Afin d’aider à améliorer la sécurité des piétons, des cyclistes et des usagers de la route, dans les rues et artères urbaines, les citoyens d’Ahuntsic-Cartierville étaient invités par les policiers du poste de quartier 10 (Cartierville) tout récemment à participer à une démonstration aux Galeries Normandie. Des contrôleurs routiers de la Société d’assurance-automobile du Québec (SAAQ) s’étaient joints aux policiers du PDQ. Cette démonstration voulait faire comprendre aux usagers ce qu’impliquent les angles morts des camions qui peuvent être très dangereux pour piétons, cyclistes et automobilistes. Journaldesvoisins.com a participé à la démonstration et relate ici son expérience.
De façon générale, les citoyens qui marchent ou qui roulent à vélo, de même que ceux qui conduisent un véhicule, ne s’imaginent pas qu’ils sont parfois invisibles aux yeux des camionneurs.
Premières observations
Le tapis rouge installé autour du camion illustre le fait que le conducteur de ce type de véhicules ne peut voir l’environnement immédiatement autour de lui, sur la route, lorsqu’il est assis dans ce genre de camion, et cela à cause des angles morts.
Ici, assis à la place du chauffeur de camion, en regardant dans le miroir réglementaire de gauche, nous pouvons à peine voir une petite partie du tapis rouge installé sur le sol, lequel délimite les angles morts. Dans le miroir, le camionneur voit donc bien seulement les personnes qui sont sur le côté, à l’arrière du camion, mais non celles qui pourraient être immédiatement à côté du camion.
Le tissu noir au bas du miroir de l’illustration plus haut cache un autre miroir (généralement convexe, qu’on ne voit évidemment pas sur la photo) qui pourrait permettre de mieux voir les angles morts, mais cet autre miroir n’est pas obligatoire selon les règlements actuels.
Même miroir que précédemment, mais vu de l’extérieur, avec le tapis rouge délimitant les angles morts que l’on ne voit pas de l’intérieur du camion.
Voici le camion utilisé pour la démonstration.
On peut facilement s’imaginer que la bétonnière qui a blessé gravement une piétonne à l’intersection des rues Salaberry et O’Brien, il y a quelques semaines, avait des angles morts encore plus importants s’il n’était pas muni de miroirs non obligatoires ou d’autres pièces d’équipement facultatifs permettant de mieux voir l’environnement immédiat autour du camion.
Réalité virtuelle
À l’intérieur du camion installé pour la démonstration, il y avait également un visionnement en réalité virtuelle assez saisissant encourageant les conducteurs de véhicules à ralentir pour éviter les collisions.
Sur place, il y avait aussi une voiture complètement démolie en démonstration pour illustrer le triste cas d’un adolescent de 17 ans qui avait perdu la vie en faisant une fausse manœuvre.
Réaction d’Ahuncycle
«Nous félicitons la SAAQ pour ce programme de démonstration», a mentionné Antoine Malo, porte-parole pour le groupe de transport actif Ahuncycle.
Selon Antoine Malo, cette démonstration contribuera à sensibiliser les citoyens d’Ahuntsic-Cartierville sur les dangers que représente la cohabitation des modes de transport actifs et des camions sur la voie publique.
M. Malo note cependant que les piétons et cyclistes constituent toujours le maillon faible quand surviennent des collisions, peu importe que leur comportement soit fautif ou non.
Prévenir avec de nouveaux moyens
Le porte-parole d’Ahuncycle croit que, devant la vulnérabilité des piétons et cyclistes, l’aménagement d’infrastructures protégées physiquement est un impératif pour diminuer, voire éliminer les risques.
M. Malo mentionne qu’il existe également des moyens pour réduire les angles morts comme les miroirs convexes, ou mieux des caméras.
Antoine Malo souligne également que d’autres moyens physiques pourraient prévenir les accidents et assurer la sécurité des résidants en zone urbaine comme l’installation des «jupettes» aux camions, lesquelles ne sont pas encore obligatoires à Montréal. Ces « jupettes » empêchent les piétons et cyclistes de se retrouver sous les roues des camions.
À plus long terme, dit-il, l’utilisation de véhicules avec une vue « plongeante » serait préférable pour utilisation dans les villes comme Montréal pour remplacer ceux munis de long capots avec de nombreux angles morts.
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