Atteint de limitations fonctionnelles, Samuel Sirois participe depuis plusieurs années au Défi sportif organisé par AlterGo à titre de bénévole et archiviste photos. Selon lui, l’événement représente une occasion en or de mettre de l’avant le sentiment d’accomplissement et d’inclusion chez les jeunes présentant une déficience physique ou intellectuelle.
AlterGo est un regroupement d’organismes qui vise à soutenir l’inclusion sociale des personnes ayant une limitation fonctionnelle par l’abolition des obstacles au loisir, au sport et à la culture.
Ils sont d’ailleurs plusieurs, comme Samuel Sirois, à s’être donné rendez-vous cette semaine pour le Défi sportif AlterGo. À la deuxième journée du défi, environ 1500 athlètes ont foulé le sol de la piste d’athlétisme du complexe sportif Claude-Robillard.
Cette année, huit sports ont été présentés dans le cadre du volet scolaire du Défi sportif AlterGo. Le centre Claude-Robillard en a accueilli sept d’entre eux. Des athlètes ayant un handicap physique ou intellectuel ont participé aux différentes épreuves de sport, notamment en athlétisme, soccer et baseball.
Pour Samuel Sirois, s’impliquer pour le Défi sportif AlterGo, c’est revisiter tout un pan de son histoire.
Relever le défi
Le résident d’Ahuntsic-Cartierville a découvert le Défi sportif AlterGo grâce à un communiqué de presse envoyé à l’entreprise d’informatique qu’il détenait à l’époque. Atteint de la maladie de Charcot-Marie-Tooth, une maladie dégénérative qui entraîne une importante faiblesse musculaire, il s’est alors inscrit à l’événement, un geste qu’il est loin de regretter, puisqu’il en récolte les fruits aujourd’hui encore.
Incapable de conduire en raison d’un surplus de poids trop important, il a participé pour la première fois au Défi sportif AlterGo en tant que bénévole à l’âge de 25 ans, soit environ un an après avoir adopté une saine alimentation et commencé à s’entraîner. Depuis, le sport est resté partie intégrante de sa vie. Son implication bénévole au défi n’est d’ailleurs que le prolongement d’une routine déjà bien établie.
« Ça m’a donné la motivation de conserver une bonne discipline de vie », raconte-t-il.
Si Samuel Sirois pratique désormais le sport en salle trois fois par semaine (en plus des arts martiaux auxquels il consacre quatre séances hebdomadaires…), il ne pense pas que cet intérêt pour le sport soit venu de façon innée. « Je ne suis pas un sportif par défaut. Je suis davantage dans ma tête de nature. Quand j’étais jeune, je faisais partie d’un club d’échecs », dit-il.
L’informaticien de profession a constaté une réduction significative des symptômes liés à sa maladie depuis qu’il s’entraîne. « Cet entraînement intense permet à mon corps de sécréter beaucoup d’endorphines, alors je n’ai plus de douleurs chroniques reliées à ma maladie. ».
Cependant, il admet que son horaire d’entraînement intense n’est pas sans conséquences pour ses proches. « Ce n’est pas facile pour mon entourage, mais il faut que je le fasse, avoue-t-il. Je passe moins de temps avec ma famille et ma copine. Mais avec cet entraînement intense, je ne prends plus de médicaments afin de contrer ma maladie depuis 10 ans ».
En effet, il se sent aujourd’hui beaucoup mieux qu’autrefois. « Avant, je n’étais pas capable de marcher plus de 500 mètres à la fois, j’étais pris dans un cercle vicieux. » Et le point tournant, a été sa première participation au Défi sportif AlterGo, une action qu’il est loin de regretter.
Photo-reportage d’Évelyne Auger
Restez informé
en vous abonnant à notre infolettre
Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.
Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.
Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.