L’été, c’est aussi la saison des travaux. Ceux-ci génèrent des entraves des détours et des ralentissements sur les rues, ce qui peut agacer les citoyens. Tout le monde le sait à Montréal et à Ahuntsic-Cartierville, mais il est difficile de s’y habituer.
Y a-t-il trop de chantiers sur le territoire d’Ahuntsic-Cartierville cet été? Le Journal des voisins (JDV) en a compté 29, uniquement sur les rues et artères de l’arrondissement. À ceux-là, s’ajoutent les travaux sur les bâtiments ou dans les parcs.
«Est-ce qu’on en a plus ou moins que d’autres années, ou à peu près le même nombre? Je ne sais pas exactement parce que c’est difficile de compter», relève Emilie Thuillier, mairesse de l’arrondissement.
Elle explique cela par la nature des chantiers — ils peuvent concerner un tronçon de rue, une intervention localisée, etc. — ce qui rend difficile un inventaire.
«C’est sûr qu’en ce moment, il y a trois grands chantiers. Sur Salaberry, pour l’autoroute 15, ce sont de très grands travaux. Il y a aussi le corridor de mobilité sur Henri-Bourassa et à l’ouest, sur Gouin, près du Bois-de-Saraguay. Ensuite, il y a plein d’autres rues concernées.»
Contraintes nécessaires
Les travaux ont cette propension à gâcher l’été des citoyens et l’élue le comprend.
«Il n’y a aucun travail qu’on fait pour le plaisir. C’est sûr que nous [les élus], comme automobilistes ou comme cyclistes, quand nous passons à travers un chantier, ça nous dérange», confie Mme Thuillier.
Elle souligne que les désagréments sont toutefois moins perceptibles quand les travaux permettent l’amélioration directe de la situation des citoyens.
«Quand le chantier est destiné à changer une conduite d’égout ou une conduite d’aqueduc, pour éliminer des entrées de service en plomb, c’est très utile pour les gens qui habitent sur la rue», mentionne-t-elle. Cela entrainerait une meilleure acceptabilité des inconvénients.
Mesures visibles
Mme Thuillier assure aussi que l’arrondissement lutte contre les cônes orange inutiles.
Depuis l’année passée, la signalisation est posée 24 heures avant de commencer les travaux, pas avant. Quand le chantier est terminé, tout doit être retiré 24 heures plus tard.
«Un chantier qui ne sert pas pendant des jours et des jours, on n’en veut plus», martèle la mairesse.
Québec a également adopté une réglementation qui réduit la présence des cônes orange. La signalisation en amont de travaux est moitié moins étendue qu’avant.
Des citoyens se plaignent souvent des chantiers fantômes, des cônes, des entraves sur une rue alors qu’on ne voit pas l’ombre d’un travailleur sur place.
«Des fois, on a l’impression, comme citoyen, citoyenne, qu’il ne se passe rien sur un chantier, mais souvent, il se passe quand même quelque chose. Il y a des travaux souterrains qui sont faits à l’endroit où on est en train de chlorer la conduite d’aqueduc par exemple», illustre la mairesse.
Par ailleurs, des mesures sont prises pour aider les gens à traverser le labyrinthe des chantiers.
«On a déjà l’information. Les gens reçoivent de l’information, par courriel, par lettre avant le début des travaux . J’invite tout le monde d’ailleurs à s’abonner à ce qu’on appelle “Avis et alertes“.»
«Avis et alertes» de la Ville de Montréal donne tous les renseignements concernant les entraves.
«On a la nouvelle carte “Info, entraves, travaux” qui est sur Internet, qui définit exactement où sont les travaux, sur quels polygones et puis quels sont les impacts», note la mairesse.
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Il y a des cônes oranges depuis des semaines près de l’édicule sud de la station Sauvé. Il y a des affiches oranges de changement des arrêts des bus 140 et 41 et pourtant, les bus arrêtent quand même. «Un chantier qui ne sert pas pendant des jours et des jours, on n’en veut plus», martèle la mairesse. Ça, c’est un chantier non existant depuis un mois madame la mairesse.