gouin doit se poursuivre jusqu’en 2020, à raison de 1 million de dollars par année pendant cinq ans.



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