Dans les prochaines semaines, le nouveau Centre intégré de traumatologie, de l’Unité mère-enfant et de l’Unité d’endoscopie prendra du service à l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal. Le projet, en gestation depuis 2005, mais annoncé en 2013 alors que la vétusté des installations faisait déjà les manchettes, a mis plus de 15 ans à aboutir.
Le JDV a visité les nouvelles installations et vous propose un retour sur ce vaste projet de mise à niveau des installations de Sacré-Cœur.
Un projet de longue haleine
Au tournant des années 2000, l’établissement hospitalier, fondé par les Sœurs de la providence en 1926, revenait de loin et avait besoin d’un second souffle. C’est dans ce contexte qu’est né le projet de créer un centre de traumatologie digne du 21e siècle rassemblant sous un même toit la recherche, l’enseignement et les activités clinique en soins critiques.
Adélaïde De Melo, directrice générale adjointe en santé physique générale et spécialisée à l’HSCM rappelle que l’idée a germé dès 2005 avant d’entrer en phase de planification environ dix ans plus tard.
Lancé à l’initiative des docteurs Ronald Denis, directeur du programme de traumatologie et chef du département de chirurgie, Patrick Bellemare, chef des soins intensifs et Gilles Lavigne, chercheur au Centre de recherche de l’HSCM, le projet a reçu l’aval du gouvernement libéral de Philippe Couillard en 2013.
Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait alors annoncé un financement de 450 millions de dollars pour la mise à niveau des installations de Sacré-Coeur. C’est en 2018 qu’il a confirmé le financement pour la troisième et dernière phase du chantier.
« Souvent les projets sont annoncés plusieurs fois », a souligné, non sans ironie, le ministre de la Santé, Christian Dubé lors de l’inauguration officielle du nouveau pavillon le 8 octobre.
Bon joueur, le ministre a tenu à saluer les « visionnaires » qui ont imaginé ce projet et à remercier les gouvernements qui l’ont fait cheminer depuis dix ans.
Les travaux, autorisés en 2016, ont débuté en décembre 2017 et devaient se terminer à l’été 2020, selon un bulletin d’information interne du CIUSSS publié en 2019 qui retrace les grandes étapes du projet. Le nouveau pavillon a finalement été livré en juillet 2021, en raison de délais dans la réalisation du chantier qui n’ont pas manqué de susciter des critiques de la part d’employés de l’établissement.
« C’est un projet qui était très attendu », reconnait pour sa part le PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l’Île-de-Montréal, Frédéric Abergel, lâchant un « enfin! » bien senti.
Le grand patron du CIUSSS évoque une ouverture « graduelle » du nouveau centre de traumatologie à partir du mois de novembre, qui sera suivie de l’entrée en service de l’unité mère-enfant et de l’unité d’endoscopie d’ici la fin de l’année.
« Tout est prêt »
D’ici quelques semaines, le nouveau Centre intégré de traumatologie pourra acceuillir ses premiers patients dans ses 32 chambres individuelles de soins intensifs, dont sept en isolement.
« Il y a toute une logistique pour le déménagement », note Adélaïde De Melo.
La directrice générale adjointe en santé physique générale et spécialisée de l’hôpital note que déménager des patients aux soins intensifs « avec un risque élevé d’instabilité» nécessite une grande préparation.
« On a les cas les plus complexes à l’hôpital du Sacré-Cœur, donc on a toute une équipe qui gère ces cas complexes-là de l’arrivée jusqu’à la sortie, et même après », explique Marie-Pierre Valiquette, coordonnatrice du programme de traumatologie.
Dans le nouveau centre, les bureaux des gestionnaires de cas complexes et ceux de la recherche spécialisée sont situés près des chambres des patients. Des locaux de simulation et des salles de réunion-bilan (debriefing) sont également aménagées à proximité des quatre laboratoires de recherche et des six laboratoires d’enseignement qui sont hébergés au sein du centre de traumatologie.
En plus du poste central prévu pour les infirmières et les professionnels en soins, des postes d’observation sont aménagés à côté des chambres de soins intensifs.
« C’est vraiment des chambres individuelles toutes équipées avec des équipements ultra-spécialisés », souligne Adélaïde De Melo.
Des salons sont aussi aménagés pour permettre les visites de familles qui souhaitent veiller sur leurs proches durant leur hospitalisation.
« Tout est prêt, il reste juste les patients », lance la directrice adjointe. « On ne veut pas les avoir, mais en même temps on est prêt à les recevoir », ajoute-t-elle.
Un deuxième texte sera publié sur l’Unité mère-enfant et l’unité d’endoscopie. À suivre.
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Ça ne serait pas de trop d’investir 1 ou 2 millions au niveau des services alimentaires de l’hôpital. C’est un secteur où les lacunes sont criantes !!