Pour marquer la rentrée des classes cette année, le Centre de service scolaire de Montréal (CSSDM) a choisi l’école Christ-Roi, à Ahuntsic.
Outre les élèves et les enseignants, les représentants des médias étaient en grand nombre dans la cour de cette école primaire dans le secteur de Youville.
L’ambiance festive annonçait une année scolaire paisible, toutefois la question du manque d’enseignants était centrale. Les responsables du CSSDM assurent que le spectre de la pénurie d’enseignants s’est éloigné.
«En fait, cette année, on est content. Pour débuter l’année, 97 % des postes au CSSDM sont comblés à 93 % par des enseignants qui sont légalement qualifiés. Évidemment, il reste quelques postes. On a un bassin aussi de suppléants qui est disponible», souligne Isabelle Gélinas, directrice générale du CSSDM.
Si ce sont près de 400 élèves qui sont accueillis à Christ-Roi, le CSSDM, le plus gros réseau d’écoles publiques au Québec reçoit au total 115 000 élèves.
«Il faut savoir qu’on accueille en continu quand même beaucoup d’élèves issus de l’immigration, donc ça met une pression aussi sur nos enseignants», relève Mme Gélinas.
L’enjeu du centre communautaire Laverdure
Le CSSDM veut aussi récupérer les locaux de l’ancienne école Madame-de-La-Peltrie, un établissement qui sert de centre communautaire depuis 25 ans.
«On va demander aux occupants de partir en 2025 pour pouvoir y faire des travaux, en espérant pouvoir le réintégrer avec des services scolaires le plus rapidement possible», confie Stéphane Chaput, directeur général adjoint des ressources matérielles au CSSDM.
Le bâtiment devrait servir de centre de francisation. Le CSSDM doit fermer son centre William-Hingston, à Parc-Extension, en vue de travaux de rénovation. Il reçoit jusqu’à 900 étudiants.
«On devrait sortir l’ensemble de la clientèle de la francisation et les replacer. Même en reprenant [le centre communautaire] Laverdure, ce ne sera pas suffisamment grand pour accueillir nos élèves de William-Hingston», convient M. Chaput.
Ils étaient 3300 élèves venus de 175 pays dans les deux dernières années. À la rentrée, il y a 5000 élèves scolarisés dans les classes d’accueil dans 408 classes, soit l’équivalent d’une vingtaine d’écoles. Au cours de cet été, 1400 inscriptions d’enfants issus de l’immigration ont été enregistrées.
«Notre souhait est de bien les accueillir. C’est sûr que ça demande des postes, ça demande du personnel de soutien professionnel. Ça met une pression parce qu’effectivement, c’est quand même beaucoup d’élèves. Mais pour l’instant, on est capable de répondre.»
Le cas Sophie-Barat
Ahuntsic-Cartierville c’est aussi une rentrée avec ses interrogations. D’abord les travaux à l’école secondaire Sophie-Barat. La situation demeure la même par rapport à l’année passée.
«Pour l’année actuelle, tous les élèves qui sont à Sophie-Barat vont [y] passer l’année. Ceux qui sont dans l’annexe et à l’école St. Dorothy vont y rester», précise Stéphane Chaput.
Depuis 2020, alors qu’il y avait un risque d’effondrement d’une partie de la vieille bâtisse de Sophie-Barat, une partie des élèves a été déplacée à St. Dorothy, une ancienne école primaire de la commission scolaire English Montreal School Board, située dans le quartier Saint-Michel.
Le début du chantier de rénovation de l’ancienne école Sophie-Barat est prévu pour 2026 et devrait se poursuivre jusqu’en 2030, selon les prévisions.
Entretemps, une école transitoire sur le terrain de l’école Marie-Anne, à l’angle de la rue Sauvé et du boulevard Saint-Laurent devrait accueillir des élèves de Sophie-Barat dès l’année scolaire 2026-2027.
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