L’intérieur des bureaux de Succurbaine.(Photo: François Robert-Durand, JDV)

L’entreprise pépinière urbaine de plantes succulentes Succurbaine d’Ahuntsic a été sélectionnée pour faire partie des Kiosques de la relève, une initiative des Marchés publics de Montréal qui vise à soutenir les jeunes entreprises agroalimentaires d’ici, en partenariat avec l’Union des producteurs agricoles et la Ville de Montréal.

Lancé en tant que projet-pilote en 2021, le concept de Kiosques de la relève permet cette année à une quinzaine d’entreprises agricoles du secteur bioalimentaire ayant moins de 5 ans d’existence, dont Succurbaine, de louer un kiosque à la journée à peu de frais (27,50 $ par jour) dans les marchés publics suivants : Jean-Talon, Atwater et Maisonneuve. Les producteurs sont invités à réserver leur place pour un minimum de 2 jours et un maximum de 30 jours. Cette flexibilité leur donne un bon coup de pouce, puisqu’ils n’ont pas à louer un kiosque sept jours semaine, ce qui serait difficile tant sur le plan financier que de la disponibilité des employés.

Kiosque de l’entreprise Succurbaine et son cofondateur, Rodolphe Bruneault. Cette pépinière urbaine se spécialise dans la culture intérieure de succulentes, des plantes ornementales telles que les cactus. (Photo : courtoisie Succurbaine).

Une belle visibilité

Comme les autres entreprises choisies, la pépinière Succurbaine profite de sa présence aux Kiosques de la relève pour avoir accès à un marché d’envergure tôt dans son développement. Dans son cas, on parle même de sa première année d’existence! Elle sera aux marchés Jean-Talon et Maisonneuve pour un total de 24 jours durant la saison (entre le 1er juillet et le 16 octobre), aux dates indiquées dans le site des Marchés publics de Montréal.

« C’est une belle opportunité, parce que ces marchés sont très connus et ça nous a permis de nous faire connaître auprès du public, affirme Rodolphe Bruneault, un des fondateurs de l’entreprise. Cependant, un kiosque seulement n’est pas très rentable à long terme; il faut regarder plus loin pour aider la commercialisation et le développement de notre affaire. »

Notons que Succurbaine est aussi présente quelques dimanches au marché public de Cartierville. Établie dans la Centrale agricole, la plus grande coopérative en agriculture locale au Québec située rue Legendre à Ahuntsic-Cartierville, cette pépinière a été fondée par deux frères passionnés d’agriculture urbaine après avoir constaté qu’il n’existait que très peu d’offre de plantes ornementales ayant poussé localement, indique le site de l’entreprise.

Ils ont choisi de produire des succulentes – cactus, aloe vera, crassula… – souvent appelées plantes grasses parce qu’elles ont des feuilles bombées; en fait elles sont remplies de sève (eau et minéraux) qu’on appelle suc, de là le mot succulente!

Des serres urbaines

Le secteur bioalimentaire représente autour de 5 % du PIB montréalais et 13 % des emplois sur l’île. Il a tendance à se moderniser et à se renouveler pour s’effectuer dans des endroits totalement clos, dans des serres intérieures.

« Ce type de serre est, en quelque sorte, l’avenir de l’agriculture urbaine, explique M. Bruneault. L’avantage est qu’on est en mesure de pouvoir contrôler l’environnement dans lequel évoluent les plantes : la température, l’humidité, la météo, etc. Comme cela, on peut favoriser leur développement dans les conditions les plus favorables. »

 

L’entreprise Succurbaine se spécialise dans la culture intérieure de succulentes, des plantes ornementales telles que les cactus. (Photo : Phoeby Laplante, JDV)

Dans la réflexion du favoritisme entre les plantes les moins ou les plus résistantes, des méthodes de sélection génétique soumettent les pousses à des conditions particulières pour faire ressortir les gènes recherchés. Cependant, pour le moment, Succurbaine n’est pas en mesure de s’engager sur ce terrain.

La principale préoccupation de l’entreprise est d’être en mesure de gérer sa capacité de production pour les prochains mois afin de répondre à la demande. Heureusement, son partenariat avec la Centrale agricole a fait du bien. Dans une salle entièrement décorée de verdure, Succurbaine cultive ses plantes et les fait grandir dans un endroit bien tempéré à l’aide de ventilateurs, d’humidificateurs et de lampes.

La culture rotative permet d’égaliser la pousse de toutes les plantes. JDV (Phoeby Laplante).

Les propriétaires proposent aussi des conseils d’entretien des succulentes dans leur site Web, par exemple sur la période idéale de plantation et les conditions nécessaires, pour aider la population à faire pousser ses plantes, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

Rappelons que l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville a commencé ce printemps l’élaboration d’un Plan de développement d’une communauté nourricière (PDCN) dont fait partie la Centrale agricole.

 



Restez informé

en vous abonnant à notre infolettre


Vous appréciez cette publication du Journal des voisins? Nous avons besoin de vous pour continuer à produire de l’information indépendante de qualité et d’intérêt public. Toute adhésion faite au Journal des voisins donne droit à un reçu fiscal.

Nous recueillons des données pour alimenter nos bases de données. Pour plus d’informations, veuillez vous reporter à notre politique de confidentialité.

Tout commentaire sera le bienvenu et publié sous réserve de modération basée sur la Nétiquette du JDV.

S'abonner
me prévenir de
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Vous pourriez aussi aimer ces articles

2 pistes pour s’adapter aux pluies intenses

En réponse à l’article du Journal des voisins, intitulé «Comment s’adapter aux…

La voiture électrique, une solution environnementale?

Cet article est tiré du numéro de la rentrée du Journal des voisins (version…

Comment s’adapter aux changements climatiques à Ahuntsic-Cartierville?

Après le patrimoine et le logement, le Journal des voisins a organisé…

Ouverture officielle du Maxi à Ahuntsic

Le jeudi 19 septembre, le nouveau magasin Maxi, d’une surface de près…