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Les brigadiers scolaires, une aide précieuse pour sécuriser les abords des écoles. (Photo : Joran Collet, archives JDV)

Du 26 août au 23 septembre, pour la rentrée scolaire, les policiers du poste de quartier (PDQ) 27 assurent une présence remarquée aux abords des écoles. Est-ce qu’après la date limite, la sécurité sera moins importante près des établissements scolaires? En fait, pas du tout. Jean-Michel Brunet, commandant du PDQ à Ahuntsic, explique pourquoi.

Journaldesvoisins.com : Jusqu’au 23 septembre, il y a une visibilité accrue des policiers pour assurer la sécurité autour des écoles. À quoi sert cette opération?

Jean-Michel Brunet : C’est une opération concertée avec les partenaires et avec tous les policiers.

Donc beaucoup de monde est mis à contribution. C’est une mobilisation, mais qui se termine le 23 septembre?

C’est une grande mobilisation. Après la sécurité aux abords des écoles continue. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de surveillance. Il doit y avoir une personne à chaque traverse. C’est assurément ce qu’on veut, que ce soit avec des brigadiers ou des policiers.

Selon le communiqué que vous avez publié pour lancer cette opération, vous dites qu’il y a un volet coercitif. C’est l’aspect dissuasif pour des parents automobilistes délinquants qui risquaient de se faire prendre. Est-ce que cela continue?

Au PDQ, la rentrée scolaire, c’est un gros mois. Mais on demande à plusieurs autres partenaires de venir nous aider.

La sécurité aux abords des écoles au niveau du code de la sécurité, c’est une priorité pour le poste de quartier 27, puis aussi pour notre arrondissement. On est là où il y a le plus d’écoles, près d’une quarantaine. Pour les postes de quartier 10 et 27, les deux ensembles, on parle de 46 traverses. C’est le plus haut taux sur l’île au complet.

Mais avec deux postes de quartier, ça devrait aider.

Un peu. Au poste de quartier 27, il y en a 34. Au 10, il y en a 12. Pour le poste de quartier 27, je suis venu enchâsser la sécurité aux abords des écoles dans le plan d’action du PDQ. Il y a aujourd’hui beaucoup de policiers aux alentours. Mais à partir du 23, il va y’en avoir encore beaucoup. C’est un choix que nous avons fait localement.

La sécurité aux abords de l’école va encore faire partie du plan d’action. Je vous dirais que ce n’est pas très, très en bas de la violence armée.

Est-ce qu’il y a des traverses ou des intersections plus dangereuses que d’autres à Ahuntsic?

Nous avons des traverses et des intersections qui demandent plus d’attention que d’autres, disons.

Peut-on énumérer les plus problématiques?

C’est difficile. Cela change d’une année à l’autre. C’est en constante évolution et chaque année, entre octobre et décembre, le poste de quartier doit les évaluer. Une traverse pourrait être dangereuse une année et pas la suivante.

Quand les policiers font cette estimation du niveau de dangerosité, ce n’est pas quelque chose de subjectif. C’est un document 8 et demi par 14 pouces sur lequel on va évaluer plusieurs données. On évalue, mais ce n’est pas le poste de quartier qui prend la décision. S’il y a un ajout ou une modification de traverses, c’est transmis à la ville de Montréal pour une création et/ou une abolition aussi de traverses.

Sur quels critères se fait cette évaluation?

Cela va très loin. Il y a la largeur de l’intersection, la présence de signalisation à l’intersection, le nombre d’enfants accompagnés ou pas. On va se demander s’il y a une piste cyclable à côté. Quel est l’aménagement? À titre d’exemple, l’arrondissement installe de plus en plus de saillies de trottoirs. Celles-ci viennent diminuer la vitesse des véhicules parce que les conducteurs ont l’impression que la rue est plus étroite. Pour les piétons, traverser la rue, c’est un peu moins long. Cela vient de changer le calcul.

On m’a dit aussi que les saillies favorisent la visibilité pour les automobilistes.

Oui, parce que lorsque le conducteur arrive à l’intersection, il n’y a pas de voiture au coin. Cela lui assure un 5 m à l’intersection et que ce soit pour un piéton, un cycliste ou un automobiliste, cela donne une belle cohabitation. Il y a une belle visibilité à l’intersection.
Pour les traverses, on va aussi voir dans ce calcul s’il y a eu des accidents. Est-ce qu’il y a d’autres enjeux et défis de cette intersection? Il peut y avoir aussi un déménagement.

Justement, nous sommes à côté de l’école Fernand-Seguin où des élèves de l’école Ahuntsic en travaux ont été relocalisés.

Oui ici, au pavillon Julie-Payette. C’est un enjeu.

Quand on dit, « il faut déménager l’école », c’est un surplus de travail pour vous?

On parle ici d’à peu près 250 élèves supplémentaires. Certains viennent avec leurs parents en auto, d’autres en bus. Il y en a qui arrivent à pied. On s’est arrimé avec le directeur de l’école qui était d’une aide très précieuse.

On vous a vu au dernier conseil d’arrondissement distribuer des pamphlets pour recruter des brigadiers scolaires. Est-ce que cela signifie que certaines traverses ne seront pas sécurisées?

Non, ce n’est pas le cas. Présentement, sur l’île de Montréal, il y a 530 brigadiers. Je vous dirais qu’on est en recrutement massif, on en recherche, 50 de plus. Pourquoi? Parce que les brigadiers ont droit eux aussi à des congés. Ils ont des rendez-vous médicaux. Leur contrat de travail leur permet ça. Il faut avoir des brigadiers en surplus pour pouvoir les remplacer. Au PDQ 27, il y a 34 traverses. On a 34 brigadiers. On est juste. Aussitôt que j’en ai un qui se blesse ou qui a un enjeu personnel, il faut le remplacer.

Le PDQ 27 cherche des brigadiers scolaires. (Photo : courtoisie SPVM)

Donc si à un coin de rue il n’y a pas de brigadier, vous allez devoir envoyer un policier?

Ultimement, je vais envoyer un policier. C’est certain qu’on veut avoir nos policiers sur la réponse aux appels, mais la sécurité de nos enfants, ce n’est pas négociable.



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